Église Saint-Firmin de La Calotterie : Différence entre versions

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L’histoire de cette église, récemment restaurée, est mal connue et résulte de plusieurs campagnes de construction. Le chœur s’élève sur un soubassement composé d’un appareillage mixte de silex soigneusement tronqués et de blocs de grès, caractéristique des styles picard et boulonnais. Un grand nombre d’églises voisines ont adopté cet agencement pour des raisons esthétiques et fonctionnelles. Ce type de parement peut être daté du {{XVe}} ou du {{XVIe}} siècle. Le décor intérieur permet de confirmer cette datation. Les nervures des voûtes de l’abside retombent sur des dais ouvragés formant une série de niches. Cette ornementation riche est caractéristique de l’art flamboyant français. Apparues au {{XIIe}} siècle, les retombées sur statue sont très populaires à la fin du Moyen Age dans le [[Boulonnais]]. Ce thème ornemental d’origine romane est remis à l’honneur dans le chœur de la cathédrale gothique Notre-Dame de [[Boulogne]] reconstruit à partir de 1307. Près de La Caloterie, on retrouve cette formule décorative dans les églises de [[Montcavrel]] et [[Brimeux]] édifiées à la fin du {{XVe}} ou au début du siècle suivant. Le chœur est restauré à la fin du {{XIXe}} siècle grâce à la générosité de la famille Van Cappel de Prémont. Moins élevée que le chœur, la nef est datée du {{XVIIe}} siècle. Elle est couverte d’une voûte en berceau. L’arc triomphal est surmonté d’un clocher-mur, formule qui a connu un grand succès en Picardie, [[Haut-Artois]] et [[Boulonnais]] où on l’appelle « ''campenard'' ». Les clochers-murs conservés dans les environs datent en grande majorité des {{XVIIe}} et {{XVIIIe}} siècles et caractérisent les églises des paroisses pauvres ou les chapelles. À La Calotterie, il s’effondre en 1757 et est rétabli en dépit d’un projet de construction d’une flèche en charpente au-dessus du portail. La cloche de 1727 est nommée Marie-Françoise. Elle a un diamètre de 0,67 m de diamètre et pèse 360 livres. Les vitraux aux armes des Siriez de Longeville et des Van Cappel de Prémont, bienfaiteurs de la paroisse, rappellent les grandes dévotions du {{XIXe}} et du {{XXe}} siècle (Notre Dame de Lourdes, Jeanne d’Arc, le Sacré Cœur).
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== Descriptif et historique ==
  
L’édifice est complété à la fin du {{XIXe}} siècle par deux chapelles latérales formant transept. Élevée avant 1881 par [[Alfred Van Cappel de Prémont]] sur un terrain lui appartenant, la chapelle méridionale conserve les monuments funéraires de la famille d’Acary. On aperçoit notamment celle d’[[Henri Dominique Acary de la Rivière]] qui fait édifier en 1810 l’hôtel particulier situé au {{n°}}1 du Parvis Saint-Firmin, aujourd’hui propriété de la Ville de [[Montreuil-sur-Mer]]. D’autres sépultures des {{XVIIIe}} et {{XIXe}} siècles sont adossées contre les murs extérieurs de l’église. On remarque notamment sur le mur ouest une modeste plaque de terre cuite qui conserve le souvenir d’[[Éloi Godet]], instituteur du village mort en 1813. La chapelle nord accueille la sacristie au rez-de-chaussée. L’étage est un espace de prière réservé à la famille Siriez de Longeville.
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L’église de La Calotterie relevait de l’[[Abbaye Saint-Josse de Saint-Josse-sur-Mer|abbaye bénédictine de Saint-Josse-sur-Mer]], ce qui explique la qualité architecturale du chœur bâti au {{XVIe}} siècle.  
  
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L’histoire de cette église de [[La Calotterie]], récemment restaurée, est mal connue et résulte de plusieurs campagnes de construction. Le chœur s’élève sur un soubassement composé d’un appareillage mixte de silex soigneusement tronqués et de blocs de grès, caractéristique des styles picard et boulonnais. Un grand nombre d’églises voisines ont adopté cet agencement pour des raisons esthétiques et fonctionnelles. Ce type de parement peut être daté du {{XVe}} ou du {{XVIe}} siècle. Le décor intérieur permet de confirmer cette datation. Les nervures des voûtes de l’abside retombent sur des dais ouvragés formant une série de niches. Cette ornementation riche est caractéristique de l’art flamboyant français. Apparues au {{XIIe}} siècle, les retombées sur statue sont très populaires à la fin du Moyen Âge dans le Boulonnais. Ce thème ornemental d’origine romane est remis à l’honneur dans le chœur de la [[Cathédrale Notre-Dame de Boulogne-sur-Mer|cathédrale gothique Notre-Dame de Boulogne]] reconstruit à partir de 1307. Près de La Calotterie, on retrouve cette formule décorative dans les églises de [[Montcavrel]] et [[Brimeux]] édifiées à la fin du {{XVe}} ou au début du siècle suivant. Le chœur est restauré à la fin du {{XIXe}} siècle grâce à la générosité de la famille Van Cappel de Prémont. Moins élevée que le chœur, la nef est datée du {{XVIIIe}} siècle. Elle est couverte d’une voûte en berceau. L’arc triomphal est surmonté d’un clocher-mur, formule qui a connu un grand succès en Picardie, Haut-Artois et Boulonnais où on l’appelle « ''campenard'' ». Les clochers-murs conservés dans les environs datent en grande majorité des {{XVIIe}} et {{XVIIIe}} siècles et caractérisent les églises des paroisses pauvres ou les chapelles. À La Calotterie, il s’effondre en 1757 et est rétabli en dépit d’un projet de construction d’une flèche en charpente au-dessus du portail. La cloche de 1727 est nommée Marie-Françoise. Elle a un diamètre de 0,67 m de diamètre et pèse 360 livres. Les vitraux aux armes des Siriez de Longeville et des Van Cappel de Prémont, bienfaiteurs de la paroisse, rappellent les grandes dévotions du {{XIXe}} et du {{XXe}} siècle (Notre-Dame-de-Lourdes, Jeanne d’Arc, le Sacré-Cœur).
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L’édifice est complété à la fin du {{XIXe}} siècle par deux chapelles latérales formant transept. Élevée avant 1881 par [[Alfred Van Cappel de Prémont]] sur un terrain lui appartenant, la chapelle méridionale conserve les monuments funéraires de la famille d’Acary. On aperçoit notamment celle d’[[Henri Dominique Acary de la Rivière]] qui fait édifier en 1810 l’hôtel particulier situé au {{n°}}1 du Parvis Saint-Firmin, aujourd'hui propriété de la Ville de [[Montreuil-sur-Mer]]. D'autres sépultures des {{XVIIIe}} et {{XIXe}} siècles sont adossées contre les murs extérieurs de l’église. On remarque notamment sur le mur ouest une modeste plaque de terre cuite qui conserve le souvenir d’[[Éloi Godet]], instituteur du village mort en 1813. La chapelle nord accueille la sacristie au rez-de-chaussée. L’étage est un espace de prière réservé à la famille Siriez de Longeville.
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Fichier:La Calotterie clé de voûte chapelle.jpg|Voûte de la chapelle
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Fichier:La Calotterie clé de voûte.jpg|Clef de voûte
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Fichier:La Calotterie cul de lampe.jpg|Cul-de-lampe
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Fichier:La Calotterie fonts baptismaux.jpg|Les fonts baptismaux
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Fichier:La Calotterie église autels.jpg|Les autels
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Fichier:La Calotterie chemin de croix 1.jpg|Le chemin de croix
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Fichier:La Calotterie chemin de croix.jpg|Le chemin de croix
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Fichier:La Calotterie vitrail Bazin.jpg|Signature du vitrail
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Fichier:La Calotterie détail vitrail blasons.jpg|Blasons du vitrail
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Fichier:La Calotterie détail vitrail.jpg|Détail d'un vitrail
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Fichier:La Calotterie vitrail détail.jpg|Détail d'un vitrail
 
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[[Catégorie:Église du Pas-de-Calais|Firmin]]
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== Sources et bibliographie ==
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* [[Delphine Maeyaert]], Chargée de mission développement patrimonial, [[Syndicat mixte du Montreuillois]].
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{{DEFAULTSORT:Firmin}}
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[[Catégorie:Église du Pas-de-Calais]]
 
{{Bandeau patrimoine religieux}}
 
{{Bandeau patrimoine religieux}}

Version actuelle en date du 28 octobre 2013 à 15:58

Église Saint-Firmin de La Calotterie
La Calotterie église.jpg
Informations
Dédicace saint Firmin
Dates de construction XVe-XIXe siècles
Particularités campenard central
Classement
Accessibilité


Descriptif et historique

L’église de La Calotterie relevait de l’abbaye bénédictine de Saint-Josse-sur-Mer, ce qui explique la qualité architecturale du chœur bâti au XVIe siècle.

L’histoire de cette église de La Calotterie, récemment restaurée, est mal connue et résulte de plusieurs campagnes de construction. Le chœur s’élève sur un soubassement composé d’un appareillage mixte de silex soigneusement tronqués et de blocs de grès, caractéristique des styles picard et boulonnais. Un grand nombre d’églises voisines ont adopté cet agencement pour des raisons esthétiques et fonctionnelles. Ce type de parement peut être daté du XVe ou du XVIe siècle. Le décor intérieur permet de confirmer cette datation. Les nervures des voûtes de l’abside retombent sur des dais ouvragés formant une série de niches. Cette ornementation riche est caractéristique de l’art flamboyant français. Apparues au XIIe siècle, les retombées sur statue sont très populaires à la fin du Moyen Âge dans le Boulonnais. Ce thème ornemental d’origine romane est remis à l’honneur dans le chœur de la cathédrale gothique Notre-Dame de Boulogne reconstruit à partir de 1307. Près de La Calotterie, on retrouve cette formule décorative dans les églises de Montcavrel et Brimeux édifiées à la fin du XVe ou au début du siècle suivant. Le chœur est restauré à la fin du XIXe siècle grâce à la générosité de la famille Van Cappel de Prémont. Moins élevée que le chœur, la nef est datée du XVIIIe siècle. Elle est couverte d’une voûte en berceau. L’arc triomphal est surmonté d’un clocher-mur, formule qui a connu un grand succès en Picardie, Haut-Artois et Boulonnais où on l’appelle « campenard ». Les clochers-murs conservés dans les environs datent en grande majorité des XVIIe et XVIIIe siècles et caractérisent les églises des paroisses pauvres ou les chapelles. À La Calotterie, il s’effondre en 1757 et est rétabli en dépit d’un projet de construction d’une flèche en charpente au-dessus du portail. La cloche de 1727 est nommée Marie-Françoise. Elle a un diamètre de 0,67 m de diamètre et pèse 360 livres. Les vitraux aux armes des Siriez de Longeville et des Van Cappel de Prémont, bienfaiteurs de la paroisse, rappellent les grandes dévotions du XIXe et du XXe siècle (Notre-Dame-de-Lourdes, Jeanne d’Arc, le Sacré-Cœur).

L’édifice est complété à la fin du XIXe siècle par deux chapelles latérales formant transept. Élevée avant 1881 par Alfred Van Cappel de Prémont sur un terrain lui appartenant, la chapelle méridionale conserve les monuments funéraires de la famille d’Acary. On aperçoit notamment celle d’Henri Dominique Acary de la Rivière qui fait édifier en 1810 l’hôtel particulier situé au n°1 du Parvis Saint-Firmin, aujourd'hui propriété de la Ville de Montreuil-sur-Mer. D'autres sépultures des XVIIIe et XIXe siècles sont adossées contre les murs extérieurs de l’église. On remarque notamment sur le mur ouest une modeste plaque de terre cuite qui conserve le souvenir d’Éloi Godet, instituteur du village mort en 1813. La chapelle nord accueille la sacristie au rez-de-chaussée. L’étage est un espace de prière réservé à la famille Siriez de Longeville.

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Sources et bibliographie