Église Saint-Georges d'Auchy-lès-Hesdin : Différence entre versions

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Avant la Révolution Française, l'église était une abbatiale, c'est-à-dire l'église d'une abbaye. En effet, à l'emplacement de l'actuelle site de la filature, s'étendait une abbaye fondée au VIIe siècle, détruite par les Normands puis reconstruite à la fin du XIe siècle.
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Les parties les plus anciennes de cette abbatiale (piliers de la nef) pourraient dater du XIIe siècle. La partie inférieure de la façade ainsi que les deux tours octogonales, datent quant à elles du XIIIe siècle.
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Ravagée à plusieurs reprises par les guerres, elle a été partiellement reconstruite au XVIIe siècle: plus basse et moins longue (le transept et le chœur ont disparu au profit d'un nouveau chœur fait à l'emplacement de l'ancien transept), mais toujours dans le style gothique.
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Puis vient la Révolution Française. Les moines sont chassés et les bâtiments de l'abbaye sont ensuite transformés, en 1805, en filature de coton. Sous l'impulsion de monsieur Dewamin, maire d'Auchy, l'abbatiale a été préservée. Elle devient alors église paroissiale du village d'Auchy et on lui ajoute le vocable de "Saint-Georges", saint patron de l'ancienne église paroissiale située à coté de l'abbatiale (là où se trouve le monument aux morts) qui a été démolie pendant la Révolution. Pour information, Saint-Sylvin a fondé le premier monastère d'Auchy au VIIe siècle, d'où le fait que l'abbatiale l'a toujours eu comme vocable.
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Un important incendie qui a ravagé la filature en 1834 affecte l'abbatiale (qui a gardé cette appellation, malgré le fait qu'elle ne soit plus église d'abbaye). On édifie, quelques années après, le fronton situé en haut de la façade, de style néo-classique, qui tranche avec le reste, qui est de style gothique. La grande baie de la façade a été refaite aussi au XIXe siècle.
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L'abbatiale, qui possède un mobilier intéressant, est particulièrement remarquable grâce à ses stalles du chœur des moines du XVIIIe siècle. Le magnifique maitre-autel est surmonté d'un retable où figure une "Descente de Croix", attribué à l'atelier du peintre flamand Van Dyck.
  
 
[[Catégorie:Église du Pas-de-Calais]]
 
[[Catégorie:Église du Pas-de-Calais]]

Version du 8 janvier 2012 à 17:20

L'abbatiale Saint-Sylvin et Saint-Georges d'Auchy-lès-Hesdin.

L'abbatiale Saint-Sylvin et Saint-Georges d'Auchy-les-Hesdin

Avant la Révolution Française, l'église était une abbatiale, c'est-à-dire l'église d'une abbaye. En effet, à l'emplacement de l'actuelle site de la filature, s'étendait une abbaye fondée au VIIe siècle, détruite par les Normands puis reconstruite à la fin du XIe siècle.

Les parties les plus anciennes de cette abbatiale (piliers de la nef) pourraient dater du XIIe siècle. La partie inférieure de la façade ainsi que les deux tours octogonales, datent quant à elles du XIIIe siècle.

Ravagée à plusieurs reprises par les guerres, elle a été partiellement reconstruite au XVIIe siècle: plus basse et moins longue (le transept et le chœur ont disparu au profit d'un nouveau chœur fait à l'emplacement de l'ancien transept), mais toujours dans le style gothique.

Puis vient la Révolution Française. Les moines sont chassés et les bâtiments de l'abbaye sont ensuite transformés, en 1805, en filature de coton. Sous l'impulsion de monsieur Dewamin, maire d'Auchy, l'abbatiale a été préservée. Elle devient alors église paroissiale du village d'Auchy et on lui ajoute le vocable de "Saint-Georges", saint patron de l'ancienne église paroissiale située à coté de l'abbatiale (là où se trouve le monument aux morts) qui a été démolie pendant la Révolution. Pour information, Saint-Sylvin a fondé le premier monastère d'Auchy au VIIe siècle, d'où le fait que l'abbatiale l'a toujours eu comme vocable.

Un important incendie qui a ravagé la filature en 1834 affecte l'abbatiale (qui a gardé cette appellation, malgré le fait qu'elle ne soit plus église d'abbaye). On édifie, quelques années après, le fronton situé en haut de la façade, de style néo-classique, qui tranche avec le reste, qui est de style gothique. La grande baie de la façade a été refaite aussi au XIXe siècle.

L'abbatiale, qui possède un mobilier intéressant, est particulièrement remarquable grâce à ses stalles du chœur des moines du XVIIIe siècle. Le magnifique maitre-autel est surmonté d'un retable où figure une "Descente de Croix", attribué à l'atelier du peintre flamand Van Dyck.