Église Saint-Germain de Royon

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Église Saint-Germain de Royon
Royon église4.jpg
Informations
Dédicace saint Germain
Dates de construction XVIe, XVIIe, XIXe siècles
Particularités dais sculptés du chœur
Classement
Accessibilité ouverte au public en juillet et août


Descriptif

La nef

L’église ne possède pas de tour et son entrée se fait par un porche latéral situé dans la première travée sud de la nef. Celle-ci présente à l’ouest un pignon en pierre blanche d’appareil irrégulier assis sur un solin aujourd'hui cimenté. Le reste d’une large arcade en plein cintre, attestant d’un ancien portail probablement, se dessine au milieu du pignon. En haut du gâble, une pierre en relief, abritée par un larmier saillant était millésimée 1695. Les rampants du pignon sont en épi de briques ou wambergue. Le pignon est prolongé latéralement par des contreforts droits, dont celui donnant au sud porte la trace d’un ancien cadran solaire. Le portail latéral sud, en anse de panier surmonté d’un larmier à retour horizontal, s’appuie contre l’un de ces contreforts si bien que son larmier est incomplet. Dans la deuxième travée du mur sud s’ouvre une fenêtre ogivale géminée à meneaux de pierre de style gothique flamboyant, surmontée d’une archivolte à retours horizontaux. Au nord, les deux premières travées sont aveugles, l’église étant bâtie à flanc de coteau. L’ensemble des fenêtres de l’église est de même style.

À l'intérieur, l’arcade marquant le pignon occidental est aussi visible à l’intérieur de la nef. Le mur possède un haut solin en silex noyé de mortier, surmonté de pierres blanches presque brutes, irrégulièrement taillées jusque sous l’arcade murée. Au-dessus, l’appareil en pierre devient régulier. La nef est voûtée d’un plafonnement imitant une voûte ogivale dotée de clefs de voûte. Le bénitier situé à l’entrée de la nef est enchâssé dans une niche voûtée en cul-de-four.

Les chapelles

La troisième travée forme une croix avec les deux chapelles latérales aux toitures en bâtière, dont les pignons sont appuyés de deux contreforts diagonaux. Chacune d’elles reçoit le jour par une grande fenêtre ogivale ternée perçant leur pignon (l’un au nord, l’autre au sud), un peu surbaissée, à meneaux de style gothique flamboyant, encadrée de moulures prismatiques et surmontée d’une archivolte. L’ensemble de l’édifice porte une corniche en pierre sous sa toiture, et un cordon de pierre marque la base des fenêtres.

À l'intérieur, deux arcades ogivales percent la troisième travée au nord et au sud et ouvrent sur les deux chapelles formant croisillon. Ces arcades reposent sur des colonnes engagées cylindriques à chapiteaux octogones aussi engagés. Les chapelles sont voûtées en pierre d’une croisée simple à fortes nervures reposant sur des culs-de-lampe sans ornement. Leur clef de voûte n’est pas sculptée. Sous la fenêtre des chapelles est aménagée une niche sous arc en anse de panier, dotée d’un appui saillant formant crédence.

Le chœur et le clocheton

Le chœur possède deux travées percées d’une fenêtre au nord et de deux au sud, et un chevet à trois pans percé de trois fenêtres. L’ensemble de ces fenêtres est de même facture que celles des chapelles. Contre la première travée nord du chœur, entre le contrefort et la chapelle, est accolé un petit bâtiment bas en brique, sous appentis en charpente et ardoise, dont la porte en arc cintré donne accès à une tourelle octogone engagée dans la muraille du chœur et percée de deux meurtrières laissant passer le jour. Cette tourelle en pierre sur solin de brique et silex ne contient pas d’escalier en pierre mais seulement une longue échelle conduisant au clocheton. Celui-ci est bâti au-dessus du pignon doxal, en charpente et ardoise, et s’achève par une flèche octogone.

L’arc triomphal ogival du chœur a été restauré en briques et repose sur deux colonnes octogones engagées ; la chaire est installée contre la colonne située au sud. Le mur diaphragme présente côté chœur au-dessus de l’arcade un écusson empâté par un épais badigeon. Le chœur qui a perdu sa voûte en pierre, a été recouvert comme la nef d’un plafonnage à nervures imitant la maçonnerie de forme ogivale surbaissée. Les nervures partent par faisceaux de cinq dans le chœur, de deux dans le chevet, et les clefs de voûte sont ornées de rosaces simples, quelques-unes sont pendantes. De l’ancienne voûte ont été conservées les niches de pierre d’où partent les nervures. Richement sculptées, elles se composent d’un cul-de-lampe à trois pans, d’une niche cylindrique dotée d’une voûte en cul-de-four avec liernes et tiercerons, encadrée de moulures prismatiques, et de dais à trois pans de style gothique flamboyant. Les culs-de-lampe sont sculptés d’entrelacs de vigne et de chêne enserrant un écusson non historié, sous un cordon de rosaces. Les dais sont formés de trois pans séparés par des piles droites quadrangulaires dominées de pinacles et dont la base s’achève en clef pendante à motif floral. Chaque pan forme à sa base une arcature gothique sous accolade. Les dais sont coiffés d’une couronne circulaire sculptée de branches enrubannées. Dans l’angle formé du chœur et du mur diaphragme, figurent deux culs-de-lampe identiques aux précédents mais dénués de niches et de dais, la retombée des nervures se faisant à partir d’un culot situé plus haut. À l’angle sud figure le seul écusson historié du chœur : il porte une date en chiffres romains : 1548, date de construction de l’église. La partie inférieure des murs du chœur est lambrissée, à motif de serviette pliée, et à droite de l’autel, ce lambris est évidé pour laisser paraître une piscine en pierre sculptée dans la muraille, ornée de trois voussures en anse de panier aux bases prismatiques, flanquée de deux petits piédroits à pinacles droits.

La sacristie

Un autre bâtiment est accolé à celui de l’entrée de la tourelle, sous la fenêtre de la deuxième travée du chœur : il s’agit de la sacristie, de forme quadrangulaire, couverte d’une toiture en pavillon. Ses fenêtres droites dont les linteaux de pierre sont portés par des corbeaux moulurés, possèdent un appui saillant et sont surmontées d’un larmier droit à retombées verticales.

Historique

Sources et bibliographie

Galerie

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