Église Saint-Jean-Baptiste d'Arras

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Église Saint-Jean-Baptiste d'Arras
Arras église St JB 1.jpg
Informations
Dédicace Saint-Jean-Baptiste
Dates de construction Années 1920, bénite en 1927
Particularités Reconstruction d'après 1914-1918 en style néo-gothique flamboyant
Classement
Accessibilité ouverte


Descriptif et historique

  • L'ancienne église

La première église construite en ce lieu a été édifiée dans la deuxième partie du XVIe siècle sous le vocable de Saint-Nicolas-des-Fossés, en remplacement d'une petite église qui se trouvait sur le bastion Saint-Nicolas, tout proche.

Pierre Héliot décrit ainsi l'ancienne église en 1953 :

« L’église Saint-Jean-Baptiste, d’abord appelée Saint-Nicolas-sur-les-Fossés, commencée en 1571, achevée en 1584 ou peu après, comprenait un chœur, une nef à collatéraux et un clocher assis sur la première travée du bas-côté sud. Ses voûtes ne se terminèrent qu’au XIXe siècle. La tour, effondrée en 1719, fut relevée en style classique et achevée en 1723. »

Cette église d'Arras a survécu à la Révolution car pendant cette période, elle a été transformée en Temple de la déesse Raison.

  • L'église après la Révolution

L'église Saint-Nicolas devint Saint-Jean Baptiste en 1803, lorsque Monseigneur de la Tour d'Auvergne, évêque d'Arras, en fit sa cathédrale provisoire en remplacement de la cathédrale de la Cité, détruite à la Révolution. Elle restera cathédrale jusqu'en 1833, année où l'actuelle cathédrale fut achevée et donc utilisable pour servir de cathédrale.

En 1915, l'église Saint-Jean-Baptiste a été détruite par un bombardement. Les pompiers Wacquez et Glasson ont péri en combattant l'incendie, d'où le fait que la rue où se situe l'église porte leur nom.

  • L'église reconstruite

L'église a été reconstruite dans les années 1920 par les architectes Mazet et Mulard et bénite le 26 juin 1927 par Monseigneur Julien, évêque d'Arras. Elle est construite en briques et béton et recouverte de pierres, dans un style néo-gothique flamboyant.

Le clocher situé sur le côté de la façade abrite quatre cloches.

Un imposant porche permet d'accéder à l'église. Sur le trumeau est posée une faïence contemporaine qui représente Saint Jean Baptiste. De même, juste au-dessus au niveau du tympan, se trouve une statue du saint patron de cette église. Derrière le gable qui domine le portail se trouve la baie occidentale dont la forme des 3 principales lancettes rappellent l'architecture gothique britannique. Sur chacun des épais contreforts du clocher et de la façade, se trouvent des niches surmontées de pinacles dentelés, purement décoratifs car n'ayant jamais reçu de statues.

  • Les vitraux

À l'intérieur, certains vitraux ont été posés dans l’Entre-deux-guerres, comme l'Assomption, la mort de Saint Joseph, la décollation de Saint Jean Baptiste et Saint Jean Baptiste prêchant dans le désert. Aussi, le vitrail occidental réalisé par Hollart et Tambouret en 1934, situé derrière l'orgue, représente Sainte-Cécile, sainte patronne des musiciens. D'autres vitraux posés après la Seconde Guerre mondiale dans le chœur représentent les symboles des 4 évangélistes: le taureau de Saint Luc, l'homme de Saint Matthieu, le lion de Saint Marc et l'aigle de Saint Jean.

  • Le mobilier

La fresque sur toile marouflée située derrière l'autel et réalisée par Hollart en 1928, représente le baptême de Jésus-Christ par Saint Jean Baptiste.

D'autres éléments de mobilier notoires datent des siècles précédents:

  • Les pierres tombales placées au fond de l'église sont du XVIIe siècle.
  • Le groupe sculpté en bois représentant le Baptême du Christ, au centre gauche de l'église, date du milieu du XIXe siècle.
  • Près de celui-ci est suspendu une "Descente de Croix" de Rubens du début du XVIIe siècle, qui était à la cathédrale avant 1914.
  • La chapelle nord, à gauche du chœur, possède un autel et son retable du XVIIe siècle, avec ses 4 belles colonnettes torsadées. En son centre, au-dessus du tabernacle, se trouve la plus ancienne statue de Notre-Dame des Ardents, qui date du XIVe siècle. L'ensemble se trouvait dans la chapelle des Ardents sur l'actuelle place des Héros et qui a été démolie en 1792, et a été offert à l'église Saint-Nicolas-des-Fossés en 1802 (Un an avant que Saint-Jean-Baptiste devienne le vocable).
  • La vie paroissiale

L'église, située en plein centre ville dans la rue piétonne, voit de nombreuses personnes y faire une halte, que ce soit pour visiter ou pour prier. L'église fait actuellement partie de la paroisse Notre-Dame-en-Cité, qui correspond au centre-ville d'Arras. La messe y est célébrée du lundi au vendredi à 12h05 et le samedi à 10h à la chapelle Saint-Joseph, (dans la "véranda" à droite du chœur). Le dimanche, la messe est célébrée à 18 heures.

Galerie

Source

  • Commission d'Art Sacré du diocèse d'Arras et association « Le Joyel d'Arras ».
  • Pierre Héliot, Églises du Moyen-Age dans le Pas-de-Calais, Commission départementale des Monuments historiques du Pas-de-Calais, tome VII, fascicules 1 et 2, 1951-1953, « Arras » p.  347-352.
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