Église Saint-Léger d'Aix-en-Ergny

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Église Saint-Léger d'Aix-en-Ergny
Aix-en-Ergny église.jpg
Informations
Dédicace Saint Léger
Dates de construction XVIIe, XIXe siècles
Particularités campenard
Classement  Classé MH (Cloche, 1942)

 Arrêté de protection MH (Autel et confessionnal, 1973)

Accessibilité fermée au public


Descriptif et historique

L’église se compose d’une nef, dont le pignon occidental est surmonté d'un clocher-mur, prolongée par un chœur et une sacristie. Le soubassement du mur nord de la nef est en damier de pierre blanche et silex. Le chœur est daté de 1663 par une pierre sculptée insérée dans le mur extérieur sud représentant les armes improprement reproduites des d’Estrée, seigneurs du lieu. Le linteau du portail en anse de panier est coiffé d’une archivolte sous l’accolade de laquelle s’inscrit un blason bûché.

En novembre 1850, on commence des travaux à l’église pour le renouvellement du comble et de la couverture du chœur de l’église, et d’autres menues réparations notamment au niveau des contreforts de la nef. Le pignon du chœur menaçant ruine est rétabli en briques neuves, le tout d’une épaisseur de 8,45 mètres. La couverture est faite en ardoise d’Angleterre. En 1888 et 1889, de nouvelles réparations sont entreprises, et une partie de la toiture est refaite en 1924.

M. Adrien Findinier, maire, fit l’acquisition d'un coq à Lumbres pour 70 F, mais jugeant que la tête et le bec ressemblaient à s’y méprendre à ceux d’un canard, il les rectifia lui-même, étant artisan-mécanicien. L’emblème gaulois fut posé sur la croix et dressé au sommet du clocher où il s’y trouve encore[1].

L’église a eu sa gardienne, Louise, pendant de nombreuses années, la sacristie lui servait de refuge. Au XIXe siècle, on y vénérait sainte Bernadette par une neuvaine commençant le 1er dimanche d’août. Un différend s’établit entre le curé et un café qui organisait un tir au pigeons : dans l’impossibilité de trouver un accord, le curé supprima la neuvaine en 1959[2].

Pierre Héliot écrit de cette modeste église en 1953 :

« Insignifiante église du XVIIe siècle ; chœur daté de 1663, nef et porche. Elle n’a plus rien de gothique, si ce n’est le portail et la voûte du porche dont les amorces subsistent seules. »

Le mobilier

La cloche en bronze de 1712 porte l'inscription suivante : « L'an 1712 j'ai été refondue bénite par Mte Louis Brorure curé d'Aix d'Ergny j'ay été nommée Me Anne par le sieur Antoine Caron écuier parrain, marraine Marie Anne Diximus damoiselle de Alporte seigneuresse en partie de ce lieu et j'appartiens aux paroissiens ». Elle fut classée au titre objet des Monuments historiques le 20 septembre 1942.

Une partie des boiseries ont fait l'objet d'un arrêté de protection en 1973 :

  • le maître-autel en bois peint du XVIIIe, dont la cuve galbée est peinte de l'agneau pascal et de guirlandes, portant un retable peint en faux marbre encadré de colonnes cortinthiennes, et un tableau de la crucifixion
  • l'autel latéral nord, en bois peint du XVIIIe siècle et son retable, portant un tableau de la Vierge
  • l'autel latéral sud en bois couvert d'une toile peinte en trompe-l'œil du XVIIIe, avec son retable peint en faux marbre, or et blanc, et un tableau de sainte Anne et la Vierge similaire à celui de l'église d'Ergny.
  • un curieux confessionnal en bois du XIXe siècle, peu élevé (1,70 mètres) et peu large, qui était placé sous la chaire avant 1970, aujourd'hui à l'entrée de la nef.

La chaire fut détruite en 1970, le reste du mobilier faillit subir le même sort d'après Albert Leroy.

Galerie

Sources et bibliographie

  • Delphine Maeyaert, Chargée de mission développement patrimonial, Syndicat mixte du Montreuillois.
  • Pierre Bellenguez, Aix-en-Ergny, Ergny, Rumilly : histoire et patrimoine, Cahiers histoire ethnographie patrimoine n° 6, Comité d'histoire du Haut-Pays, 2007.
  • Roger Rodière, Épigraphie du Pas-de-Calais, tome IV, Canton d'Hucqueliers, p.  1 et suivantes.
  • Pierre Héliot, Églises du Moyen-Age dans le Pas-de-Calais, Commission départementale des Monuments historiques du Pas-de-Calais, tome VII, fascicules 1 et 2, 1951-1953, p.  344.

Notes

  1. Archives départementales du Pas-de-Calais, 2O 125.
  2. Témoignage Pierre Bellenguez.
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