Église Saint-Martin d'Attin

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Église Saint-Martin d'Attin
Attin église1.jpg
Informations
Dédicace saint Martin
Dates de construction XVIe-XIXe siècles
Particularités des fondations du XIe
Classement
Accessibilité


Placé sous le vocable de saint Martin, l’édifice se compose d’une nef et d’un chœur d’architecture flamboyante des XVIe et XVIIe siècles. Le pignon occidental est percé d’un portail couvert d’un arc en plein-cintre surbaissé qui donne accès à la nef. Celle-ci est couverte d’une voûte en bois. Les fonts baptismaux en marbre situés à l’entrée de l’église ont été classés monuments historiques en 1976. L’arc triomphal en arc brisé supporte un clocher-mur à double arcade accueillant chacune une cloche. Très ornementée, la voûte du choeur est sillonnée de nervures de forme prismatique. L’une des clefs représente saint Martin donnant la moitié de son manteau à un pauvre. Une inscription gravée sur une pierre de la voûte indique sa date de construction :

IAY ESTE POSE PAR MONSr GIRARD CHANOINE ET SECRETAIRE DE MON SEIGNEUr LESVEQUES DE BOULOGNE 1697

Une seconde pierre mentionne le nom du curé de l’époque qui a peut-être participé financièrement à cette réalisation : MONSr GOSSE CURE DE LA PAROISSE.

Les culs-de-lampe qui reçoivent les ogives représentent trois anges aux ailes éployées tenant un écusson, deux personnages grotesques coiffés d’une toque et un troisième portant un turban et tenant un phylactère. L’évocation du martyr de sainte Godeleine sur l’un des supports témoigne de la dévotion vouée à la sainte boulonnaise à Attin. Godeleine en prière est étranglée par deux personnages à face de démon. Le vitrail axial du chœur représente sainte Madeleine et Jésus. Les autres vitraux sont à l’effigie des quatre évangélistes. Deux belles grisailles du XIXe siècle complètent cet ensemble restauré en 2003 et 2005 par le maître-verrier Luc Benoît Brouard.

De 1988 à 2006, l’église a fait l’objet d’une restauration sous la maîtrise d’ouvrage de la Commune avec le soutien de l’État et du Département. Ces travaux ont permis de retracer les grandes étapes de construction de l’édifice. Ils ont notamment mis en évidence la nef d’origine aux fenêtres romanes et au-dessous de celles-ci, une nef plus ancienne qui pourrait remonter à l’an 1000, construite en silex et pierre du Boulonnais. Par ailleurs, l’édifice était à l’origine doté d’un transept. La première travée du chœur ouvrait sur au moins un croisillon sud détruit lors d’un incendie au XVIe ou au XVIIe siècle. La fenêtre ronde et la petite porte placée sous un fronton ont été percées dans le mur de remplissage élevé après la disparition de ce bras de transept.

Commentaire technique et observations[1]

L'église, de plan oblong, est entourée par le cimetière. Le chevet possède un soubassement important en raison de la déclivité du terrain. Le chœur est plus élevé que la nef. La toiture, divisée en deux parties, est à deux versants couverts d'ardoises. Le pignon du chœur est prolongé par un clocher-mur. Le chevet est polygonal et flanqué de contreforts. Les baies sont en lancettes. Le mur est en craie sur un soubassement de grès. Il comprend des reprises en briques. La maçonnerie de la nef témoigne de nombreuses reprises. La porte située sur le mur Sud de l'église est surmontée d'un fronton triangulaire portant la date de 1989.

La partie la plus ancienne de l'église se situe dans la nef et remonte à l'an mil. Le chœur a été édifié au XVIe siècle. Il a été saccagé par les troupes espagnoles en 1674 et la voûte de la première travée du chœur a été reconstruite en 1697. La nef a été restaurée en 1899. Des restaurations ont eu lieu entre 1988 et 2006.

Très ancienne construction plusieurs fois remaniée, mise en valeur par la déclivité du terrain et le chœur surhaussé. Belle qualité des matériaux mis en œuvre.

Les Vitraux

Bibliographie

Notes

  1. Source : Communauté de communes du Montreuillois / GRAHAL (mission de recensement du patrimoine architectural, urbain, paysager) 2007-2009.
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