Église Saint-Nicolas d'Avondance

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Église Saint-Nicolas d'Avondance
Avondance Eglise.jpg
Informations
Dédicace Saint-Nicolas
Dates de construction nef du XVIIe, chœur du XVIIIe
Particularités clocheton perché sur le pignon Ouest
Classement
Accessibilité fermée au public


L'église Saint Nicolas d'Avondance est un édifice en pierre blanche dont la nef de style gothique est datée de 1610. Un bénitier du XVe est implanté à l'entrée de la nef : on suppose qu'il s'agit d'une colonne inversée de l'ancienne abbaye de Ruisseauville. Au XIXe siècle, lors de la réfection du pavage de l'église, on ne put jamais déplacer le bénitier, même à l'aide d'une voiture attelée de deux chevaux, et pour cause : il est enfoncé de deux mètres dans le sol de la nef ! Le chœur est postérieur et date du XVIIIe siècle, tout comme la cloche datée de 1784, classée à l'inventaire des objets mobiliers des Monuments historiques. La sacristie a été reconstruite en 1858.

Descriptif

La nef, face ouest

La nef possède deux travées. Elle offre à l’ouest un pignon couvert d’ardoise, appuyé de trois contreforts perpendiculaires, deux de part et d’autre du mur, en pierre au sud, refait en brique au nord, et le troisième en brique et à ressauts s’élevant plus haut contre le gâble du pignon. Celui-ci est surmonté d’un clocheton en charpente et ardoise carré, percé d’abat-sons sur chacune de ses faces, achevé d’une courte flèche à quatre pans.

Le porche

La toiture de la nef descend en appentis au-dessus de la première travée sud pour couvrir le porche latéral en pierre qui lui a été accolé. Ce porche consiste en deux murs droits et élevés, contournés d’un cordon horizontal, dont le solin forme un ressaut. Le portail possède une archivolte prismatique en anse de panier surbaissée, surmontée d’un larmier de même forme à retours horizontaux. Au-dessus a été aménagée une niche de style Renaissance, d’ordre ionique, encadrée de palmes et surmontée de volutes. On distingue au-dessus une pierre bûchée, jadis épigraphiée.

La nef, faces sud et nord

Le cordon horizontal du porche se poursuit encore dans la deuxième travée sud. Celle-ci est percée d’une fenêtre ogivale en tiers-point, encadrée de filets prismatiques, surmontée d’un larmier à retours horizontaux. C’est la seule fenêtre d’origine qui reste pour la nef : les deux travées au nord ont été refaites en 1853, millésime gravé dans la pierre, et leurs fenêtres sont simples, sous arc cintré. Au sud, les contreforts ont été réparés en rouge barre, et en brique au nord.

Le chœur

Le chœur est doté d'une travée et d’un chevet à trois pans percé sur ses pans latéraux de deux fenêtres. Ses fenêtres sont plus hautes que celles de la nef et en plein cintre. Contre le mur axial aveugle est adossée une sacristie en brique. Le millésime 1724, gravé dans la pierre, permet de dater sa construction. Le porche qui ouvre sur la nef laisse découvrir une voûte en berceau très élevée. Cette hauteur de voûte alliée au rare mobilier de style très simple, donne une impression de nudité de l’édifice. L’arc brisé doxal, est également très élevé.

Historique

Deux millésimes inscrits dans la muraille permettent de dater la construction de sa nef en 1610 et de son chœur en 1724. L’église d’Avondance est une ancienne annexe de Sains-lès-Fressin, qui après le Concordat, à partir de 1804, fut réunie à la paroisse de Coupelle-Neuve. Pendant la Révolution, l’église fut mise en vente à Ruisseauville et achetée par M. Hibon, fermier d’Avondance, pour 300 francs. Le cimetière resta la propriété de la paroisse. Rendue au culte après le Concordat en 1801, l’église n’avait plus rien conservé de son ancien mobilier, à part une chasuble en soie violette du XVIIIe siècle et un bénitier provenant de l'abbaye de Ruisseauville. En 1850, l’église se trouvait dans un état lamentable : les fenêtres du mur nord étaient bouchées avec de la paille et l’église menaçait de tomber en ruines faute de moyens pour la relever des affres subis à la Révolution. L’évêque Monseigneur Parisis fit fermer l’église et y interdit les cérémonies, et en 1857 la commune décida d’y faire les réparations urgentes. Ces travaux furent exécutés sans respect du style de l’édifice, et on remplaça les baies gothiques du mur nord par de simples fenêtres.

Sources