Église de la Nativité d'Inxent

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Église de la Nativité d'Inxent
Inxent église.jpg
Informations
Dédicace la Nativité
Dates de construction ..., XVIIIe
Particularités
Classement
Accessibilité


Descriptif et historique

L’église de la Nativité d’Inxent est une construction difficile à dater. Elle présente quelques traits caractéristiques de l’architecture flamboyante. Ces éléments ne sont pas des critères de datation fiable puisque un grand nombre d’églises de style gothique ont été construites dans la région jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. L’église construite en craie et en brique est composée d’une nef simple et d’un chœur. La différence d’élévation de ces deux parties signale deux campagnes de construction distinctes. Le millésime 1765 est gravé sur le portail mais rien n’indique qu’il désigne la date de construction de la nef. Peut-être évoque-t-il un remaniement de la façade ou l’édification du clocher. Celui-ci accueillait une cloche de 1586 refondue en 1877. Elle est classée au titre des Monuments historiques depuis 1958.

Quelques objets de dévotion rappellent que saint Antoine fait l’objet d’un culte toujours vivace à Inxent. Né en Haute Égypte vers 251, saint Antoine se retire dans le désert pour y vivre en ermite. Il meurt centenaire en 356. D'abord transférées à Constantinople, ses reliques parviennent au XIe siècle à l’abbaye de Saint-Antoine-Viennois en Dauphiné. Cet établissement est à l’origine de l’ordre des Antonins, spécialisés dans l’accueil des malades souffrant des maladies contagieuses, notamment le mal des ardents ou le feu de Saint Antoine, sorte d’épilepsie engendrée par l’ergot du seigle. Pour entretenir leurs hôpitaux, les Antonins élevaient des porcs et avaient le privilège de laisser courir ces animaux reconnaissables à une clochette dans les rues, afin de les débarrasser de leurs détritus. Dès le Moyen Âge, de nombreux foyers de culte se développent en Boulonnais, en Picardie et dans les Flandres. Dans le Montreuillois, le pèlerinage d’Inxent reste vivace. Au cours d’une cérémonie religieuse qui a lieu le dimanche le plus proche du 17 janvier, fête du saint, on désigne le roi de Saint-Antoine. Le prêtre bénit des petits pains et les remet aux fidèles. Autrefois, ces pains étaient donnés aux animaux pour les protéger des épizooties. La cérémonie est suivie d’une procession dans la rue principale du village, menée par un enfant de chœur et le roi.

La statue de procession de saint Antoine est placée dans le chœur. Saint Antoine est vêtu de l’habit des Antonins. Il porte le livre de la règle et le bâton en forme de tau, sorte de béquille. On reconnaît à ses pieds le cochon portant la clochette.

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Sources et bibliographie