Élie Byhet (1907-1983)

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État civil

Élie Fulgence Alexandre Byhet est né le 28 février 1907 à Étaples, fils unique de Romain Stanislas Élie Byhet (1887-1971) et de Zulma Joséphine Pauchet (1886-1911). À l'âge de 4 ans, il perd sa mère qui meurt de phtisie. Recueilli par sa grand-mère, Louise Anastasie Joséphine Minet (1855-1933), il vit au domicile de cette dernière, avec son oncle Fulgence Pauchet, au n° 14 Rue des Archers (Étaples). Le 2 mars 1929, il épouse, à Étaples, Éva Hélène Cousin (1909-1985). Le couple donnera naissance à 13 enfants. Du début des années 50 à la fin de sa vie, il vécut Rue de Montreuil (Étaples). Élie Byhet décède à Boulogne-sur-Mer le 27 juillet 1983, à l'âge de 76 ans. Il repose avec son épouse au cimetière du château à Étaples.


Le chantier naval Byhet-Cousin

Comptable au Royal-Picardy au Touquet dans les années 20, puis cafetier-baretier[1] dans cette même ville des années 30 au milieu de la guerre, Élie Byhet eut l'opportunité le 1er novembre 1944 d'ouvrir et de co-diriger avec Edmond Cousin un chantier naval dans sa ville de naissance : Étaples. Ce chantier prit place le long de la Canche, sur le port, en amont du quai (actuelle place de la Capitainerie), dans l'ancien local du Chantier Caloin, dit Chantier Tantance. Élie Byhet dirigea le chantier et dessina les plans des bateaux sur planche à dessins, tandis qu'Edmond Cousin géra l'atelier. Celui-ci comprenait notamment les ouvriers suivants : Étienne Dausque, assistant du gérant, Henri Leprêtre (dit Henri ma tante), charpentier, Alphonse Caloin, charpentier, et Serge Cousin. Sur le chantier furent construits des bateaux aux formes traditionnelles, mais l'équipe consacra aussi une partie de son activité à la plaisance (petits yachts et série d'environ 20 cannetons en acajou). L'activité du chantier prit fin le 31 décembre 1951. Edmond Cousin prit sa retraite et mourut en 1967.


Liste (non exhaustive) des bateaux du chantier Byhet-Cousin :

  • Saint-Louis de Gonzague, 1945 (M. Margollé) ;
  • Sainte-Marie, 1946 (M. Gosselin) ;
  • Saint-Michel, 12,50 m, 1946 (L. Lamour) ;
  • Agneau de Dieu (B 2362), 1946 (Baillet) ;
  • Que Dieu nous garde (B 2353), 15 m, 1946 (Baillet père et fils) ;
  • Bon Saint-Josse (B 2286), 13,60 m ,1946 (H. Leprêtre et J. Cousin) ;
  • Belle fleur de Lisieux (B2420), 13,60 m, 1947 (Valun) ;
  • Saint-Augustin (B 2441), 12,70 m, 1947 (H. Leprêtre) ;
  • Sainte-Bernadette (B 2453), 7,70 m, 1947 (E. Pradier) ;
  • Saint-Bernard II (B 2494), 13,20 m, 1948 (Descharles) ;
  • Claudine-Josiane (B 2531), 8 m, 1949 (Margollé) ;
  • Saint-Georges Marie-Thérèse (B 2580), 12,70 m, 1950 (G. Caloin) ;
  • Angélus de la mer (B 2591), 11,50 m, 1951 (J. Caloin).


L'entreprise BTP Élie Byhet


Engagements politiques et associatifs d'Élie Byhet
  • Membre du conseil municipal d'Étaples de 1953 à 1959 (suite au scrutin du 10 mai 1953 (second tour), sous le mandat de François Guilluy).
  • Président-fondateur de la section cycliste de l'Association Sportive Étaploise (ASE) (années 50-60).
  • Vice-président du Syndicat d'Initiative d'Étaples.
  • Médaillé de la Jeunesse et des Sports.
  • Médaillé de la Fédération française de cyclisme.


Lien interne

Composition de la municipalité d'Étaples 1953-1959


Sources

  • D. Tintillier, « La flotille étaploise : 87 bateaux et 600 marins. 5. Les chantiers de construction : fidélité aux bâtisseurs locaux. Élie Byhet et Edmond Cousin », La Voix du Nord, 26 mars 1991.
  • Anonyme, La construction des bateaux de pêche en bois à Étaples-sur-Mer de 1945 aux années 80, Étaples, sans date : p. 22-23.
  • Pierre Baudelicque, Histoire d'Étaples des origines à nos jours, tome 2, Saint-Josse, 1996 : p. 403.
  • Pierre Baudelicque, Histoire religieuse d'Étaples des origines à l'an 2000, Saint-Josse, 2005 : p. 89.


Références

  1. Fils de Romain Byhet, un bistrotier propriétaire du café "Le Quotidien", rue de Metz, Élie Byhet tenait le café du Champ de Courses, dans le quartier Quentovic, à l'angle de l'avenue Louis-Hubert et de la rue de Moscou. Lorsqu'il intégra le chantier naval Byhet-Cousin à Étaples, son épouse Éva continua à oeuvrer au café jusqu'au début des années 50.