Aérodrome de Saint-Omer Wizernes

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Historique

L’aérodrome de Saint-Omer Wizernes est situé sur le plateau des Bruyères sur les territoires de Longuenesse et de Wizernes, il se situe à une altitude moyenne de 74 NGF. On y accède par la route départementale 198.

Cet aérodrome a été établi sur des terrains d’assiette appartenant en partie à l’État et en partie à la ville de Saint-Omer, à savoir :

  • Terrains de la ville de Saint-Omer : 60 hectares acquis par acte du 6 mars 1841.
  • Terrains de l’État : 17 hectares 88 ares 97 centiares acquis par le ministère de l’Air par acte en date du 18 octobre 1938.

Dès 1910, le site accueille un meeting aérien. Pendant la Grande Guerre le Royal Flying Corps y installe une importante base.

À partir de 1932, la ville de Saint-Omer y aménagea quelques installations aéronautiques.

Une extension a été aménagé dans les conditions prévues par décision ministérielle du 9 avril 1936, à savoir :

  • Prise en charge par la ville de Saint-Omer des travaux de parachèvement de la plateforme existante (25 hectares) ;
  • Prise en charge par le ministère de l’Air de l’acquisition et de l’aménagement de la zone d’extension ;
  • Mise à disposition à bail à la ville.

Ces dispositions ont été validées par le Conseil municipal de Saint-Omer par délibération du 30 mai 1936. L’État exécuta en 1937-1938 l’aménagement de la partie Ouest des terrains communaux et des terrains acquis.

Avant la deuxième guerre mondiale, l’aérodrome était pourvu d’un hangar métallique de 25 mètres sur 15 mètres et d’une maison de concierge.

Pendant l'occupation, l’armée allemande y effectua d’importants travaux : construction d’une piste bétonnée W.E. de 660 mètres de longueur et de 40 mètres de largeur, construction de diverses pistes de circulation, aménagement du hangar H2 (voir ci-dessous) ; mise en place d’un réseau de drainage qui permet l’utilisation de l’aérodrome même par forte pluie. Après la guerre, l’État assura la réparation des dégâts et procéda en 1956 à l’élargissement d’une piste par l’aménagement de bandes engazonnées, ainsi qu’à la construction d’une seconde bande d’envol également gazonnée.

Toujours après la guerre, la ville de Saint-Omer autorisa, par bail de 50 ans, la société hippique audomaroise à occuper une partie des terrains communaux (délibération du conseil municipal du 22 janvier 1947 ; bail passé le 19 juin 1947) ; et utilisa une partie des terrains pour ses colonies de vacances.


Plan de l'aérodrome de Saint-Omer en 1967

L’aérodrome a été ouvert à la circulation aérienne publique (catégorie D) par arrêté ministériel du 15 juillet 1959, puis par décret 70-121 du 29 janvier 1970.

Il est destiné à la formation aéronautique, aux sports aériens (parachutisme notamment), à l’aéromodélisme, au tourisme et à certaines activités à courte distance.

Aux termes des conventions des 1er janvier 1967 et 7 avril 1967 passées entre l’État et la ville de Saint-Omer, la gestion de l’aérodrome incombe à cette dernière. L’aéro-club de Saint-Omer (association de loi 1901), exerce ses activités sur l’aérodrome avec l’accord tacite de la ville de Saint-Omer.


Papier à lettre de l'association aéronautique audomaroise, 1951

En décembre 1972, le hangar H2 (ossature métallique et revêtement en bois) , construit en 1942 par l’armée allemande, devenu propriété de l’État après la guerre, est remis gratuitement à la ville de Saint-Omer. Ce hangar de 51,20 mètres sur 31,20 mètres avait fait l’objet d’une remise en état en 1960 aux frais communs de l’État et de la ville de Saint-Omer. Ledit hangar était partiellement utilisé de juillet à septembre pour les colonies de vacances de la ville.

La piste 09/27 a fait l’objet d’une réfection de son enduit au début des années 1990 exécutée par la société Cochery, Bourdin et Chausse (de Calais).

L’aménagement d’un nouveau circuit hippique au milieu des années 1990 posa quelques soucis. Ces aménagements, exécutés sans concertation préalable des administrations concernées, consistèrent en un reprofilage, un élargissement et un rehaussement dans ses courbes de la piste existante. L'opération fut complétée par la construction de deux bassins de 3 et 5 mètres d’une superficie supérieure à 1.000 mètres carrés. L’ensemble provoqua une restriction d’utilisation de la piste de l’aérodrome d’une centaine de mètres. Le sous-préfet mena alors une concertation entre les deux parties et il fallut envisager l’extension de la piste d’envol vers l’Ouest.

Une autre incertitude plana sur l’aérodrome à cette époque. Lors du renouvellement de la convention de gestion en 1996, la ville de Saint-Omer ne souhaita plus être le seul gestionnaire du site, ce qui faillit amener à sa fermeture. La ville accepta la reconduction de la convention pour une année afin de trouver une issue satisfaisante. Une nouvelle convention a été passée entre l’État et la ville de Saint-Omer le 26 août 2002, pour une durée de six ans à compter du 1er janvier 2001, en application de l’article L. 221-1 du code de l’aviation civile. Une importante parcelle de 15 hectares a été apportée par l’État à la ville par mutation domaniale.

Statistiques

Nombre de mouvements par année

Année Nombre de mouvement
1993 5 000 mouvements
1994 9 006 mouvements (dont 900 ULM)
1995 9 354 mouvements (dont 316 ULM)
1996 6 858 mouvements (dont 196 ULM)[1]
1997 6 288 mouvements (dont 214 ULM)
1998 5 552 mouvements (dont 40 ULM)
1999 4 568 mouvements
2000 3 912 mouvements
2001 4 514 mouvements
2002 4 870 mouvements
2003 5 912 mouvements
2004 5 200 mouvements
2005 5 940 mouvements
2006 4 328 mouvements

Sources

  • Archives départementales du Pas-de-Calais, 2941 W 8-9 et 2818 W 2, subdivision de Lumbres de la direction départementale de l'équipement : gestion de l'aérodrome (1945-2000).
  • Rapports annuels du district aéronautique Nord-Pas-de-Calais et Rapports annuels de la délégation régionale de l’aviation civile Nord-Pas-de-Calais

Lien interne

Liens externes

Notes

  1. Baisse d’activité dû particulièrement aux problèmes liés aux travaux d’extension de l'hippodrome situé à proximité de la piste.