Arthur Mayeur : Différence entre versions

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== Biographie ==
 
== Biographie ==
Arthur Constant Jules Mayeur est né le 6 mai 1871 à [[Bouvigny-Boyeffles]], fils de Jules et d'Adélaïde Laderrière. Dans sa jeunesse, il fréquente les ateliers de deux peintres de [[Courrières]], Jules et Émile Breton, auxquels il doit en partie sa vocation d'artiste.  
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Arthur Constant Jules Mayeur est né le 6 mai 1871 à [[Bouvigny-Boyeffles]], fils de Jules Mayeur (cultivateur) et d'Adélaïde Philomène Joseph Laderrière. Dans sa jeunesse, il fréquente les ateliers de deux peintres de [[Courrières]], Jules et Émile Breton, auxquels il doit en partie sa vocation d'artiste.  
  
 
Il entre aux Beaux-Arts de Lille dès 1888 où il suit jusque 1892 les cours de dessin de Pharaon de Winter, et les cours de gravure d'Alphonse Leroy. En 1892, il rejoint les Beaux-Arts de Paris, et se forge une expérience à l'atelier de Jules Jacquet pendant quatre ans. En 1896, il quitte la France pour se perfectionner à la villa Médicis de Rome et gagne le Premier Grand Prix de Rome en gravure. Le graveur acquiert une réputation et cumule les récompenses (prix Chevenard, Prix de Rome, Salon des Artistes Français, prix Scheffer).   
 
Il entre aux Beaux-Arts de Lille dès 1888 où il suit jusque 1892 les cours de dessin de Pharaon de Winter, et les cours de gravure d'Alphonse Leroy. En 1892, il rejoint les Beaux-Arts de Paris, et se forge une expérience à l'atelier de Jules Jacquet pendant quatre ans. En 1896, il quitte la France pour se perfectionner à la villa Médicis de Rome et gagne le Premier Grand Prix de Rome en gravure. Le graveur acquiert une réputation et cumule les récompenses (prix Chevenard, Prix de Rome, Salon des Artistes Français, prix Scheffer).   
  
Il devient illustrateur pour la Gazette des Beaux-Arts de 1901 à 1910, et pour la Revue de l’Art ancien et moderne de 1904 à 1910. Dans le même temps, sa notoriété lui vaut d'être nommé en 1906 membre de la Commission des Monuments historiques.  
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Il devient illustrateur pour ''la Gazette des Beaux-Arts'' de 1901 à 1910, et pour ''la Revue de l'Art ancien et moderne'' de 1904 à 1910. Dans le même temps, sa notoriété lui vaut d'être nommé en 1906 membre de la Commission des Monuments historiques.  
  
Cet amoureux du patrimoine consacre plusieurs eaux-fortes, dessins et gravures, aux villes de l'Artois ruinées par les combats de la Grande Guerre, représentant notamment les ruines d’[[Arras]] en 1918. Il produit à la demande du gouvernement plusieurs dessins destinés à l'édition de cartes postales, et des gravures d'insignes-écussons pour la Journée du Pas-de-Calais en août 1916 et en août 1918, participant ainsi aux œuvres de guerre et à l'assistance aux réfugiés. En 1917, il grave un motif intitulé ''Aux défenseurs d’Arras'', pour servir à la production d'une médaille, qui vendue à 10 000 exemplaires participe à la reconstruction du Palais Saint-Vaast, devenu le Musée des Beaux-Arts d'[[Arras]].  
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Cet amoureux du patrimoine consacre plusieurs eaux-fortes, dessins et gravures, aux villes de l'Artois ruinées par les combats de la Grande Guerre, représentant notamment les ruines d’[[Arras]] en 1918. Il produit à la demande du gouvernement plusieurs dessins destinés à l'édition de cartes postales, et des gravures d'insignes-écussons pour la Journée du Pas-de-Calais en août 1916 et en août 1918, participant ainsi aux œuvres de guerre et à l'assistance aux réfugiés. En 1917, il grave un motif intitulé ''Aux défenseurs d’Arras'', pour servir à la production d'une médaille, qui vendue à 10 000 exemplaires participe à la reconstruction du Palais Saint-Vaast, devenu le Musée des Beaux-Arts d'[[Arras]]. Il fut d'ailleurs vice-président du comité des réfugiés du Pas-de-Calais (1918).
  
 
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Après la guerre, en 1921, il devient président de l'association française des artistes graveurs au burin, puis président d'honneur en 1926, après avoir illustré en 1925 la « Lettre de guerre à Notre Dame », pour le comité de Lorette. Il est fait chevalier de la Légion d'honneur le 11 août 1931. Il choisit alors pour parrain le sénateur Elby, Directeur des mines de Bruay  
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Après la guerre, en 1921, il devient président de l'association française des artistes graveurs au burin, puis président d'honneur en 1926, après avoir illustré en 1925 la « Lettre de guerre à Notre Dame », pour le comité de Lorette. Il assura d'autres charges : Membre du jury de la société des artistes français (1923-1931). Membre du comité d'administration de la société des artistes français  (1928-1931). Membre du jury de l'école nationale des Beaux-Arts (1920-1931). Membre du comité du Baron Taylor ; association des artistes dessinateurs peintres, etc...
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On lui doit notamment : des albums de gravures originales « les Beffrois du Nord de la France », « les Moulin à vent » ; « les cathédrales de France » ; « Mont-Saint-Michel et ses abords » ; « Carcassonne » ; « Chartres » ; « Cité de Paris ; « Arras après la tourmente » ; il est également l'auteur d'un portrait du Maréchal Foch (commande de l’État). Il est l'auteur de nombreuses médailles : aux défenseurs d'Arras 1917 ; Chambre de commerce d'Arras 1921 ; Hospices civils 1924 ; Aux héros de Carency Lorette Vimy 1918 ; Mines de Béthune 1913 ; mines de Courrières 1927.
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Il est fait chevalier de la Légion d'honneur le 11 août 1931. Il choisit alors pour parrain le sénateur Elby, Directeur des mines de Bruay. Il était également Officier de l'Instruction publique.
  
 
Il meurt le 22 avril 1934 à Paris. Sa ville natale a donné son nom à l'une de ses rues, en hommage à l'enfant du pays.
 
Il meurt le 22 avril 1934 à Paris. Sa ville natale a donné son nom à l'une de ses rues, en hommage à l'enfant du pays.
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Version du 27 décembre 2014 à 20:16

Autoportrait d'Arthur Mayeur

Biographie

Arthur Constant Jules Mayeur est né le 6 mai 1871 à Bouvigny-Boyeffles, fils de Jules Mayeur (cultivateur) et d'Adélaïde Philomène Joseph Laderrière. Dans sa jeunesse, il fréquente les ateliers de deux peintres de Courrières, Jules et Émile Breton, auxquels il doit en partie sa vocation d'artiste.

Il entre aux Beaux-Arts de Lille dès 1888 où il suit jusque 1892 les cours de dessin de Pharaon de Winter, et les cours de gravure d'Alphonse Leroy. En 1892, il rejoint les Beaux-Arts de Paris, et se forge une expérience à l'atelier de Jules Jacquet pendant quatre ans. En 1896, il quitte la France pour se perfectionner à la villa Médicis de Rome et gagne le Premier Grand Prix de Rome en gravure. Le graveur acquiert une réputation et cumule les récompenses (prix Chevenard, Prix de Rome, Salon des Artistes Français, prix Scheffer).

Il devient illustrateur pour la Gazette des Beaux-Arts de 1901 à 1910, et pour la Revue de l'Art ancien et moderne de 1904 à 1910. Dans le même temps, sa notoriété lui vaut d'être nommé en 1906 membre de la Commission des Monuments historiques.

Cet amoureux du patrimoine consacre plusieurs eaux-fortes, dessins et gravures, aux villes de l'Artois ruinées par les combats de la Grande Guerre, représentant notamment les ruines d’Arras en 1918. Il produit à la demande du gouvernement plusieurs dessins destinés à l'édition de cartes postales, et des gravures d'insignes-écussons pour la Journée du Pas-de-Calais en août 1916 et en août 1918, participant ainsi aux œuvres de guerre et à l'assistance aux réfugiés. En 1917, il grave un motif intitulé Aux défenseurs d’Arras, pour servir à la production d'une médaille, qui vendue à 10 000 exemplaires participe à la reconstruction du Palais Saint-Vaast, devenu le Musée des Beaux-Arts d'Arras. Il fut d'ailleurs vice-président du comité des réfugiés du Pas-de-Calais (1918).

Après la guerre, en 1921, il devient président de l'association française des artistes graveurs au burin, puis président d'honneur en 1926, après avoir illustré en 1925 la « Lettre de guerre à Notre Dame », pour le comité de Lorette. Il assura d'autres charges : Membre du jury de la société des artistes français (1923-1931). Membre du comité d'administration de la société des artistes français (1928-1931). Membre du jury de l'école nationale des Beaux-Arts (1920-1931). Membre du comité du Baron Taylor ; association des artistes dessinateurs peintres, etc...

On lui doit notamment : des albums de gravures originales « les Beffrois du Nord de la France », « les Moulin à vent » ; « les cathédrales de France » ; « Mont-Saint-Michel et ses abords » ; « Carcassonne » ; « Chartres » ; « Cité de Paris ; « Arras après la tourmente » ; il est également l'auteur d'un portrait du Maréchal Foch (commande de l’État). Il est l'auteur de nombreuses médailles : aux défenseurs d'Arras 1917 ; Chambre de commerce d'Arras 1921 ; Hospices civils 1924 ; Aux héros de Carency Lorette Vimy 1918 ; Mines de Béthune 1913 ; mines de Courrières 1927.

Il est fait chevalier de la Légion d'honneur le 11 août 1931. Il choisit alors pour parrain le sénateur Elby, Directeur des mines de Bruay. Il était également Officier de l'Instruction publique.

Il meurt le 22 avril 1934 à Paris. Sa ville natale a donné son nom à l'une de ses rues, en hommage à l'enfant du pays.


Lien interne

Liens externes

Sources et bibliographie

  • Au gré du temps, Bulletin n° 9, Comité historique de Bouvigny-Boyeffles.