Bouvelinghem
Bouvelinghem | |
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Administration | |
Arrondissement | de Saint-Omer |
Canton | Canton de Lumbres |
Code Insee | 62169 |
Code postal | 62380 |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Lumbres |
Statistiques | |
Population | 207 hab. |
Superficie | 6,3 km2 |
Densité | 33,0 hab. par km2 |
Autres | |
Site web | Pas de site officiel |
Sommaire
Territoire
Le hameau de Grand-Quercamps a été rattaché à Bouvelinghem en 1790, il en a finalement été séparé avant l'an II pour former la commune de Quercamps[1].
Toponymie
- Formes anciennes du nom de la commune [2] : Bovlingehem, 1145 (mon de Guînes, preuves, p. 95), Bovelingehem, 1157 (Cartulaire de Thérouanne, p. 27), Bouvlinghem, 1159-1167 (Cartulaire de Saint-Om., folio 31 recto), Bouvelinghehem, 1164-1171 (Cartulaire d’Aubigny, folio 7 recto), Bouvelinghem, 1169 (Cartulaire de Saint-Augustin), Bovelinghehem, 1199 (chartes de Samer, p. 54), Bouvelinghem, 1249 (Cartulaire de Thérouanne, p. 167), Bovinghehem, 1297 (chartes d'Artois, A. 143, folio 15 verso), Bovlinghem, XIIIe siècle (Lamb., Ard., p. 223), Boivlingehem, 1300 (chartes d'Artois, A. 155), Bouvlinghem, 1313 (titres et comptes d’Art., tome I, folio 61), Bouvehingem, 1449 (Cartulaire des chartr., folio 228 verso), Bovelinghem, vers 1512 (Tassart, pouillé), Bowelinghen, 1695 (Épigr., Hesdin, p. 7) [3].
- Ce toponyme d’origine franque (germanique) signifie « la maison des gens de Bobilo ». « hen » signifiant village, habitation. « Inga » = signifie « les gens de ».[4]
- Hameaux et lieux-dits : la Plaine de Merzoil, le Communal, Bois de la Gressée, le Moulin, Blanche Vallée, le Languezard, Bois du Petit, Bois du Parquet, la Cœte, Noire Vallée.
Cadre administratif en 1789
Bouvelinghem, pairie du comté de Guînes, faisait partie, en 1789, du Pays-Conquis, ressort du bailliage souverain d’Ardres, et suivait la coutume d’Amiens. Son église paroissiale, d'abord diocèse de Thérouanne, puis de Boulogne, doyenné d'Alquines, était consacrée à l’Assomption de la Vierge et avait Westbécourt pour secours ; l’évêque de Boulogne conférait la cure [5].
L'incendie du village en 1876
Le lundi 22 mai 1876, dans l’après-midi, Bouvelinghem, qui compte alors 238 habitants, connaît un incendie mémorable.[6]
Charles Mary Perron, occupé à cuire son pain, voit sa maison s’embraser, peut-être à cause de brindilles s’envolant de la cheminée et venues se déposer sur le chaume du toit. Quelques minutes suffisent pour que le feu se propage de maison en maison dans ce village-rue, aidé ce jour-là par un vent puissant.
Les habitants occupés pour la plupart aux travaux agricoles accourent, mais comme l’eau manque dans le village, l’un d’eux gagne Lumbres à travers champs pour prévenir les sapeurs pompiers. Ces derniers ne parviennent à protéger que l’église, le château du vicomte de Melun (maire de Bouvelinghem), et quelques maisons hors de la rue principale. En trois heures, le feu a ravagé le bourg : 34 maisons ont brûlé, y compris leur bétail, dégâts estimés à 182 850 francs.
Mais surtout, on déplore deux décès : celui d’un enfant de 12 ans, Léon Payen, ayant voulu sauvé deux livres des flammes et n’ayant pu ressortir de sa maison, et celui du garde communal, Florentin Évrard, alité et malade, extirpé du feu par l’instituteur, Monsieur Hurtevent, mais n’ayant pas survécu à ses brûlures.
Le drame frappe l’opinion audomaroise et chacun se mobilise :
- Les fermes des hameaux et villages alentours hébergent les familles sinistrées
- Des anglais distribuent des pièces de 5 francs
- Une soixantaine de soldats du 8e de Ligne, en garnison à Saint-Omer, viennent camper sur les lieux, pour aider au déblaiement des décombres et à la reconstruction du village.
- L'Indépendant du Pas-de-Calais et Le Mémorial Artésien ouvrent une souscription publique
- À Paris, la maréchale de Mac Mahon, épouse du Président de la République verse 1 000 francs et lance une souscription à Versailles et à l'Élysée. Elle organise également une fête à Versailles au profit des Bouvelinghemois.
- Les communes de l’Audomarois multiplient les quêtes et souscriptions.
- Monsieur de Melun prend à sa charge la reconstruction de 14 maisons, celles des habitants les plus pauvres.
Les dons ont permis de récolter 61 917 francs :
- Envoi de la maréchale Mac Mahon : 25 000 francs
- Ministre de l'Intérieur : 1 500 francs
- Souscription de 61 communes : 15 525 francs
- Dons particuliers : 7 635 francs
- Saint-Omer 15 257 francs
En trois mois, le village est reconstruit en briques, avec des toitures en tuiles.
On élève deux monuments en souvenir du drame :
- Un calvaire là où l’incendie commença
- Une statue du Christ où le feu s’arrêta (déplacée d'une cinquantaine de mètres après la seconde guerre).
galerie
Patrimoine
Habitat
- Le château
- Il ne demeure de l'ancien château qu'une grosse muraille de pierre.
Patrimoine religieux
- L'église Notre Dame de l'Assomption
- La Chapelle Notre-Dame de la Miséricorde, bâtie le long de la route départementale 208, date du XXe siècle.
Patrimoine éducatif
- École primaire publique RPI 133
Patrimoine commémoratif
Vie quotidienne
Associations d'hier et d'aujourd'hui
- Le petit pont (2010)
- Les écuries d'Alaskallia (2010)
- Comité des fêtes de Bouvelinghem (2016)
- Formation secours du pays de Lumbres (2020)
Des hommes et des femmes
Les maires
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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en cours | Dominique Sénécat | |||
2014 | Marie-Paule Lhermitte | |||
2014 | Dominique Sénécat | |||
[1971][7] | Étienne Édric | Attaché de cabinet | ||
Jean-Luc Stoop | ||||
François Descamps | ||||
1945 | Anatole Parent | |||
1865 | Armand de Melun | |||
Toutes les données ne sont pas encore connues. |
Les adjoints au maire
- 1953 [8] et 1959 [9] : François Descamps.
- 1971 [10] : René Payen.
- 1983 [11] : Émile Duvivier, Jacques Caruyer.
Les natifs de Bouvelinghem décorés de la Légion d'Honneur
Galerie photo
Notes et liens
Liens externes
Notes
- ↑ Ghislaine Bellart, Catherine Rollet, Pierre Bougard, Paroisses et communes de France, Dictionnaire d'histoire administrative et démographique du Pas-De-Calais, Université de Lille III, 1975, avec le concours du CNRS
- ↑ Présentation de la forme ancienne du nom de la commune : Graphie ancienne, année de la mention, source dans laquelle apparaît la mention.
- ↑ Auguste comte de Loisne, Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Paris, Imprimerie nationale, 1907 Page 67
- ↑ René Lesage, « Répertoire étymologique des noms de lieux du Haut-Pays et des régions alentours (Audomarois, Ternois Ouest, Hesdinois) », Bulletin Historique du Haut-Pays n° 59-60, Comité d'histoire du Haut-Pays 2000, p. 179.
- ↑ Auguste comte de Loisne, Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Paris, Imprimerie nationale, 1907 Page 67
- ↑ Noël Devos, « 22 mai 1876 : l'incendie du village de Bouvelinghem », Bulletin Historique n° 53-54, Comité d'histoire du Haut-Pays, 1997.
- ↑ Recueil des actes administratifs de la préfecture du Pas-de-Calais et Bulletin d'informations administratives. Tableau nominatif des maires et adjoints du département du Pas-de-Calais élus en 1971.
- ↑ Recueil des actes administratifs de la préfecture du Pas-de-Calais. Numéro spécial du 5 août 1953. Tableau nominatif des maires et adjoints du département du Pas-de-Calais élus en 1953.
- ↑ Recueil des actes administratifs de la préfecture du Pas-de-Calais. Numéro spécial. Tableau nominatif des maires et adjoints du département du Pas-de-Calais élus en 1959.
- ↑ Recueil des actes administratifs de la préfecture du Pas-de-Calais et Bulletin d'informations administratives. Tableau nominatif des maires et adjoints du département du Pas-de-Calais élus en 1971.
- ↑ Recueil des actes administratifs de la préfecture du Pas-de-Calais de 1983. Tableau nominatif des maires et adjoints élus suite au renouvellement général des conseils municipaux des 6 et 13 mars 1983.