Bruno Danvin

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Bruno Danvin naît à Saint-Pol le 18 janvier 1808. Son père était maître en chirurgie et chirurgien de l’hôpital de la ville. Après des études à la Faculté de Paris, il prend le grade de docteur le 30 avril 1831.

Au décès de son père, il s’établit à Saint-Pol où il devient médecin des hospices et du bureau de bienfaisance.

En 1843, il est appelé au conseil départemental de salubrité, attaché au service des enfants trouvés et nommé médecin des hospices de Paris pour la circonscription de Saint-Pol. Suite au congrès médical de Paris en décembre 1845, Bruno Danvin publie le Programme ou avant-projet d’une organisation de la Médecine en France, comportant la création d’un ministère de la Santé publique. Il va attirer l’attention du monde médical cependant, le pays connaît beaucoup d'agitations. Le projet reste alors sans suite.

En 1852, le docteur Danvin présente à l'académie scientifique d'Arras un mémoire traitant de l’insuffisance du secours médical à domicile et de la nécessité d’hôpitaux cantonaux. Ce mémoire a attiré l'attention générale et en 1856, le préfet du Pas-de-Calais organise le service médical en faveur des indigents. La même année, il accepte le poste de médecin des bureaux de bienfaisance de Saint-Michel, Roëllecourt, Maisnil, Neuville-au-Cornet, Buneville, Ricametz et Ternas.

En 1862, Bruno Danvin fait revenir les Sœurs Franciscaines pour s'occuper des malades et des orphelines. Ce sont des sœurs gardes-malades. L'orphelinat accueille 10 religieuses et 40 orphelines.

Passionné d'histoire, il fonde en faisant appel aux travailleurs de Saint-Pol et des environs le Puits Artésien. Cette revue scientifique, historique et littéraire, complètement indépendante, s'interdit les questions politiques et religieuses. Elle paraît de 1837 à 1842.

Attiré par la ville de Vieil-Hesdin, Bruno Danvin publie en 1866 la monographie la plus complète qui existe sur la cité médiévale : Vicissitudes, heurs et malheurs du Vieil-Hesdin.

Il ne publie pas moins de 59 écrits qui concernent les sciences, les lettres, la médecine, l'archéologie, l'hygiène, etc.

Bruno Danvin collabore à des nombreux journaux, tels que le Journal de Médecine et de Chirurgie Pratiques, le Journal de l'Union médicale. Mais aussi une multitude d'articles pour le Puits Artésien, le Bulletin de la Commission des Monuments historiques, les Archives historiques et littéraires du Nord de la France. Il est aussi l'auteur de poésies diverses. Il a composé par exemple la Chanson du Carnaval de Saint-Pol ou de la Sainte-Barbe de Saint-Pol.

Bruno Danvin prend une part active à la fondation de la Société d'agriculture de l'arrondissement de Saint-Pol-sur-Ternoise. Il devient secrétaire de la Société après sa constitution et sa reconnaissance officielle en 1842.

Il est membre du Conseil municipal de Saint-Pol de 1834 à 1850.

Il accepte le poste de maire quelques mois de septembre à décembre 1849.

Membre de nombreuses sociétés savantes, honoré de plusieurs médailles du ministère pour services rendus comme médecin des épidémies, il est fait chevalier de la Légion d'honneur le 14 août 1861.

Fondateur du musée de Saint-Pol.

Bruno Danvin décède à Saint-Pol le 17 février 1868.

Ses publications

  • Assistance publique, de l'insuffisance de secours médical à domicile et de la nécessité d'hôpitaux cantonaux, Arras, 1853, 103 pages.
  • Vicissitudes, heur et malheur du Vieil-Hesdin, Saint-Pol-sur-Ternoise, 1866, 164 pages.
  • Exposé sur l'assistance hospitalière en France... par la création d'hôpitaux-hospices régionaux, Arras, 70 pages.


Sources

  • La Notice nécrologique sur le docteur Danvin, M. le comte d'Héricourt, Arras, 1871.
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