Château de Créquy

De Wikipasdecalais
Aller à : navigation, rechercher
Château de Créquy
Créquy château1.JPG
Références cadastrales E 652
Dates 1727 ; XIXe ; XXe
Classement  Inscrit MH (27 juin 1991)
Statut privé

Le château de Créquy, est situé 2, rue de l'Église.

Descriptif

L'ensemble du site est clôturé par un mur de briques en arc de cercle encadrant un portail en brique et pierre majoritairement recouvert d'un crépi blanc. Le porche présente un blason au créquier, rappelant la famille seigneuriale de Créquy. Sur la grille fermant le porche figurent les initiales « JBB » pour Jean-Baptiste Bourbier, forgeron à Créquy au XVIIIe siècle.

Ce site s'organise autour d'une cour, au fond de laquelle on trouve un corps de logis, bordé sur sa gauche par des dépendances en retour d'équerre, et sur sa droite par un long corps de dépendances, cette fois-ci non accolé à la demeure.

Corps de logis : Bâtiment assez simple de style classique, comportant un étage et surmonté d'un toit à croupes couvert d'écailles de fibrociment. L'ouvrage est principalement construit en briques, la pierre blanche n'est utilisée que pour organiser la façade qui est divisée en sept travées. Les ouvertures sont de hautes baies à deux vantaux légèrement cintrées, leur encadrement en pierre blanche s'achève par un linteau bombé. Un chaînage d'angle à refends souligne les arêtes du bâtiment, tandis que deux cordons de pierre blanche segmentent la façade en différents niveaux. Enfin, une corniche de pierre blanche moulurée est visible sous la sablière.

Les dépendances : Pour ce qui les concerne, celles de gauche forment un petit édifice en briques prolongé en direction de la cour par un chartil. Le tout est coiffé d'un toit à croupes couvert de tuiles mécaniques dont le pignon est à égout retroussé. Au niveau du chartil, un colombier de briques engagé dans le toit est visible. De forme hexagonale, il est coiffé d'un toit en poivrière couvert d'ardoise. Les dépendances de droite sont un long bâtiment rectangulaire reposant sur un soubassement de briques. Au-dessus de ce dernier, la présence de bastaings et les murs blancs rappellent les constructions en torchis chaulé mais il s'agit d'un enduit. Le toit à croupes achève de donner à ce bâtiment son image rustique, caractéristique des granges du Haut-Pays d'Artois.

Historique

Sur le site du château médiéval détruit, fut rebâtie cette demeure. À l'origine, il ne s'agissait pas d'un complexe résidentiel, mais d'une régie agricole construite autour de 1727 par la famille de la Tour d'Auvergne, héritière lointaine des sires de Créquy. Elle servit de chef-lieu de la duché-pairie de Créquy et de résidence à ses officiers seigneuriaux. Vendu à la Révolution, le domaine devint la ferme de Jacques-Philippe Demagny, dernier receveur de la seigneurie de Créquy. La Feuille de Saint-Omer annonce le 12 juillet 1828 qu'aura lieu les jours suivant au château de Créquy la vente de l'ensemble du mobilier ainsi que d'une :

« belle bibliothèque qui se compose de 1 475 volumes parfaitement reliés, dont 123 volumes de jurisprudence ancienne et moderne, 1 352 volumes de théologie, morale, physique, métaphysique, littérature et histoire. »

Au XIXe, la demeure devint simple maison de plaisance, dotée de dépendances. Longtemps laissé sans soins, l'ensemble a été récemment rénové.

Sources et bibliographie