Chapelle de Gournay à Verchocq

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Chapelle de Gournay à Verchocq
Verchocq portail.JPG
Informations
Dédicace inconnue
Dates de construction 1778
Particularités
Classement
Accessibilité privée


Descriptif

La chapelle de Gournay a les proportions d'une petite église. Bâtie en pierre blanche sur un solin repris en brique, on y pénètre par un porche de style néoclassique à fronton mitré surmontant un portai à trois voussures ogivales.

Historique

La première chapelle tombait-elle en ruine en 1708, ou a-t-elle été détruite ? Toujours est-il qu’en 1778, sur un vaste flégard (terre inculte où vont paître les moutons) le seigneur de Gournay, Omer Titelouze (écuyer), fit édifier une chapelle de style classique.

La cloche de 39 cm de diamètre, de timbre argentin, qui a résonné pendant des siècles, est encore en état de marche. Elle fut bénite par le curé de Verchocq, sa marraine se nommait Marie Chanterelle, femme Cauchy, fermière « qui a fait sa marque ne sachant écrire, elle a signé d’une croix ». La chapelle a servi au culte souvent par intermittence avant la Révolution, desservie par plusieurs chapelains, sous l'autorité du seigneur. L'un deux, l’abbé Brasseur, refusa pendant la Révolution de signer la constitution civile du clergé ; il dut donc quitter le village pour se réfugier à Rebreuviette, près de Saint-Pol-sur-Ternoise, chez ses parents, où il vivait dans les étables ou les bois, comme un mendiant. Il fut d'abord arrêté, puis, pris pour un malfrat ; reconnu non coupable, il fut relâché et arrêté de nouveau, ainsi que les quatre membres de sa famille. Emprisonnés, ils furent tous guillotinés le 24 mai 1794. La chapelle a assuré les offices du culte surtout au temps où la paroisse comptait environ 1350 habitants, avant 1856. Au XXe siècle, le culte se réduisit à quelques messes par an.

L'abbé Ansel y a célébré ses derniers offices en 1992. Cette chapelle a traversé les siècles, malgré quelquefois un entretien un peu délaissé. Mais comme leurs ancêtres, les voisins actuels tiennent toujours beaucoup à leur chapelle[1].

Notes

  1. Recherches Pierre Bellenguez.
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