Couvent des Ursulines d'Arras

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Couvent des Ursulines d'Arras
Arras couvent ursulines 3.jpg
Informations
Dénomination Les Ursulines d'Arras
Lieu Arras
Dates d'existence 1676 - 1792 ; 1808 - 2006
Ordre religieux Sainte-Ursule (femmes)
État actuel restent quelques hôtels
Classement  Classé MH
Accessibilité accès privé


Historique

En 1676, des personnes pieuses demandèrent à Gui de Sève de Rochechort, évêque d’Arras, de faire venir des ursulines pour l’éducation de leurs filles. Trois religieuses vinrent d’Abbeville et s’installèrent en 1678 dans une maison rue de Baudimont, proche de l’hôtel de Gomiécourt dont elles rachetèrent une partie après l’incendie de 1695. Les ursulines accueillaient tant les enfants de familles aisées, en internat, que celles de familles pauvres en externat.

Lors de la Révolution les religieuses étaient trente et comptaient plus de cinquante pensionnaires. À cette époque, les ursulines projetaient de créer un vaste établissement, mais les circonstances en décidèrent autrement. Elles furent obligées de se séparer, et le 29 septembre 1792 leur maison fut vendue.

En 1808, les religieuses qui avaient traversé la période sanglante reprirent la vie en communauté. Elles s’établirent dans l'hôtel de Béthune, rue du Saumon à Arras. Les lieux se révélèrent rapidement trop restreints pour loger les classes, les pensionnaires et les sœurs. Leur supérieure, Aimée Loctemberg de la Mairie, mère Saint-Louis-de-Gonzague, acheta donc en 1817 l'ancien couvent des Carmes, rue Saint-Jean-en-Ronville (actuelle rue Gambetta). Elles firent construire, par l'architecte Alexandre Grigny, un nouvel ensemble avec une chapelle dont la tour rappelait celui de la Sainte-Chandelle de la Petite–Place d'Arras. Cette tour, rapidement endommagée par une tempête en 1876, subit plus tard les effets du bombardement allemand du 21 octobre 1914, et fut rebâtie moins haute. Elle devait perdurer jusqu'aux années 1960.

Les sœurs furent expulsées en 1905 après la loi sur la Séparation des Églises et de l’État. Quelques religieuses reprirent rapidement leur enseignement place Sainte-Croix. Elles achetèrent, sous couvert de la « Société immobilière artésienne », l’immeuble sis au n° 6 rue Émile-Legrelle, et louèrent les numéros 2 et 4 aux sœurs de la Compassion, puis la plus grande partie de l’hôtel du Gouverneur en 1917. Progressivement l’établissement s’agrandit dans l’hôtel de Gouves en 1972, et l’hôtel de la Basecque en 1973 (numéros 18 et 12 rue Émile-Legrelle).

Un an après le centenaire de leur installation, l’institution des ursulines d'Arras dut fermer, en 2006, et ses religieuses se dispersèrent dans différents instituts de leur ordre.

Descriptif

Quatre de ces bâtiments sont inscrits ou classés au titre des Monuments historiques, composés d’anciens hôtels du XVIIIe siècle.

Galerie

  • Le couvent avant 1914 :
  • Le couvent, son église et sa tour, bombardés en 1914 :
  • Le couvent reconstruit après la Grande Guerre :

Sources

  • Michel Tillie, Commission diocésaine du Pas-de-Calais, Le Joyel d'Arras
  • Collectif, Villes et villages du Pas-de-Calais en 1790, Mémoires de la Commission Départementale d'Histoire et d'Archéologie, Tomes 1-2-3, 1990.
  • Héricourt et Godin, Les rues d’Arras 2003, reprise de l’édition de 1856, vol. 1.
  • C. Le Gentil, Le vieil Arras, réimpr. Aubin, 1980.
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