Frédéric Sauvage : Différence entre versions

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*Maurice Daumas, ''Histoire générale des techniques'', Tome {{III}} L'expansion du machinisme, PUF, 1968
 
*Maurice Daumas, ''Histoire générale des techniques'', Tome {{III}} L'expansion du machinisme, PUF, 1968
  
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Version du 23 juillet 2012 à 14:46

Parmi les Boulonnais célèbres du XIXe siècle, Frédéric Sauvage inventeur présumé de l'hélice, figure en bonne place par les hommages posthumes qu'il a reçus. Il naît à Boulogne le 20 septembre 1786, d'une famille boulonnaise qui avait fournit des soldats et des marins. D'un esprit vif, il est poussé vers l'étude d'intéressant plus particulièrement aux connaissances techniques.

Il est employé tout d'abord au génie maritime de sa ville natale, puis devient constructeur de navires de 1811 à 1821. Il fonde un établissement pour le sciage et le polissage du marbre, où il donne libre cours à son esprit d'invention, cherchant par des combinaisons ingénieuses à simplifier les systèmes jusqu'alors suivis et à les perfectionner. Il crée divers appareils nouveaux: il essaye sur la Liane le 12 octobre 1820 une machine destinée à faire mouvoir les roues d'une chaloupe, il invente un régulateur propre à perfectionner la marche des moulins à vent (1820-1825), puis un physionomètre perfectionné par lui quelques années plus tard dans un physionotype, instrument au moyen duquel, en un instant, est obtenu le profil le plus exact de grandeur naturelle. Il poursuit avec un réducteur, ou nouveau pantographe qui permet de réduire ou d'augmenter mathématiquement tout modèle donné.

Conscient de l'insuffisance et des défectuosités du système des roues à aubes employées dans les balbutiements de la navigation à vapeur, il n'a de cesse de rechercher un propulseur efficace. Il opte pour l'hélice dont le principe est connu et mis en œuvre, avec des fortunes diverses, depuis 1762 par des inventeurs français et britanniques, sans essais cependant concluants. Il s'acharne dans cette voie et le 28 mai 1832, il prend un brevet pour une hélice à un filet et une spire. Quelques essais réussis sur des modèles et de petites embarcations n'emportent pas l'adhésion générale; on considère alors que l'hélice ne pouvait fournir la puissance donnée par les roues à aubes pour de grands navires. Sauvage a se bat cependant pour faire admettre son principe.

Ruiné et presque réduit à la misère, il est appelé par Augustin Normand, un constructeur havrais qui lui propose généreusement de tenter à ses frais l'application de l'hélice à un navire de mer tout en se réservant le droit de modifier éventuellement ce modèle si l'essai n'est pas concluant. La tentative menée par Normand et le mécanicien anglais Barnes, homme de haute compétence, échoue, l'hélice se révélant trop lourde et encombrante. Malheureusement, notre inventeur boulonnais proteste violemment, soutient contre vents et marées la supériorité de son système et refuse de participer aux autres essais effectués avec d'autres systèmes que le sien. Il finit par se brouiller avec son protecteur. Nos deux inventeurs démontrent en 1843, sur le Napoléon, la supériorité de l'hélice à plusieurs ailes sur l'hélicoïde à une spire complète. Ils viennent de découvrir la solution d'avenir qui va dans le sens des expérimentations menées outre-Manche.

Frédéric Sauvage est alors au fond d'une prison pour dettes. Une fois remis en liberté, l'inventeur se remet à de nouvelles études et obtient, le 1er septembre 1847, un brevet d'invention pour un système de pompe ou soufflet hydraulique.

Mais l'homme est atteint par la folie et doit se retirer dans une maison de santé à Paris où il meurt le 17 juillet 1857.

Sources

  • Maurice Daumas, Histoire générale des techniques, Tome III L'expansion du machinisme, PUF, 1968