Fruges : Différence entre versions
(→Toponymie) |
|||
Ligne 17 : | Ligne 17 : | ||
=== Toponymie === | === Toponymie === | ||
− | {{Article détaillé|1=Les | + | {{Article détaillé|1=Les rues de Fruges|2=Les rues de Fruges}} |
=== Géographie === | === Géographie === |
Version du 20 mars 2013 à 20:26
Fruges | |
---|---|
Administration | |
Arrondissement | de Montreuil-sur-Mer |
Canton | de Fruges |
Code Insee | 62364 |
Code postal | 62310 |
Intercommunalité | Communauté de communes du Canton de Fruges |
Statistiques | |
Population | 2 544 hab. |
Superficie | 18,9 km2 |
Densité | 134,6 hab. par km2 |
Autres | |
Site web | Site officiel |
Sommaire
Territoire
caractéristiques générales, limites, hameaux, ...
Toponymie
- Article détaillé : Les rues de Fruges.
Géographie
Histoire
Fruges de 1815 à 1851
Le bourg vit alors sur la lancée de la révolution économique du XVIIIème siècle, c'est-à-dire d'une croissance de type proto-industriel fondée sur l'industrie de la bonneterie, très nécessiteuse en main d'oeuvre rurale. A cela s'ajoute une gamme d'activités industrielles et commerciales variées, touchant à l'industrie du cuir (tanneries, cordonneries), de l'alimentation (les moulins, les raffineries de sel), de la céramique (fabrique de pipes, poteries). Les foires annuelles deviennent parmi les plus importantes du département et écoulent principalement les produits de l'élevage local. Néanmoins ce système économique paraît en crise bien avant 1848. La bonneterie frugeoise souffre déjà de la concurrence de l'industrialisation; la croissance démographique, forte jusqu'en 1820, se stabilise et le solde migratoire se montre singulièrement négatif après 1820.
Pendant cette même période, le bourg devient ville, s'étend, offrant des quartiers différenciés. L'amélioration des communications est réelle: on crée un réseau routier de qualité (route royale n° 28, route départementale n° 4 de Saint-Pol à Boulogne, routes de grande communication, chemin vicinaux) qui facilite les relations non seulement entre le bourg et les communes du canton, mais aussi avec les petites villes proches. Enfin, l'habitat s'améliore, grâce à la prospérité qui touche certaines catégories de la population.
Mais la société frugeoise reste globalement pauvre, marquée par le poids majoritaire d'une population ouvrière très nombreuse, vivant dans des conditions proches de la misère. Elle est très sensible aux aléas de la conjoncture économique, franchement défavorable à compter des années quarante, et le chômage sévit. Les "classes moyennes" émergent à peine de ce petit peuple, mais disposent de revenus qui leur assure une médiocre aisance. Elles forment un groupe hétérogène qui mêle petits patrons du commerce et de l'industrie, membres des professions libérales et petits fonctionnaires. La société frugeoise reste dominée par une cinquantaine de notables de fortune médiocre (comparée à l'ensemble des notables du département), mais dont le rôle économique, social et surtout politique est prépondérant.
Car la mairie pendant toute la période est aux mains de ces petits notables, ne serait-ce que par les effets du suffrage censitaire adopté en 1831 (même si les électeurs municipaux sont cinq fois plus nombreux que les électeurs législatifs). Parmi les plus aisés d'entre eux, on choisit les maires: Courtois, Massiette sous la Restauration, Saligot de Wailly, Deherly, Guilluy sous la Monarchie de Juillet) et les adjoints. L'hôtel de ville, construit entre 1830 et 1835, devient le symbole de l'enjeu que peut représenter le pouvoir municipal. Les édiles ont le souci d'arrimer Fruges à la modernité. Ils tentent de favoriser le développement économique, défendent envers et contre tout les intérêts de l'économie. De plus en plus, ils sont préoccupés par la question sociale, et veulent moraliser et discipliner une société des plus turbulente, toujours prompte aux querelles, à la violence, sinon à l'émeute. L'ordre public devient peut-être la préoccupation majeure des années quarante.
La crise du milieu du siècle (1846-1852) est à la fois économique, sociale, politique. Au-delà de la crise conjoncturelle qui touche et l'agriculture et l'industrie, la bonneterie frugeoise s'effondre presque complètement. En 1847, la ville compte 300 chômeurs qu'il faut secourir par la charité individuelle ou publique. On crée les bureaux de bienfaisance et les ateliers de charité qui préfigurent les ateliers nationaux de 1848. La révolution de 1848 semble susciter un enthousiasme réel parmi la population, enthousiasme qui culmine le 10 avril avec la plantation d'un arbre de liberté, au milieu d'un vaste concours de peuple. Mais les divisions politiques s'affichent et s'exacerbent. Le Comité Républicain, mis en place dès mars, conquiert la mairie, mais est attaqué sur sa droite par les légitimistes menés par Wallart et vivement contestée sur sa gauche par une agitation ouvrière qui prend, dès le mois de mai, une connotation politique certaine. L'été 1848 amène une décantation qui profite surtout aux partisans de l'ordre. Les notables républicains (Fleury Barnabé, Caron Justin) remportent bien quelques succès lors des élections départementales, mais perdent la mairie où François Caumartin devient maire. A eux de construire un ordre durable quand la population adhère aisément à un bonapartisme attrape-tout. Les Républicains, vaincus, mèneront des combats d'arrière-garde jusqu'aux lendemains du Coup d'Etat du 2 décembre 1851. Une autre période de l'histoire frugeoise commence alors.
Patrimoine
Habitat
- Le vieux château de Fruges
- Le 3 mai 1595, 55 maisons de Fruges sont brûlées[1].
Patrimoine religieux
- L'église Saint-Bertulphe
- La Chapelle du Saint-Esprit, route de Lugy, est désormais tombée en ruine
- La chapelle Sainte-Thérèse, route de Verchin
- La Chapelle Saint-Gilliet
Patrimoine éducatif
Écoles, collèges, lycées, universités, instituts de formation, universités populaires, ...
Patrimoine économique
Moulins, gares, forges, brasseries, ...
- L’industrie du cuir est ancienne à Fruges. En 1473, on signale déjà des cordewaniers. Au début du XVIIIe siècle, une tannerie est connue, industrie qui se perpétuera jusque dans les années cinquante du XXe siècle. Les cartes postales des années 1900 montrent un bâtiment muni d'une haute cheminée, témoin du développement de l’industrie au XIXe siècle qui s'est adaptée à la machine à vapeur.
Patrimoine ethnographique
Coutumes et traditions : pratiques locales, costumes, musique, sports, gastronomie, folklore, fêtes traditionnelles, ...
Patrimoine archéologique
- En 1846, à l'occasion de travaux de terrassement pour la construction d'un chemin, on découvrit trois tombeaux à auges, en pierres[2]
Patrimoine commémoratif
- Fruges Communal Cemetery (carré militaire britannique)
Économie
Données actuelles
Infrastructures et équipements
Collectivités publiques et services : écoles, postes, piscines, bibliothèques, centres sportifs, ...
Vie quotidienne
Associations d'hier et d'aujourd'hui
- Association sportive de la Jeanne d’Arc (1945)
- Association des agriculteurs sinistrés de Fruges (1945)
- Les gars de Saint-Bertulphe (1945)
- Association des sinistrés du canton de Fruges (1945)
Des hommes et des femmes
Démographie
|
Personnes
Maires, curés, instituteurs, officiers, décorés, personnalités, seigneurs, ...
Les maires
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
2001 | en cours | Jean-Jacques Hilmoine | PS | Enseignant |
1989 | 2001 | Eugène Rolland | PS | Fonctionnaire du trésor |
1965 | 1989 | Gilbert Courtin | Gaulliste, puis RPR | Notaire |
Toutes les données ne sont pas encore connues. |
Les personnalités
- Paul Cocquempot (1911-1990)
- Marie Donnadieu-Legrand, mère de Marguerite Duras
- Serge Dufour
Galerie photo
Notes et liens
Bibliographie
- Auguste Collet, Notice biographique relative aux personnages inscrits sur les cloches d'Esquerdes, Fruges et Avroult (Pas-de-Calais), Bull. de la Soc. des Antiquaires de la Morinie, Saint-Omer : H. d'Homont, 1905, 24 pages.
- René Lesage, Yves Le Maner, « Occupants et occupés dans le Haut-Pays d'Artois de 1940 à 1944 », dans Memor Bulletin d'information, n° 7, juin 1987, 38 pages.
- René Lesage, « Les débuts de la Résistance dans le Haut-Pays (mai 1940-printemps 1941) », dans Bulletin historique du Haut-Pays t. VIII ; n° 35, pages 212-219.
- René Lesage, Guy Mouloukin, « L'octroi à Fruges à la fin du XVIIIe siècle », dans Bulletin historique du Haut-Pays, Fruges : Comité d'histoire du Haut-Pays, Tome XI n° 45, janvier-juin 1993, pages 13-22.
- Paul Cocquempot, Pour l'histoire de Fruges et d'ailleurs..., Comité d'histoire du Haut-Pays. Études et documents n°9, 1993, 250 pages.
- Sophie Hilmoine, « Quelques aspects de la vie politique à Fruges de 1871 à 1914 : l'instauration du vote républicain ? », dans Bulletin historique du Haut-Pays, Tome XI, n° 47, 1994, pages 165-198.
- Serge Dufour, « Délibérations du conseil municipal de Fruges de 1914-1922 », dans Bulletin historique du Haut-Pays, Tome XIII n °55-56, 1998, pages 294-304.
- Michel Champagne, Coupelle-Neuve et Fruges (62). Rôle des centièmes de 1570. Décès 1646 à 1739, classement alphabétique. Coupelle-vieille (62), rôle des centièmes de 1570, Wambrechies : Groupement Généalogique de la Région du Nord, 1999, 91 pages.
- Michel Champagne, Actes passés devant Maître Adrien-François Barbault de 1700 à 1720. Classement chronologique. Index des patronymes et des localités, Wambrechies : Groupement Généalogique de la Région du Nord, 2002, 54 pages.
- Michel Champagne, Fruges (62). Actes passés devant Maître Pierre Delerue de 1699 à 1702. Classement chronologique. Index des patronymes et des localités, Wambrechies : Groupement Généalogique de la Région du Nord, 2004, 120 pages.
- Michel Champagne, La violence dans la région de Fruges sous l'époque espagnole et en particulier de 1521 à 1658, Wambrechies : Groupement Généalogique de la Région du Nord, 2004, 61 pages.
- Serge Dufour, « Historique de l'usine à gaz de Fruges de 1873 à 1946 », dans Bulletin historique du Haut-Pays, Tome XVII, n° 67-68, Fauquembergues : Comité d'histoire du Haut-Pays, 2004, pages 109-124.
- Michel Champagne, Dépouillement complet des actes passés devant Maître Pierre Delerue, notaire à Fruges de 1703 à 1706. Classement chronologique. Index des patronymes, Wambrechies : Groupement Généalogique de la Région du Nord, 2006, 100 pages.
- Michel Champagne, Généalogies frugeoises (62). Tome I : Dambricourt, de Bomy, de Créquy, de Croix, Dié, Hochart, Piclin, Palyoult, Surelle, Tétart, Thorillon. Index des principaux patronymes, Wambrechies : Groupement Généalogique de la Région du Nord, 2006, 112 pages.
- Philippe May, « Les anciens moulins à vent de Coupelle-Vieille, Coupelle-Neuve et Fruges », Bulletin historique du Haut-Pays, n° 77, 2011.
Liens internes
Liens externes
Notes
- ↑ Recueil historique de Jean Hendricq, bourgeois de saint-Omer, depuis l’an 1594 jusqu’à l’an 1605, ms 808, BASO.
- ↑ Bulletin de la Commission des antiquités départementales, tome 1, séance du 30 octobre 1846, page 30.
- ↑ Population avant le recensement de 1962
- ↑ INSEE : Population depuis le recensement de 1962