Georges Lamourette

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Georges Joseph Lamourette est né le 3 mai 1887 à Fruges, fils d'Albert Joseph et de Céline Valuez. Il est cordonnier à Fruges. Aux cheveux châtains et yeux gris, il mesure 1,66 mètres et possède une brûlure sous le bras droit.

Il effectue son service militaire au 147e RI du 6 octobre 1908 au 25 septembre 1910.

Mobilisé le 1er août 1914, il incorpore le 128e RI, au sein duquel il monte rapidement en grade : il est promu caporal le 11 novembre, puis sergent le 26 décembre 1914.

Il est cité à l'ordre du 328e RI le 4 mars 1915 :

« Brillante attitude au feu, a fait preuve d'une énergie et d'un sang froid remarquables dans les combats du 10 au 11 février 1915 »

. Il obtient une autre citation à l'ordre des Armées de l'Est :

« Commandant un détachement lors d'un enlèvement des avancées de l'ennemi le 30 mars 1915, a montré beaucoup d'intrépidité et d'énergie en arrivant à un fort barrage à enlever, et en obligeant 24 ennemis à se rendre. »

. Ce fait d'armes lui vaut la médaille militaire et d'être promu adjudant le 8 mai 1915.

Un article de la presse locale relate les faits en 1916 : « Fruges Un beau fait d’armes. – à plusieurs reprises déjà nous avons signalé les prouesses accomplies par nos braves frugeois. Nous nous empressons de faire connaître aujourd’hui le magnifique fait d’armes qui a valu la médaille militaire à notre cher compatriote : Georges Lamourette, sergent au 43e de ligne. Nous empruntons les détails de cette scène épique à la lettre qu’il écrivait à sa femme le 4 avril : « Nous sommes partis aux tranchées le 28 mars, et le 30, je reçois, ainsi qu’un sous-lieutenant et un autre sergent, l’ordre d’attaquer un barrage occupé par les Boches. Nous nous concertons : le sous-lieutenant et le sergent choisissent le côté droit, moi je prends le côté gauche et je pars avec 15 hommes. « Nous arrivons les premiers au barrage d’où nous voyons déguerpir 6 Allemands. Je fais fermer le boyau pour empêcher les autres de fuir et nous nous mettons à travailler suivant les ordres donnés jusqu’à une heure du matin, sans rien entendre. C’est alors qu’un Boche apparaissant à la tranchée cria : « Françousses, bonn’ kamarades, nous prisonniers ». Je lui demande combien ils sont, il me répond : 28. Je fais déployer mes hommes en tirailleurs et nous avons 28 prisonniers. Puis nous avançons de 120 mètres sur l’ennemi. « J’ai été signalé de suite et comme j’avais été cité à l’ordre du régiment le 10 février, ma décoration ne tarda pas à parvenir entre les mains du colonel qui m’apprit l’heureuse nouvelle en me faisant l’honneur de m’offrir le champagne. « J’ai été décoré ce matin, jour de Pâques, à 8 heures, sur la place de … en présence de la compagnie et de la musique, et à midi j’ai dîné à la table du commandant… ». Nous adressons nos plus patriotiques félicitations à notre brave sergent dont l’honneur rejaillit sur sa famille et la ville de Fruges tout entière ».

Il est blessé le 17 mars 1916 au Bois Haut, lieudit des Eparges dans la Meuse, et entre à l'hôpital 4bis de Dun sur Aurore, dont il sort le 6 avril suivant pour être évacué à l'hôpital bénévole de Bourges. Il rentre au dépôt le 17 avril et repart en renfort le 28 juillet 1916.

Il passe au 139e RI le 30 juin 1918, et obtient une autre citation l'automne de cette année-là :

« Ordre général (extrait) Le Général commandant la 26e division cite à l’ordre de la Division : Lamourette Georges Joseph, adjudant, 1ère compagnie du 159e RI Sous-officier énergique et courageux, médaille militaire pour faits de guerre, 2 citations, 1 blessure ; S’est de nouveau distingué dans les journées des 8 et 9 octobre, en entraînant sa section au combat avec un élan magnifique. Le 8, s’est trouvé isolé avec quelques hommes à faible distance de l’ennemi, est resté toute la journée sous un feu violent de mitrailleuses et à la nuit tombante a réussi à rejoindre sa compagnie en ramenant ses hommes. Le 9 a participé à l’organisation défensive d’un élément avancé privé de liaison avec les unités voisines et ne s’est pas départi, un seul instant, de son sang froid dans cette situation difficile. Le 30 octobre 1918 »

.


Il obtient la croix de guerre avec palme et étoile d'argent.

Il est démobilisé le 16 juillet 1919, où il retrouve alors sa famille à Fruges.

Il refusera la Légion d’honneur qu'on lui proposera sur ses vieux jours, considérant qu’il avait eu la chance de revenir vivant des combats.

Sources