Harmonie des enfants de la plaine de Lens

De Wikipasdecalais
Aller à : navigation, rechercher

L'harmonie des enfants de la plaine de Lens a été fondée en 1842. La commune n'avait alors que quelques miliers d'habitants. Elle ne comptait pas d'installations industrielles, il s'agissait plutôt d'un coin de campagne. Cette étendue désertique avait justement reçu le nom de Plaine de Lens. Les Lensois étaient les enfants de la Plaine. Quand ils cherchèrent une distraction dans la musique, le groupement qu'ils constituèrent pris le titre d'harmonie des enfants de la plaine.

En 1861, le président et M. Guislain Decrombecque, le défricheur de la plaine de Lens, le chef était M. Dubourg[1], et le secrétaire, M. Joseph Lesot.

L'année suivante, le chef change. C'est M. Louis Langlois qui prend la baguette et mène la société au concours de Lille. Elle est classée en troisième division et obtient le deuxième prix d'exécution.

En 1863, à Clermont, toujours sous la direction de M. Louis Langlois, elle remporte un succès incroyable. Elle est classée en première division, obtient le premier prix d'exécution et le premier prix d'honneur, enlevant du même coup la coupe en or, et battant ainsi les sociétés ayant concouru en division supérieure et en excellence.

Même triomphe en 1864, à Arras. L'harmonie enlève encore la coupe en or.

En 1867, la direction de l'harmonie passe à M. Bousquet ; en 1868, à M. Raouski ; en 1872, à M. Châtelain. Tous les trois avaient été chefs de musique au troisième génie, à Arras.

En 1867, M. Paquet est devenu président. Il est remplacé en 1872, par M. Alphonse Caille. En 1873, M. Joseph Langlois, frère de M. Louis Langlois, prend la baguette. Il la conservera jusqu'à l'arrivée de M. Guillement, plusieurs années avant la guerre 1914-1918. Sous sa direction, l'harmonie les enfants de la plaine prend part à de nombreux concours : Cambrai (1879, première division, deuxième prix d'exécution, deuxième prix d'honneur) ; Roubaix (1882, première division, premier prix de lecture à vue, premier prix d'exécution, premier prix d'honneur) ; Saint-Germain-en-Laye (1884, première division, premier prix de lecture à vue, premier prix d'exécution, premier prix d'honneur) ; Grenelle (1893, première division, premier prix de lecture à vue, premier prix d'exécution, premier prix d'honneur) ; Vincennes (1894, division d'excellence, premier prix de lecture à vue, premier prix d'exécution, premier prix d'honneur) ; Montdidier (1899, division d'excellence, premier prix de lecture, premier prix d'exécution, premier prix d'honneur) ; Reims (1910, division d'excellence, deuxième prix de lecture à vue, premier prix d'exécution, premier prix d'honneur).

Durant toute cette période, les présidents et secrétaires se succèdent. On note successivement comme président : M. Alfred Sauvage, en 1878 ; M. Deligne, en 1892 ; Henri Renard, à partir de 1896. En 1873, le secrétariat est assuré par M. Denal, qui conserva la place jusqu'en 1885, date à laquelle M. Henri renard lui succéda. M. Renard occupa cette fonction jusqu'à son accession à la présidence. Il fut remplacé au secrétariat par M. Bernard Wilhem, puis par M. Louis Mouton.

Les effectifs atteignaient le chiffre de 98 membres en 1910 (au concours de Reims). À la guerre ce chiffre était de 70. Les répétitions avaient lieu, salle de l'Alcazar, rue Gambetta, chez M. François Lantoine. L'harmonie des enfants de la plaine avait été municipale pendant quelque temps, mais elle avait repris son indépendance un peu avant 1900.


L'harmonie des enfants de la plaine de Lens au concours de Reims en 1910. En médaillon, le président Renard


La guerre porta un coup terrible à l'excellente société dont la prospérité faisait l'admiration générale. En 1922, M. Renard se fit en devoir de la reconstituer. Le chef était alors M. Guillement, tandis que M. Henri Lefebvre assurerait le secrétariat. En 1926, M. Guillement prit sa retraite et fut remplacé par M. Tournon, chef au 43e régiment d'infanterie. En 1928, M. Fulbert Dumetz lui succéda. Au secrétariat, M. Hourdin avait remplacé M. Lefebvre, en 1928. À partir de 1932, cette fonction assurée par M. Pecqueur.

Lorsque la société se reconstitua après la Grande guerre, elle comptait une quarantaine de membres. En 1933, elle en comptait 65.

Composition du conseil d'administration en 1933 : président, M. Henri Renard ; vice-président, M. Gaudin ; directeur honoraire, M. Guillement ; directeur, M. Fulbert Dumetz ; sous-chef, Messieurs Aubert et Vilcot ; trésorier, M. Nicolas Hourdin ; secrétaire, M. Maurice Pecqueur ; archiviste, M. Housiaux ; magasinier, M. Léon Sellier père ; professeur, Messieurs Eugène Quoirrez (flûte) ; Aubert (bois), et Charles Garde (cuivres).

L'harmonie possèdait un comité de patronage comptant des notabilités Lensoises : Messieurs Félix Bollaert, président du conseil d'administration des mines de Lens ; Aimé Bacquez, Cauche, Coulon, ingénieur aux mines ; Eugène Courtin, Marcel Courtin, Léandre Douez père; Grodée, architecte ; Omer Letombe, lieutenant des pompiers honoraire ; Maurice Richard, Marc Perrissin, Charles Renard, capitaine et lieutenants de pompiers ; Théodore Saudemont ; Léon Tacquet, notaire ; Willay, pharmacien.

L'harmonie les enfants de la plaine de Lens possédaient, rue François Gauthier, un immeuble construit en 1924, comprenant une salle pour répétitions, de salles pour les leçons aux élèves, une salle pour la remise du matériel, et un logement pour concierges.

Lien interne

Sources

  • Le Grand Écho du Nord de la France, 4 février 1933.

Notes

  1. M. Dubourg mourut subitement dans le kiosque en plein concert.


AssosPicto.png