Henri Luglien Gosse de Gorre

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Henri Luglien d’Almanza Gosse de Gorre est né le 28 juin 1847 à Frévent et décédé le 16 juin 1904 à Beuvry. Fils de Henri Joseph Dalmanza Gosse de Gorre et de Françoise Angélique dite Luglienne Leroy, né au château de Cercamps à Frévent où sa mère est en villégiature chez ses parents, il devient bachelier es lettres à Poitiers, dans la Vienne, le 3 août 1863, puis licencié en Droit. Au décès de son père en 1866, il devient propriétaire du château de Gorre à Beuvry dans lequel il demeure désormais.

En 1870, il est sous-lieutenant des mobiles. Il était également légataire universel du baron de Fourment dont la succession fut contestée par les enfants légitimes et illégitimes du défunt en 1870 d’après un acte passé chez Louis François Meurisse, huissier à Béthune.

Conseiller municipal de Beuvry à partir de 1874, il est nommé adjoint par arrêté préfectoral en 1875 et succède le 30 juin 1878, comme maire de Beuvry, à Xavier Joseph Hippolyte Duquesnoy décédé en fonction. Réélu en 1881 et en 1884 par 20 voix sur 21 votants, il est révoqué par le Président de la République Jules Grévy, le 10 août 1886, tout en restant conseiller municipal.

Il est élu conseiller général du canton de Cambrin le 19 août 1883 mais son mandat cesse après l’élection de Lesage, brasseur et maire de ce chef-lieu le 1er août 1886. A l’assemblée départementale, il siège parmi les bonapartistes, l’appréciation « très confidentielle » demandée par le Ministère de l’Intérieur en 1883 est la suivante : « peu estimé, clérical et bonapartiste militant, a fait une fausse conversion à gauche, très fort dans son canton ».

Il est réélu conseiller municipal de Beuvry en 1888, en 1892, en 1900 et 1904. Mais cette année là, il ne peut participer aux réunions du conseil, étant souffrant.

Il s’occupa de manière permanente de la vie de sa commune en pleine mutation politique avec la consolidation de la République, économique avec l’exploitation des fosses minières et sociale par l’augmentation de la population et la transformation des paysans en ouvriers.

Son testament ayant été reçu devant Me Danel le 8 mai 1904, il meurt peu de temps après. Il est enseveli dans le caveau du Quesnoy le 21 juin 1904. Il était également membre du bureau de bienfaisance : le faire-part de son décès précise que : « des pains seront distribués aux pauvres par les soins du bureau de bienfaisance » .

Marié une première fois le 25 juillet 1873 à Saint-Valéry-sur-Somme avec Maria-Joséphine Gouillart (née le 21 octobre 1845 à Beuvry et décédée le 31 décembre 1922 à Chassy dans la Nièvre), sans profession, fille de Édouard Joseph Gouillart (né le 12 octobre 1809 à Beuvry et décédé le 20 décembre 1872 à Beuvry) cultivateur demeurant à Gorre et de Augustine Joseph Pottier (née le 13 septembre 1817 à Beuvry et décédé le 3 juillet 1884 à Beuvry) cabaretière, puis propriétaire à Gorre. Elle demeure à Saint-Valéry-sur-Somme entre 1867 et 1873. Elle décède au château de Chassy qui aurait été acheté au moyen des dommages de guerre reçus pour la destruction du château de Gorre et est inhumée à Beuvry le 5 janvier 1923.

Il eut un enfant naturel qu'il reconnut avec Maria Grard (née vers 1856 Saint-Valéry-sur-Somme et décédée le 26 juin 1883 à Carvin), servante chez Madame Delcroix-Gambier rue du centre à Carvin, fille de Pierre Grard et de Catherine Ridoux.

Sources