Irénée Chevalier (1891-1942)

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Alfred Joseph Irénée Chevalier, né le 12 décembre 1891 à Beussent, était maire de Beussent, et président de l'association locale des Anciens Combattants.

En août 1941, il recueillit un aviateur polonais, A. Frazenak, abattu dans la région d’Hucqueliers par la DCA allemande, et contraint d'atterrir dans la plaine de Beussent. Il en informa aussitôt l’abbé Georges Haudiquet qui avait entendu parler d’une filière d’évasion fonctionnant sur Boulogne-sur-Mer. Fin septembre, l'abbé amena le pilote chez Mme Duval, résistante du groupe « Patrie ». Mais il était difficile à l’époque d’évacuer les pilotes par la zone côtière. En janvier 1942, Mme Duval est dénoncée et la police allemande qui vint l’arrêter chez elle, trouva le pilote Frazenak et le carnet dans lequel figuraient les adresses de ses hôtes de Beussent. Irénée Chevalier et Georges Haudiquet furent arrêtés le 21 janvier 1942, conduits à la prison d’Arras, et condamnés à mort.

Ils furent fusillés le 14 mai 1942 dans les fossés de la citadelle d'Arras. L'abbé Haudiquet, lors de son procès, tenta de se défendre, en invoquant sa qualité de prêtre l'obligeant à venir en aide à son prochain, et donc à ce pilote en difficulté. Mais ayant répondu au juge allemand qu'il ne l'aurait pas fait pour un aviateur allemand, son sort fut réglé.

L'exécution du maire et du prêtre de Beussent causa une vive émotion dans l'arrondissement de Montreuil-sur-Mer. En 1943, une messe anniversaire fut dite dans l'église de Beussent, ce qui déplut aux occupants qui vinrent encercler l'église.

Son fils, René Chevalier mourra quelques mois plus tard. La commune d'Alette leur fit élever un monument.

Interné de la résistance (du 13 février 1942 au 14 mai 1942).

Décoré à titre posthume de la médaille de la résistance française (décret du 22 avril 1966).


Lien interne

Bibliographie

  • « La dernière lettre d'Irénée Chevalier, condamné à mort », Mémoires de guerre n° 13, Comité d'histoire du Haut-Pays 2001.

Sources