Lapugnoy

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Lapugnoy
Administration
Arrondissement de Béthune
Canton de Béthune-Sud
Code Insee 62489
Code postal 62122
Intercommunalité Communauté d'agglomération de l'Artois
Statistiques
Population 3 286   hab.
Superficie 8,6 km2 
Densité 381,6  hab. par km2 
Autres
Site web Site officiel


Territoire

caractéristiques générales, limites, hameaux, ...

A/ Les origines du village

I - Trouvailles archéologiques Des trouvailles archéologiques faites dans le village, sur les hauteurs Nord, nous apprennent que Lapugnoy a été habité dès l’âge de pierre. Ces découvertes sont de deux ordres :

1°/ Des silex taillés, trouvés sur les hauteurs nord de la commune (grattoirs et pointes de flèches dans les champs près de la Motte)

2°/ Des outils de pierre polie, notamment des haches, retrouvés par un exploitant de sablière (M. Lanfant), toujours sur les hauteurs Nord de la commune (sablière Lanfant, au Nord Ouest du village, vers Allouagne)

Dans cette même carrière, on a dégagé un puits circulaire maçonné en grès, portant à sa base les traces du niveau de l'eau, et, chose intéressante, des ossements d’animaux (sangliers principalement).

Ces maigres renseignements nous permettent de supposer que le village a pris naissance sur les hauteurs Nord, endroit privilégié puisque à l’abri de l’humidité des marécages et offrant d'une part, la protection de la forêt et d'autre part, des fruits, du gibier et un poste d’observation tout trouvé de la vallée et de la rivière. II - Les habitants


Nous ne disposons que de peu d’informations concernant les antiques occupants de notre village, mais nous savons que beaucoup plus tard, à l’époque de la civilisation Celtique, le nord de la Gaule était occupé par 4 tribus qui étaient :

- Les Nerviens (vallée de l’Escaut et de la Sambre) ; - Les Ménapiens (de la région de Cassel) ; - Les Atrébates (région d’Arras) ; - Les Morins (région Boulonnaise et environs de Thérouane, leur capitale).


B/ La civilisation celtique'

A cette époque, Lapugnoy s’appelait « Ecques ».

La Clarence non endiguée alimentait les marais depuis le Fond de Marles jusqu’au Bas-Pays (Chocques, Gonnehem), formant ainsi une frontière naturelle entre la Morinie au nord, et le pays des Atrébates au sud.

Au nord s’étendait la forêt d’Allone (d’où le nom du village d’Allouagne que les anciens appelaient encore au début du siècle « Alloyne », en patois).

Au sud, la vallée était bordée comme maintenant d’une forêt couvrant le plateau du Bois des Dames.

« Ecques » s’étendait sur la rive gauche de la Clarence, côté Morinie (nous pouvons donc considérer que les premiers occupants de notre village furent des Morins).

Le village se situait autour du cimetière actuel, sur le flanc du coteau (le mot « Ecques » en langue saxonne se rapporte à « chênes » ou « bois de chênes » et c’est autour de la verte place, lieu-dit derrière le cimetière, que l’on trouvait les plus vieux chênes de la région : non par la taille mais par leur vigueur et leur densité).

La forte présence de glaise dans ce secteur a permis à « Ecques » de se développer, pour devenir un village de potiers.

Un punéen, M. Raymond Lancial, a d’ailleurs mis à jour des fours très anciens dans cette partie du village (l’eau était fournie par des sources abondantes et rarement taries car, avant la création du château d’eau, le village était approvisionné en grande partie par une série de sources qui coulaient à mi-coteau, du terrain de football jusque Saint Sauveur à Chocques).


C/ L'époque gallo-romaine

Nos ancêtres vont lutter contre les légions romaines de 57 à 52 avant J-C et vont les narguer pendant plus de cinq ans, en tenant la rive droite de la vallée (les hauteurs de Béthune, Chocques, Labeuvrière : l’abreuvoir, Labeuvrière : la Bouverie, Calonne, Camblain, Thérouanne, Boulogne) face à l’occupant, qui ne se hasardera pas souvent en dehors des voies romaines (dont la fameuse chaussées « Brunehaut », très injustement nommée comme la reine née en 534) pour combattre les « extremi homines » (ainsi baptisés par César dans ses commentaires) dans les marais de ce qui était alors la Gaule chevelue (surnom qu’expliquent les nombreuses forêts pratiquement impénétrables).

Les marécages et forêts ne favorisant guère les manœuvres des troupes d’occupation, les légions romaines délaisseront cette partie du territoire durant la conquête de la Gaule et c’est pourquoi aujourd’hui, au sud de la Clarence, aucun nom de village ne se termine en « ghem » ou en « hem » (qui signifient « lieu » en langue saxonne).

La civilisation gallo-romaine va durer 5 siècles sans trouble (c’est la « Pax Romanis »), César laissant sur la place ses colons qui s’installèrent dans le pays, en nous apportant une autre civilisation, et des techniques nouvelles et précieuses et … une légende tenace qui attribue à César la paternité du nom de la Clarence (en voyant ses eaux limpides, le général se serait écrié « Fluviolus Clarens » : la rivière aux eaux claires), ainsi que notre patois, qui dérive du latin et du vieux français (en voici un exemple : pour les Romains, « GALLINA » désignait une poule, en vieux français on disait « GELINE » et ainsi en patois, « GLAINE »).

Cette paix fut troublée par les invasions saxonnes qui déferlèrent sur notre région, venues de Germanie.

En 451, les terribles Huns, sous la conduite d’Attila vont envahir l’Europe, puis la Gaule.

A leur suite viendront d’autres peuplades et en particulier les Francs qui vont se fixer dans notre région (on peut d’ailleurs noter qu’un des rois Francs, le célèbre Clovis, païen converti au Christianisme, avait comme catéchiste Saint Vaast, apôtre qui va évangéliser l’Artois au 6e siècle. C’est en souvenir de celui-ci que notre église porte son nom, tout comme 38 autres paroisses artésiennes).

Par la suite, la Gaule va encore subir d’autres invasions, celles des Normands en particulier.


D/ Les seigneurs de Lapugnoy

C’est sous l’impulsion de ces invasions successives et par la faiblesse du pouvoir royal en place que va se développer une période nouvelle, celle des seigneuries : le roi de France ne pouvant valablement protéger son pays contre d’éventuels agresseurs, beaucoup de propriétaires, dont les comtes de Flandres, vont édifier ou fortifier leurs châteaux qui, en cas d’attaque, serviront de refuge à la population voisine.

A cette époque, quatre châteaux se situaient à Lapugnoy.

La vie était essentiellement tournée vers l’agriculture. Les punéens étaient laboureurs, éleveurs, potiers, forgerons ou simplement manouvriers (c’est à dire ouvriers manuels à tout faire) et beaucoup étaient logés dans des cabanes bâties autour de l’exploitation sur laquelle ils travaillaient.

Il est évident que les habitants étaient alors beaucoup moins nombreux et il n’y avait pas encore de cité à proprement dit.

Pourtant le village d’ « Ecque » se développera et sera beaucoup plus important par la suite (nous en voulons pour preuve les fouilles effectuées à proximité de son emplacement originel et qui ont mis à jour, entre autres, les restes de deux fours datant des 14e et 15e siècles).

Le site primitif, devenu trop étroit pour la population grandissante, sera d’ailleurs délaissé par la suite au profit d’un endroit plus vaste et mieux placé le long de la vallée. Il fusionnera avec un lieu-dit : « Pugnoie », placé plus bas dans la vallée (sur la route reliant Béthune à Saint Pol) puis se développera d’est en ouest, en direction de Marles, ne conservant de ses origines que le cimetière et l’ancien presbytère, pour devenir Lapugnoy.

Géographie

Histoire

Patrimoine

Habitat

Mottes castrales, châteaux, manoirs, maisons, ...

Patrimoine religieux

Églises, presbytère, chapelles, niches, calvaires, oratoires, ...

Patrimoine éducatif

Écoles, collèges, lycées, universités, instituts de formation, universités populaires, ...

Patrimoine économique

Moulins, gares, forges, brasseries, ...

Patrimoine ethnographique

Coutumes et traditions : pratiques locales, costumes, musique, sports, gastronomie, folklore, fêtes traditionnelles, ...

Patrimoine commémoratif

Économie

Données actuelles

Infrastructures et équipements

Collectivités publiques et services : écoles, postes, piscines, bibliothèques, centres sportifs, ...

Vie quotidienne

Vie associative, sport, loisirs, etc

Des hommes et des femmes

Démographie

Évolution démographique (Sources : Cassini[1] et INSEE[2])
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
1982 1990 1999 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
De 1962 à 1999 : Population sans doubles comptes. Depuis 2006 : Population municipale.


Personnes

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
  en cours Alain Delannoy    
         
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Maires, curés, instituteurs, officiers, décorés, personnalités, seigneurs, ...

Notes et liens

Bibliographie

  • « Lapugnoy. Le village », dans Archéologie médiévale, tome XII, 1982, pages 380-381.
  • Raymond Lancial, Lapugnoy d'autrefois. I. Les origines. II. Les seigneuries et l’église, Lapugnoy, 1984, 27 et 28 pages.
  • Jean Ratel, Monographie de la commune de Lapugnoy, Touquet-Paris-Plage, 2001, 92 pages.

Liens internes

Liens externes

Notes

  1. Population avant le recensement de 1962
  2. INSEE : Population depuis le recensement de 1962