Les dépôts de munitions de guerre non éclatées du Nord-Pas-de-Calais

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Chaque année, une centaine de tonnes de munitions de guerre non éclatées, principalement issues des combats de la Première Guerre mondiale, sont récupérées en Nord-Pas-de-Calais[1]. Le traitement de ces délicats souvenirs des combats de la Grande Guerre n'a jamais été aisé pour les autorités de l'État, surtout au point d'étranglement de la chaîne : le lieu de stockage. La concentration sur quelques sites de plusieurs tonnes d'engins explosifs en attente de destruction pose un problème évident de sécurité. Ce problème s'accentue encore avec les munitions chimiques et leur menace de nuage toxique. Si l'histoire des démineurs du Nord-Pas-de-Calais reste à écrire, cet article apporte une contribution à celle-ci en traitant des dépôts de munitions non éclatées du Nord-Pas-de-Calais, des lendemains de la Grande Guerre à l'évacuation médiatique du dépôt de Vimy en avril 2001.


Les services en charge du désobusage, repères chronologiques

  • Jusqu'en septembre 1919, l'enlèvement et la destruction des engins explosifs sont assurés par l'armée anglaise. Les demandes d'enlèvement devaient être formulées par l'intermédiaire des sections franco-britanniques attachées aux états-majors des première et deuxième régions, et aux quartiers généraux anglais à Lille, au Touquet et Wimereux ;
  • D'octobre 1919 au 31 décembre 1921, le désobusage est assuré par un service constitué après un accord entre le ministère de la Guerre et le ministère des Régions Libérées ;
  • Du 1er janvier 1922 au 24 mars 1929, l'exécution de ces travaux est confiée à la direction du parc régional d'artillerie de Douai. Deux divisions sont alors installées dans le Pas-de-Calais : l'une à Arras et l'autre à Béthune ;
  • Du 25 mars 1929 au 31 décembre 1939, le désobusage est assuré par l'entreprise Léon Berge (il avait ses bureaux au 25, Grand Place à Arras) dans les conditions d'un marché de gré à gré établi avec l'autorité militaire.
  • D'octobre 1940 au 18 novembre 1941, l'entreprise Léon Berge assure le désobusage du Nord-Pas-de-Calais, il n'en obtient l'autorisation effective qu'à compter du 24 janvier 1941 pour le Pas-de-Calais et du 28 février 1941 pour le Nord.
  • En novembre 1941, l'État crée un service spécial de désobusage pour le Nord-Pas-de-Calais constitué d'anciens militaires. Ce service, basé à Douai, était rattaché à l’ordonnateur secondaire du service des matériels à Amiens.
  • Au tout début de l'année 1944, le service est placé sous la tutelle de la direction régionale du service du matériel de Lille ; il a alors son siège à Douai, au 39 de la rue Morel.
  • Le 21 février 1945, l'ordonnance 45-271 porte la création d'une direction du déminage. À compter du 1er octobre 1946 est créée la direction du déminage au ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme. Le siège du service départemental du Pas-de-Calais est alors situé à Arras, avenue des Fusillés. Au 30 avril 1946, le service du déminage du Nord est rattaché à celui du Pas-de-Calais.
  • Au 1er janvier 1963, le service de désobusage devient un service de la Protection Civile (ministère de l'Intérieur), il est composé d'un service central et de 18 centres de déminage répartis sur le territoire (19 centres à partir de 1967). Le service de déminage d'Arras a compétence sur les territoires du Nord et du Pas-de-Calais.

Les lieux de stockage

De 1920 à 1941

Les premières opérations de désobusage, jusqu'en 1921, portèrent sur près de 152 000 hectares. Des dépôts de stockage furent installés le long de l'ancienne ligne de front dans les communes suivantes : Bapaume, Boiry-Notre-Dame, Écoust-Saint-Mein, Gommecourt, Lestrem, Maroeuil, Marquion (L'Espérance), Quéant, Quiéry-la-Motte, Rouvroy, Sailly, Le Transloy, Vaulx-Vraucourt, Vélu, Vis-en-Artois.

Il semble établi que, jusqu'à la fin de l'année 1941 au moins, la destruction des engins retrouvés ait été rapide, par conséquent les lieux de stockage ne furent que très temporaires. Les engins paraissant particulièrement dangereux étaient détruits à proximité, dans des champs d'explosion. Les engins moins dangereux étaient rassemblés avant d'être emportés pour destruction aux usines Pickett, à Dannes-Camiers, et Bois l'Abbé. Entre la fin de la guerre et le 1er janvier 1927, le service du désobusage procéda à la destruction de 91 000 tonnes de munitions [2].

Le cahier des charges du marché de gré à gré de l'entreprise Léon Berge indique [3] :

« Les travaux de démolition ou de destruction de munitions seront effectués sur les emplacements indiqués à la liste annexée

(...)

Liste des terrains du service de désobusage : Bullecourt, Fampoux, Martinpuich, Puisieux, Wailly, Neuville-Saint-Vaast, Vendin-le-Vieil. Liste des terrains à remettre en état avant la fin des opérations : Bullecourt (avant le 1er avril 1931), Martinpuich (avant le 1er mars 1932), Wailly (avant le 1er avril 1931), Neuville-Saint-Vaast (avant le 1er avril 1931).

(...)

En principe, les destructions et démolitions seront organisées de telle façon que le 1er jour de chaque mois il ne devra exister, sauf dérogation accordée par le Commandant du parc d'artillerie régionale, aucun engin ou munitions de quelque nature que ce soit aux stockages visés ci-dessus, à tous les ateliers de démolition ou aux terrains de destructions. »

Le marché apporte une précision pour les munitions toxiques :

« Un triage des munitions sera préalable à leur destruction. Les engins douteux ou présumés chargés avec des produits toxiques seront stockés à part. Leur destruction sera effectuée en des séances spéciales au cours desquelles des précautions particulières seront prises. L'accès des emplacements ayant servi à ces destructions sera interdit au personnel de l'entrepreneur pendant une semaine (...). »

Pendant près de 20 ans, chaque mercredi à midi, les habitants des villages voisins des champs de destruction ont eu l'habitude d'entendre les explosions des fourneaux préparés pendant la semaine par les artificiers. Dans certains cas, ces champs d'explosion se trouvaient à peine à 700 mètres des premières habitations, lesquelles voyaient leurs vitres vibrer sous le souffle produit. Par précaution, une demi-heure avant midi, les agriculteurs avaient pris l'habitude de quitter leurs champs situés à proximité. La sécurité était toute relative…

Avec la Seconde Guerre mondiale, des problèmes apparaissent. En 1940-1941, l'entreprise Léon Berge procède à la destruction des engins explosifs au seul champ d'explosions de Fampoux. Le 12 août 1941, l'entrepreneur s'inquiète auprès du préfet du Pas-de-Calais de l'augmentation du stock :

« Par les instructions du 5 août de l'Oberfeldkommandantur nous sommes avisés de concentrer les munitions à détruire sur le seul champ d'explosions de Fampoux.

Ainsi, ce champ devient le lieu de stockage d'importantes quantités d'engins non éclatés et, par ce fait, la question du gardiennage s'impose [4]. »

Le 29 septembre 1941, le champ d'explosions de Fampoux est fermé par les autorités allemandes, suite à l'installation à proximité d’une ligne à haute tension. Devant l'incapacité des autorités préfectorales à trouver rapidement une solution satisfaisante, elles réquisitionnent un terrain situé à 400 mètres de distance, afin de pouvoir reprendre les destructions [5].

La situation au lendemain de la Seconde Guerre mondiale

En 1944, la situation est difficile. La pénurie d'effectifs techniciens, le manque de carburant, et la multiplicité des communes qui réclament une intervention pour engins non éclatés, rend les délais d'intervention de plus en plus longs. Il faut alors parer à la sécurité des populations en privilégiant l'enlèvement des engins au détriment de la destruction des stocks accumulés.

Les lieux de stockage après la Seconde Guerre mondiale

Jusqu'en 1954 les terrains de stockage et de destruction se situent sur les territoires de Fampoux (stockage et destruction), Puisieux (destruction), Marck-en-Calaisis (stockage et destruction) et Audinghen (zone rouge). Les sites ne sont pas sécurisés, entraînant des accidents par la suite d'imprudence commises par les récupérateurs de ferrailles et des enfants s'y amusant. Le 12 juillet 1954, le préfet écrit aux maires concernés afin qu'ils prennent un arrêté d'interdiction d'accès au terrain, et qu'ils fassent apposer à son entrée un panneau, maigre rempart, portant la mention : « Danger de mort, entrée du terrain interdite ».

De 1954 à 1958, la destruction des engins ne s'opère plus qu'à Marck-en-Calaisis (terrain du Fort Vert), suite à l'intervention du maire de Fampoux qui ne voulait plus d'un champ d'explosion dans sa commune. Toutefois, face à l'accroissement des stocks, le préfet Phalempin décide - sur une proposition du directeur des services départementaux de la reconstruction et du logement - de reprendre la destruction des engins de petits calibres sur le champ d'explosion de Fampoux (notification au maire du 19 mai 1958 [6]).

En 1958 les engins de guerre récupérés sont donc stockés sur deux terrains, l'un situé à Fampoux (pour un tonnage d'environ 80 tonnes à cette date) qui recueille les engins collectés dans la partie sud du département (arrondissements d'Arras et de Béthune) et l'autre à Marck-en-Calaisis (environ 60 tonnes) pour ceux collectés dans les zones côtières du Nord-Pas-de-Calais.

En 1963, la question du stockage est de plus en plus problématique. La collecte de 1.000 à 1.500 obus tous les deux jours sur le chantier du Canal du Nord ne permet plus le transport vers Marck. À cela s'ajoute que, dans la nuit du 16 au 17 mai 1963, la disparition de 300 obus du terrain de stockage de Fampoux impose au directeur des services départementaux de la reconstruction et de l'urbanisme de dresser un point complet de la situation au préfet :

« Le terrain de stockage de Fampoux, qui est toujours utilisé parce qu'il est matériellement impossible de transporter les engins directement sur le terrain d'explosion, a une superficie d'environ 400 m2  [7]. Ce terrain sert également pour la destruction des engins de petits calibres. Il est entouré d'une clôture en fils de fer barbelés. La porte d'accès est cadenassée régulièrement après chaque transport de munitions. Aucune surveillance n'est assurée, mais des panneaux en interdisant l'accès ont été placés à l'entrée du parc.

Actuellement se trouvent entreposés sur ce terrain environ 2.500 engins divers. (..)

Le terrain de Marck-en-Calaisis, sis au lieu-dit La Maison Blanche, se trouve situé au milieu des dunes. Il sert à la fois de lieu de stockage et de champ d'explosion. (…)

Ne disposant pas du personnel nécessaire, ce terrain, de même que celui de Fampoux, ne fait l'objet d’aucune surveillance. À ce sujet, je rappelle qu'au cours de l'année 1958, au moment où les événements d'Algérie avaient certaines répercussions sur le territoire métropolitain, j'avais cru devoir vous signaler, dans mon rapport numéro 420 du 6 septembre 1958, cette situation qui me paraissait dangereuse (..)[8]. »

Le dépôt de Vimy

En 1967, le terrain de Fampoux ne peut plus être utilisé comme centre de stockage car il se retrouve sur l'emprise de l'autoroute A1 (Paris-Lille). Par conséquent, il ne reste plus que le dépôt de Marck, ce qui est largement insuffisant, d'autant que 90 % des engins ramassés le sont le long des anciennes lignes de front de 1914-1918, situées à l'autre bout du département du Pas-de-Calais, ce qui engendre une perte considérable de temps dans le transport.

Après des recherches, « Il résulte que MM. [[9]] Lucien demeurant 10, rue Faidherbe à Vimy et [[10]] demeurant rue Faidherbe à Vimy consentiraient à mettre à la disposition du service du déminage, les parcelles de terrain en friche cadastrées section D numéro 96 et section D numéro 98 P lieu-dit La France à Vimy, moyennant une location de 4 quintaux à l'hectare [11] ». Le premier des baux de location est signé le 17 janvier 1968 pour une durée de 9 années entières et consécutives avec effet au 1er août 1967. Le terrain a une superficie de 19 a 55 (il a la forme d’un trapèze avec les dimensions suivantes : petite base : 29,50 m, grande base : 45 m, hauteur : 52,50 m), il est cadastré au Lieu-dit La France sous partie du numéro 149 de la section ZD (après remembrement).

En octobre 1981, le stock de Vimy représente environ 30 tonnes d'obus « à chargement spéciaux [12] ».

Le 7 mars 1983, un rapport de mission d'inspection du centre de déminage d'Arras et de ses installations à Vimy et Calais tire de sévères conclusions :

« Terrain de stockage de Vimy. La clôture du terrain est en bon état. La porte vient d'être remise en état (...) Le stock est évalué à environ 80 tonnes. Cette opération [d’évaluation] a été rendue difficile par les herbes qui envahissent les tas de munitions. Ce terrain devra faire l'objet d'un sérieux nettoyage. (...) Les stockages importants de munitions (80 tonnes au dépôt de Vimy, 4 tonnes au dépôt du Fort-Vert, 5 tonnes au garage de Sangatte) [13], et 35 foyers en attente de destruction sur la plage du Fort-Vert à Calais (environ 17 tonnes)) font apparaître que le problème des destructions des munitions n'est pas traité avec rigueur par le chef du centre d'Arras, bien que les conditions et les contraintes pesant sur ces opérations, rendent leur exécution difficile.

Le terrain du Fort-vert ne convient plus dans le contexte actuel à des destructions en grand nombre, de plus il est éloigné de plus de 110 km du terrain de stockage de Vimy. »

Le 18 décembre 1984, un télégramme du préfet du Pas-de-Calais au service du déminage du ministère de l'Intérieur informe laconiquement [14] :

« Vous rends compte que grâce à collaboration efficace entre chef de centre Arras et chef de centre Amiens, stock engins de guerre entreposés au dépôt de Vimy a pu être résorbé. Il ne subsiste donc sur ce terrain aucune munition en attente de destruction. »

Jusqu'en octobre 1993, la destruction des munitions chimiques s'effectue au Crotoy. Après cette date, la décision est prise d'arrêter les tirs en Baie de Somme, sans que toutefois ne soit trouvée une solution alternative. De fait, le stock de munitions, en particulier chimiques, s'accumule d'année en année à Vimy [15]. Cette situation résulte, entre autres, d'une résolution internationale prise le 13 janvier 1993 à Paris par la convention sur l'interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de l'emploi des armes chimiques, et sur leur destruction. Cette convention précise à son article IV, paragraphe 10 que : « Chaque État partie accorde la plus haute priorité à la sécurité des personnes et à la protection de l'environnement pendant le transport, l'échantillonnage, le stockage et la destruction des armes chimiques ».

Il n'est plus question d'éliminer les munitions chimiques en plein air comme cela se faisait depuis 1918 !

Le 17 mars 1993, le ministre de l'Intérieur écrit au préfet du Pas-de-Calais afin qu'il se mette en quête d'un nouveau centre de déminage pour accueillir des bâtiments de vie et une zone de stockage. Pour répondre aux normes de sécurité, la surface du terrain devrait être de 1 615 000 m2  en zone boisée, hors agglomérations et terrains non constructibles, ou alors de 3 200 000 m2  en zone à proximité de terrains constructibles. Il n'a pas été possible de trouver un tel terrain.

Dans l'attente d'une solution pour détruire les munitions, on sécurise autant que possible le site de stockage de Vimy qui vraisemblablement reçoit régulièrement des visites non autorisées. En 1993, on remplace les grillages et le portail d’accès ; en 1998, on place le site sous surveillance électronique et on y installe des ronces artificielles ; en 1999, on installe des toits au-dessus des caisses de munitions toxiques. En 2000, le site est complètement réorganisé pour un coût total de 0,381 million d'euros (2,5 millions de francs) [16].

Pendant ce temps le stock augmente. Le 18 décembre 1996, une explosion accidentelle survient sur le site de stockage du Crotoy (Somme) obligeant la fermeture du site. Le stock résiduel de munitions (environ 50 tonnes) est transféré provisoirement à Vimy [17]. En 1998, on estime à environ 500 tonnes les munitions chimiques entreposées [18], cette même année 216 tonnes de munitions conventionnelles sont envoyées vers le site de Laon-Couvron pour être détruites à Sissonne (Aisne). Toutefois, la situation empire, d'autant que la création d'une unité de traitement pour ce type de munitions [19], annoncée pour 2001, a été retardée d'année en année, sans que les munitions chimiques ne soient traitées.

L'évacuation de Vimy

Si l'augmentation du stock de munitions non éclatées du site de Vimy est préoccupante, ce qui l'est beaucoup plus c'est la coexistence sur ce même site de munitions pyrotechniques classiques (explosives ou incendiaires) et de munitions chimiques. La détérioration des unes ou des autres aurait pu provoquer une explosion en chaîne qui aurait affecté les communes environnantes, ainsi que les villes d'Arras ou Lille, en cas de formation d'un nuage toxique dérivant au gré des vents dominants.

En avril 2001, le site renferme 176 tonnes de munitions toxiques (avérées ou supposées). Au cours d'une de leur visite quotidienne, les démineurs constatèrent une sérieuse dégradation des caisses contenant les engins toxiques. Un rapport d'expertise remis le 9 avril 2001 au ministre de l'Intérieur met en évidence le « danger d'une explosion imminente ». Le Premier ministre doit prendre une décision sans précédent : l'évacuation de 55 tonnes de munitions vers le site de Suippes (Marne) au cours d'une opération qui nécessita l'évacuation du 12 au 20 avril 2001, de 12 500 personnes [20] durant une semaine, et mobilisa de nombreux services publics [21].

Cette opération d'envergure aura eu pour mérite la sécurisation sérieuse du site lui-même et l'adoption du principe de séparation des engins chimiques et des engins classiques. Elle marque une prise de conscience sans précédent des autorités dans la nécessité d'évaluer le risque avec précision et d'apporter des solutions efficaces pour traiter la masse quotidienne des engins retrouvés.

Notes

  1. En 2001 cela représente près de 2000 interventions qui ont fait parcourir près de 135 000 kilomètres à travers la région aux neuf démineurs du service.
  2. La Reconstitution des régions libérées du Pas-de-Calais , 1927, pages 485-490.
  3. Cahier des charges du marché de gré à gré numéro 119 entre Léon Berge et le ministère de la guerre (1929). Arch. départementales du Pas-de-Calais 1 W 16553.
  4. Courrier de Léon Berge au préfet du Pas-de-Calais (12 août 1941). Arch. départementales du Pas-de-Calais 1 W 16553.
  5. Arrêté de la Kreiskommandantur d'Arras du 29 septembre 1941. Arch. départementales du Pas-de-Calais 1 W 16553.
  6. Courrier du 19 mai 1958 du préfet du Pas-de-Calais au maire de Fampoux. Archives du Pas-de-Calais, 1569 W 233, dossier Déminage-1963-Equipe de sécurité.
  7. Le terrain de stockage de Fampoux se situe au lieu-dit Marais des Places, section cadastrale C n° 85 P, 88 et 89. Superficie non bâtie de 2 ha 57 a 52 ca.
  8. Courrier du 30 mai 1963 du directeur départemental de la reconstruction et de l'urbanisme au préfet du Pas-de-Calais. Arch. départementales du Pas-de-Calais 1569 W 233.
  9. Les noms ne sont pas cités dans le cadre de cet article
  10. Les noms ne sont pas cités dans le cadre de cet article
  11. Courrier du 30 mai 1963 du directeur départemental de la reconstruction et de l'urbanisme au préfet du Pas-de-Calais. Arch. départementales du Pas-de-Calais 1569 W 233.
  12. Courrier du préfet du Pas-de-Calais au service de déminage du ministère de l'Intérieur (5 octobre 1981). Arch. départementales du Pas-de-Calais 1535 W 23.
  13. Depuis le 28 octobre 1965, le service loue un local à usage de garage à Sangatte (Blériot-Plage, rue Jules Ferry, section cadastrale A numéro 1482). D'une superficie de 300 m2  bâtie et d'une autre de 182 m2  non bâtie, il sert de zone de stockage temporaire.
  14. Arch. départementales du Pas-de-Calais 1535 W 23.
  15. D'autant qu'à compter de 1994, décision est prise de rassembler tous les obus chimiques sur un site principal, Vimy, et deux sites annexes, Woippy (Moselle) et Landres (Meurthe-et-Moselle).
  16. Sénat, Projet de loi de finances pour 2002 – Avis 92, Tome III - Intérieur : Sécurité civile, p.  17.
  17. Ces 50 tonnes seront évacuées en août 1997 vers le camp militaire de Bitche en Moselle.
  18. Sénat, Avis n° 268 du 4/02/1998 du projet de loi relatif à l’application de la convention du 13 janvier 1993 sur l'interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de l’emploi des armes chimiques, et sur leur destruction (III.A.1.3 destruction).
  19. Initiée dans le cadre du programme SECOI A (site d'élimination des chargements d'objets identifiés anciens).
  20. Il s'agissait de la plus importante évacuation de population depuis la Seconde Guerre mondiale. On évacua une zone de 3 kilomètres et demi autour du dépôt, touchant les communes de Vimy, Willerval, Acheville, Farbus, Arleux-en-Gohelle, Avion, Méricourt.
  21. Armée (dont 1 100 militaires, 6 hélicoptères, 5 avions de transports), sécurité civile, sapeurs-pompiers, forces de l'ordre (police nationale, gendarmerie mobile, compagnie républicaine de sécurité), services vétérinaires, service de transport lillois Transpole (130 autobus réquisitionnés), etc.