Monument aux morts d'Hulluch

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Monument aux morts d'Hulluch
Hulluch monument aux morts.jpg
Localisation Hulluch, Cimetière (sur un terrain du Marquis de Berthould). Avant 1914, un monument aux morts se dressait près de l'église
Conflits commémorés conflits du XXe siècle, 1914-1918, 1939-1945, Algérie
Marbrier Menou (La Bassée), Lenard (Lens)
Épitaphe La commune d'HULLUCH
A ses enfants Morts pour la Patrie
Pendant la guerre de 1914-1918

Inauguration

Le journal Le Courrier du Pas-de-Calais rapporte l'inauguration du monument aux morts dans son édition du mercredi 5 octobre 1921 :

« Dimanche a eu lieu à Hulluch, l'inauguration du monument aux morts pour la Grande Guerre. Cette cérémonie a été favorisée par un temps superbe. Plus de 20 sociétés prêtaient leur concours. Sur le monument qui avait été élevé au nouveau cimetière étaient gravés les noms des 40 morts de la commune.

Il y eut une grande affluence. Le cortège fut habilement organisé par M. l'instituteur de la commune qui fit l'appel des morts. Sur l'estrade prirent place les autorités dont M. Luzy, conseiller de préfecture, président du comité départemental des mutilés, M. le maire, les conseillers municipaux des communes environnantes, etc.

M. le maire fit l'éloge des morts de sa commune. M. Adam, président de l’union des combattants prit ensuite la parole au nom de la société.

M. Luzy, après avoir rappelé en quelques mots la courageuse attitude de M. le maire pendant l'invasion et l'avoir félicité des résultats obtenus par son initiative, son énergie, son dévouement à la cause des sinistrés, loue également le talent de l'artiste pour la belle composition dont les détails évoquent magnifiquement les qualités de la race française.

Puis, il s'exprime ainsi : « Mais tel n’est pas le but que je poursuis et qui serait précisément d’exalter l’héroïsme de vos enfants. Le sacrifice de leur vie parle assez haut sur cette pierre où il est gravé en traits immortels ! Ils ont accompli le suprême devoir. Mais, nous, les survivants, qui avons échappé au naufrage de la sanglante mêlée – nous avons certes hérité de terribles soucis dont les effets se prolongent et surcharges de plus en plus nos épaules endolories – et ce n’est point que je sache, un attribut de la victoire française ! lorsque l’on songe que depuis trois ans, la France victorieuse dispute pas à pas les fruits incontestables d’une victoire chèrement conquise et d’innombrables sacrifices – il y a de quoi se demander si les héros que nous glorifions en ce jour ne se sont pas immolés en vain. En vain, non, car ils ont fait de leurs poitrines, une solide barrière contre laquelle n’ont pas prévalu les assauts répétés de la bête germanique. Mais depuis que le traité de Versailles est entré en vigueur, depuis qu’il a subi de si nombreuses amputations au détriment de l’une des nations les plus meurtries, la France, depuis le temps que nos gouvernants se démènent pour réduire l’empire allemand notre débiteur, à éxécuter ses engagements solennels tant de fois souscrits, il ne nous est pas encore permis, hélas ! d’entrevoir la date probable où nous serons dédommagés ! Ce n’est certes pas dans un pays comme le vôtre où il est réconfortant d’entendre un pareil langage et vous seriez être tentés de me maudire si personne d’entre vous n’ignorait ce qui est, ce qui s’est passé et ce qui se passe – et je vous dirais le contraire que je risquerais d’être à jamais taxé de naïveté – Et bien ! Il faut que chaque citoyen se pénètre de cette cruelle et révoltante situation que la France, comme par le passé, doit d’abord compter sur elle-même, sur ses propres facultés et non sur le concours d’autrui…Il ne faut pas qu’elle s’endorme sur d’illusoires garanties au point de négliger tant soit peu l’œuvre de réparation dont elle a déjà marqué une merveilleuse étape ! Et je suis plutôt convaincu que notre pays serait à même de déployer à lui seul ce gigantesque effort, et de donner une fois de plus à l’univers le spectacle unique d’un ressort, d’une vitalité telle que Napoléon, dans son génie clairvoyant, avait exaltée tout à l’honneur du peuple français ! Quoiqu’il en soit, remettons-nous au travail comme si nous devions compter sur nous-mêmes, et qu’il nous suffise d’entretenir cette union et mieux encore cette solidarité féconde dans le même élan de restauration nationale, avec la volonté qui nous a valu la maîtrise des champs de bataille ! Travaillons coude à coude ; ne marchandons pas nos efforts, ne fut-ce que pour montrer à ceux qui seraient tentés de nous abandonner que le peuple français est, au besoin, capable de renaître et de tirer de son génie toute sa prospérité. C’est le vœu que j’élève du pied de ce monument qui symbolise si bien les vertus de notre race ! ». »

Liste des noms inscrits

1914-1918
Élie Bailly (1883-1915) Eugène Goudin (1895-1916)
Alfred Baussart (1883-1915) Victor Houseaux (1897-1915)
François Baussart (1883-1914) René Lecocq (1883-1914)
Paul Besingue Fernand Lebel (1895-1915)
Clément Bossu (1891-1915) Paul Lezier
Jean-Baptiste Bossu (1893-1914) Paul Mallet
Émile Carlier (1890-1914) Alexandre Maniez
Paul Clarisse (1890-1914), Marcel Clarisse (1898-1918) François Martin (1881-1917)
Paul Decarne, Georges Decarne (1890-1915) François Ponche
Alfred Delecoeuillerie (1895-1917) Henri Rousseau (1898-1914)
Georges Degorre (1895-1915) Alfred Sénéchal
Just Demailly (1893-1918) Augustin Sion
Désiré Deneuville Louis Bossu
Jules Dubois Marcel Vasseur
Léon Dufrasne (1894-1915) Charles Verriez (1896-1918)
Alfred Flambry Henri Binaut
Adolphe Froissart (1881-1914) Edmond Houseaux
Paul Gayet Émile Mortreux

Complément à la liste des victimes

Non inscrits sur le monument aux morts :

Lien externe

Sources