Paul Allart : Différence entre versions

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Paul Allart, maire de [[Wailly-Beaucamp]], est mort à cinquante-huit ans le 8 août 1936. Le jour de ses funérailles, cinq discours furent prononcés sur sa tombe par M. Spinart (au nom des anciens combattants), M. Becquelin (adjoint au maire, au nom de la commune), M. Corne (président de la société d'Agriculture), M. Gressier (conseiller d'arrondissement), M. Delesalle (sénateur).
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Paul Allart, maire de [[Wailly-Beaucamp]], est mort à cinquante-huit ans le 8 août 1936. Le jour de ses funérailles, cinq discours furent prononcés sur sa tombe par M. Spinart (au nom des anciens combattants), M. Becquelin (adjoint au maire, au nom de la commune), M. Corne (président de la société d'Agriculture), M. Gressier (conseiller d'arrondissement), et [[Charles Delesalle]] (sénateur).
  
 
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Version actuelle en date du 6 avril 2014 à 12:51

Paul Allart, maire de Wailly-Beaucamp, est mort à cinquante-huit ans le 8 août 1936. Le jour de ses funérailles, cinq discours furent prononcés sur sa tombe par M. Spinart (au nom des anciens combattants), M. Becquelin (adjoint au maire, au nom de la commune), M. Corne (président de la société d'Agriculture), M. Gressier (conseiller d'arrondissement), et Charles Delesalle (sénateur).

Discours prononcée par M. Becquelin, adjoint au maire, aux funérailles de Paul Allart :

« Il y a un an à peine, le conseil municipal perdait un de ses membres les plus dévoués. Aujourd'hui, c'est notre regretté maire que nous accompagnons à se dernière demeure.

La Commune est endeuillée par ces disparitions si rapides ; aussi, est-ce pour moi un pénible devoir que de venir adresser à mon ami de toujours et collègue au conseil municipal, qu'il dirigeait depuis novembre 1923 avec tant de compétences et de tact, au nom de cette population qu'il aimait passionnément, le suprême adieu. Nous suivions avec angoisse la marche de cette pénible maladie, qui devait avoir raison de votre robuste constitution ; le mal était implacable et les terribles souffrances de cette lente agonie, vous ne les méritiez certes pas.

Homme du devoir, d'une intégrité absolue, combien vous aller nous manquer, et ce vide que nous cause votre mort, se fera sentir longtemps encore. Puisse cette nombreuse assistance apporter à votre famille éplorée une atténuation à sa douleur. D'autres voix que la mienne sauront retracer votre vie toute de labeur, mais aucune ne pourra prononcer plus haut que moi que vous avez été un honnête homme, et que tous ceux qui ont fait appel à votre bonté ne l'ont jamais fait en vain.

Au nom de cette population recueillie et attendrie, au nom de votre conseil municipal, votre vieil ami vous dit adieu. »


Discours prononcée par M. Corne, président de la société d'Agriculture, aux funérailles de Paul Allart :

« C'est ma qualité de président de la société d'Agriculture et de la caisse locale de crédit agricole de cette arrondissement, et aussi l'amitié personnelle que je témoignais à M. Allart, qui me valent aujourd'hui le pénible devoir de m'incliner sur cette tombe pour saluer la dépouille du précieux collègue que nous avons perdu et lui adresser l'expression de notre gratitude émue.

Mourir, c'est la loi commune, personne ne peut y échapper. Mais tandis que les uns passent comme des ombres sans laisser aucune traces, d'autre au contraire laissent longtemps derrière eux , comme un rayonnement faisant derrière eux un grand vide, qu'il n'est pas toujours facile de combler (...). M. Allart est né en 1878 à Aix-en-Issart, d'une famille de ces bons cultivateurs, intelligents et laborieux qui font l'honneur de notre région et la prospérité de notre pays. Ayant perdu ses parents relativement jeune, après avoir été dégagé de ses obligations militaires, il s'alliait à une autre famille d'excellents cultivateur, la famille Roussel, et s'installait à la ferme du Mouflet, à Wailly-Beaucamp en remplacement des parents de madame Allart. En 1923, il succédait à mon regretté prédécesseur M. Charles Minet (..), il devenait maire respecté et honoré de Wailly-Beaucamp. Élevé par un père expérimenté, guidé par un frère plus âgé, très averti, il devenait lui-même un très bon cultivateur et un éleveur d'un réel mérite ; nous nous rappelons tous son admirable cheptel qu'il avait su sélectionner avec soin et méthode. C'est pour récompenser ces mérites que le Gouvernement de la République l'avait promu chevalier du Mérite agricole et officier du même ordre en 1931. Cette récompense lui fut remise au concours de Boulogne-sur-Mer par M. le président Tardieu, alors ministre de l'Agriculture.

Adhérent de la société d'Agriculture depuis bientôt 40 ans et membre de la commission cantonale de notre société, il aimait à en suivre toutes les réunions où ses avis simples, mais remplis de bon sens, le faisaient particulièrement apprécier. Administrateur de notre caisse mutuel de crédit agricole, il assistait à toutes nos assemblées, et nous rendait les plus grands services, par ses renseignements précis et toujours motivés (...). »



Sources

  • Bulletin de la société d'agriculture et du syndicat agricole, septembre 1936 à janvier 1937.
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