Résidence Les Tilleuls à Bernieulles

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Résidence Les Tilleuls à Bernieulles
Bernieulles résidence les tilleuls 1.jpg
Références cadastrales 2008 AB 32 et 35
Dates 4e quart du XVIIIe siècle, 1er quart du XIXe siècle ; 2e moitié du XXe siècle
Particularités Ancien château
Statut privé

Maison de retraite située 141 rue du village et chemin de la garenne à Bernieulles.

Descriptif

L'accès au château s'effectue par un large portail enduit muni d'une grille en fer et situé en retrait d'alignement par rapport à la rue du village. Un corps de logis et ses dépendances sont disposés autour de deux cours. Situé au Nord-Ouest, le corps de logis est implanté entre cour et jardin, perpendiculairement au chemin de la Garenne et en retrait d'alignement. Doté d'un étage, il se développe selon un plan rectangulaire, flanqué de deux avant-corps aux extrémités de chacune des façades Nord et Sud. Ce bâtiment enduit est construit en craie. Le toit à deux versants et à croupe sur les avant-corps est couvert d'ardoises. La façade sur cour est rythmée de baies rectangulaires organisées symétriquement par rapport à un axe central, marqué par un fronton triangulaire percé d'un oculus ovale. La façade sur jardin, qui offre une organisation semblable, a été récemment dotée d'une verrière. Prolongeant à l'Est le corps de logis, un bâtiment en craie est disposé dans une seconde cour, séparée de la première par une clôture métallique disposée perpendiculairement à ces deux édifices. Percé de nombreuses ouvertures côté cour, dont une porte de cave, ce bâtiment n'est enduit que sur la façade Sud, où quelques zones d'un soubassement en damier (grès et silex) sont néanmoins visibles. Côté jardin, deux fenêtres rectangulaires à linteau cintré s'ouvrent sur la façade où apparaissent également plusieurs oculi ovales. Le toit à demi-croupe est couvert de pannes. Un bâtiment de plain-pied ferme le côté Est de la cour. Il est construit en brique mais conserve encore sur sa façade orientale quelques zones en torchis. Des fenêtres et des demi-lunes percent la façade occidentale, où les traces d'un ancien porche apparaissent également. Le mur pignon Sud est construit en craie. Le toit à demi-croupe est couvert de pannes. Au Sud de la cour orientale, un bâtiment de plain-pied repose sur un soubassement en grès. Sa façade sur cour en brique est rythmée de baies rectangulaires et de demi-lunes. Au Sud, le mur offre une élévation dite en lardé ou en rouges-barres faisant alterner des bandeaux horizontaux de briques et de craie. Une tour cylindrique faisant office de pigeonnier se dresse sur le toit à croupes couvert de pannes.

Historique

La famille du Buisson acheta le domaine de Bernieulles aux Gouffier après l'incendie du vieux château en 1644. Plusieurs alliances matrimoniales firent ensuite passer le domaine aux La Verdy (1762 ; il fut saisi à la Révolution), aux Guizelin, puis aux Saint-Just à la fin du XIXe siècle. Le château visible aujourd'hui ne figure pas sur l'Atlas Trudaine, mais apparaît en revanche sur le cadastre napoléonien où il suit un plan très semblable. Rodière le mentionne comme « une maison de campagne sans aucun style ». Le château et ses dépendances sont devenus une maison de retraite en 1972. La façade Sud du corps de logis a été ravalée vers 1967-70. Le toit d'ardoise a été refait dans les années 1990 et la verrière a été apposée à la façade Nord vers 2000. L'aile Nord de la cour orientale, transformée en bâtiment d'habitation, abritait autrefois un fournil, une laiterie, une remise à nourriture pour les chevaux et une écurie. Une grange et une étable à vache occupaient l'aile orientale qui a perdu une grande partie de son élévation initiale (torchis et briques). Un porche central donnait accès aux terres de la fermes où une grange était encore dressée vers 1990. L'aile Sud abritait une étable à vache, un poulailler et le pigeonnier toujours visibles aujourd'hui.

Intérêt architectural : corps de logis de grande qualité ainsi que le bâtiment le prolongeant. Implantation de la ferme intéressante (séparation par une clôture). Pour la ferme, utilisation de matériaux locaux et mode de construction traditionnel (torchis, craie, rouge-barre).

Bibliographie & sources

  • Calonne, A. (de), in Dictionnaire historique et archéologique du département du Pas-de-Calais, Commission des Monuments Historiques, Arras, 1873-1884, 15 volumes. (Arrondissement de Montreuil), 1875, p.  78 * Archives départementales du Pas-de-Calais, cotes 1Q 1198 et 1Q 1229
  • Roger Rodière, Notices archéologiques sur les Monuments religieux des environs de Montreuil-sur-Mer, 1887-1899, t.10, p.  53.
  • Communauté de communes du Montreuillois / GRAHAL (mission de recensement du patrimoine architectural, urbain, paysager) 2007-2009.