Villa gallo-romaine d'Ébruyères : Différence entre versions

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[[Fichier:Lépine villa d'Ebruyères hypocauste.jpg|300px|thumb|left|Vue de l'hypocauste de la villa d'Ébruyères|alt=Vue de l'hypocauste de la villa d'Ébruyères]]
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Les premières traces d’occupation humaine du village de [[Lépine]] sont attestées à Ébruyères sous la forme d’une ''villa'' gallo-romaine. Le site a été signalé en 1963, suite à une prospection de surface organisée par [[Paul Billaudaz]], président de l’association ''Les Amis du Passé, des sites et de la culture de Berck'', au lieu-dit « La Butte ».  
 
Les premières traces d’occupation humaine du village de [[Lépine]] sont attestées à Ébruyères sous la forme d’une ''villa'' gallo-romaine. Le site a été signalé en 1963, suite à une prospection de surface organisée par [[Paul Billaudaz]], président de l’association ''Les Amis du Passé, des sites et de la culture de Berck'', au lieu-dit « La Butte ».  
  

Version actuelle en date du 24 janvier 2013 à 20:54

Vue de l'hypocauste de la villa d'Ébruyères
Vue de l'hypocauste de la villa d'Ébruyères

Les premières traces d’occupation humaine du village de Lépine sont attestées à Ébruyères sous la forme d’une villa gallo-romaine. Le site a été signalé en 1963, suite à une prospection de surface organisée par Paul Billaudaz, président de l’association Les Amis du Passé, des sites et de la culture de Berck, au lieu-dit « La Butte ».

En 1971, un labour fait remonter des tessons gallo-romains, des tuiles ainsi que des silex et une base de colonne. Deux campagnes de fouilles sont menées en 1972 et 1973 par les Amis du Passé sur une surface de 225 m2  sur la partie nord de La Butte, permettant d’identifier plusieurs murs, bien conservés, d’une villa gallo-romaine.

En 1974, la fouille se poursuit, sous la direction de Pierre Bodart, permettant d’établir un plan complet de cette villa et de proposer une chronologie assez précise de son occupation. Le décès prématuré de Pierre Bodart met un terme à la suite de l’étude de ce site.

Dans un premier temps, cette villa est construite selon le plan classique des villae rurales, à savoir un bâtiment central comportant trois pièces, deux ailes en retour, une galerie à l’est ; l’ensemble mesurant 56 mètres de longueur pour une largeur de 26 mètres. Un hypocauste à murs parementés de blocs calcaire liés au ciment jaune, ou en silex et calcaire avec inclusions de briques, est mis au jour. Par la suite, le bâtiment central, incendié durant la seconde moitié du IIe siècle après J.-C., est délaissé et ses habitants trouvent refuge dans l’aile nord où un nouvel hypocauste est construit. L’abandon définitif de cette villa se situe à la fin du IIIe siècle après J.-C.

Une partie du mobilier provenant de ces fouilles figure dans les collections du musée d’Opale-Sud à Berck-sur-Mer, l’élément le plus spectaculaire demeurant la statuette du dieu Sucellus, portant une tunique courte sans manches, une chlamyde, tenant un maillet (disparu) ainsi qu’un vase rond. Il demeure, à ce jour, l’exemplaire le plus septentrional mentionné jusqu’à présent pour cette divinité.