Église Notre-Dame-du-Rosaire de Canlers

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Église Notre-Dame-du-Rosaire de Canlers
Canlers église 2.jpg
Informations
Dédicace Notre-Dame du Rosaire
Dates de construction XVe, XVIIe siècles
Particularités tour centrale
Classement
Accessibilité fermée au public


Descriptif

Extérieur

Le porche

L'entrée de l'église de Canlers s'effectue par un porche latéral massif en pierre blanche ouvrant sur la première travée sud de la nef. De plan carré, il est couvert d'une toiture à trois pans en ardoise, mais les traces apparaissant sur le mur de la nef laissent deviner une toiture ancienne plus élevée. Le porche est percé d'une grande arcade en arc brisé dont l'archivolte à voussures est surmontée d'un larmier à retours horizontaux. Ceux-ci formaient encore fin XIXe un cordon de pierre qui se prolongeait sur l'ensemble des murs de l'édifice, sous les fenêtres et contournant les contreforts.

Le porche est voûté en croisée d'ogives dont les arêtes retombent sur des culs-de-lampe prismatiques. La porte en bois à deux vantaux est placée sous un arc surbaissé avec un larmier à légers retours horizontaux. Au-dessus de la porte, l'abbé Nestor Delétoille fit installer au XXe siècle une pierre gravée de la devise : « Comme vous nous avons été, comme nous vous serez », avec tête de mort et os en sautoir.

La nef

La nef s'étend sur trois travées appuyées de contreforts droits sur ses faces, et diagonaux aux angles de son pignon occidental cimenté. Ses faces nord et sud sont élevées en pierre sur un soubassement en grès, percées de cinq fenêtres (3 au nord, deux au sud) en arc légèrement brisé surmontées de larmiers à retours horizontaux. Seule une fenêtre sud est en plein cintre, et le contrefort sud a été réparé en rouge barre.

La tour

La nef donne sur une tour centrale de plan carré communiquant avec le chœur. Élevée en pierre blanche, un de ses angles (nord-est) présente un ancien contrefort achevé en pinacle, tandis que ses trois autres contreforts sont droits, en brique et à ressauts. Son mur occidental fut aussi réparé en brique au XIXe siècle. Ses étages sont séparés d'un cordon de pierre, et la chambre campanaire est percée sur ses quatre faces d'une baie munie d'abat-sons et protégée d'un larmier. Une flèche octogonale en charpente et ardoise, de base carrée couronne la tour. Elle est flanquée au nord d'une tourelle d'escalier de plan carré. Au-dessus de la baie orientale est sculpté un cartouche millésimé de l'année de la construction de la tour : « 1684 ».

Le chœur Le chœur légèrement plus élevé que la nef est bâti en pierre blanche à trois pans et possède deux travées. Au sud, la première travée est aveugle et la seconde percée d'une fenêtre en arc brisé surmontée d'un larmier. Une chapelle est accolée à la première travée nord du chœur, éclairée par une fenêtre en anse de panier au nord et percée d'une petite porte sous arc cintré à l'est. La seconde travée nord est éclairée d'une baie en arc brisé, ternée mais ayant perdu ses meneaux. Seuls les deux pans latéraux du chevet ont conservé leurs baies ternées à meneaux de pierre, aux motifs trilobés, sous arc brisé et larmier. Le pan axial est flanqué d'une sacristie en pierre éclairée d'une fenêtre sous arc cintré au sud.

Intérieur

La nef est couverte d'un plafonnage imitant une croisée d'ogives dont les arêtes retombent sur des culs-de-lampe sculptés de feuillages. Une tribune simple en bois occupe le pignon occidental. La nef ouvre sur le rez-de-chaussée de la tour par une grande arcade en arc brisé.

Le rez-de-chaussée de la tour repose sur une voûte en berceau brisé supportée par quatre puissantes arcatures. Un oculus fermé d'une trappe permet d'accéder à la chambre des cloches.

Le chœur voûté en croisé d'ogives comme la nef a été partiellement repeint au XIXe siècle sur les trois pans de son abside. Un lambris de style néoclassique couvre la partie basse de ses murs. Une porte en bois à deux vantaux ouvre sur l'ancienne sacristie au nord, non voûtée.

Le mobilier est de style néogothique.

Historique

De l'ancienne église, il ne demeure que le portail du XVe siècle, voûté en ogive. Le reste de l'édifice a été rebâti au XVIIe siècle, dont la tour achevée en 1684, par les seigneurs des lieux, la famille d'Héricourt.

Des réparations ont été réalisées au XIXe siècle, principalement à la tour. En 1814, sa face occidentale fut réparée en brique à l'extérieur et en pierre blanche à l'intérieur, mais ces deux parois se sont disloquées et la brique s'est affaissée. Chaque trou est rebouché bon an mal an par de la brique au fil des années, et l'état des lieux en 1869 fait écrire aux architectes Ronfort et Decaux que le mur ressemble à « l'habit d'un pauvre homme » ! Des briques tombées sur la nef obligent en 1867 à en refaire la toiture, ainsi que le plafond imprégné des eaux de pluie. En 1869-1870, il devient urgent de reconstruire le mur ouest de la tour dont les pierres et briques disjointes en font un repaire idéal pour les oiseaux qui viennent y établir leurs nids. Le chantier est confié aux architectes Ronfort & Decaux d'Auchy-lès-Hesdin, qui font consolider les contreforts et la tour. Une deuxième campagne de travaux suit, avec des raccommodages en briques aux soubassements, la réfection des toitures de la chapelle et du chœur, et le pignon occidental de la nef.

Sources et bibliographie