Église Notre-Dame-de-la-Visitation à Mencas

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Église Notre-Dame-de-la-Visitation à Mencas
Mencas église.jpg
Informations
Dédicace Notre Dame de la Visitation
Dates de construction XIIe, XVIIIe-XIXe siècles
Particularités
Classement
Accessibilité fermée au public


L’église Notre-Dame de la Visitation à Mencas est composée d’un chœur, d’une nef unique et d’une tour.

Une tour similaire à celle de Matringhem

La tour en avant-corps constitue la partie la plus ancienne de l’édifice : sa base date du XIIe siècle. La face Sud conserve sa muraille de grès, tandis que la face Nord a été restaurée en partie en brique et ciment à diverses époques. On y retrouve toutefois une meurtrière en grès. Le dernier étage de la tour, édifié en pierre blanche, a été ajouté en 1727, date inscrite dans un cartouche face Sud.

L’édifice fut restauré ou en partie rebâti en 1753, millésime en pierre saillante figurant au mur extérieur Sud de la nef. On peut supposer une campagne de restaurations de 1727 à 1762, époque à laquelle la cloche en bronze a été fondue. Elle a été classée aux Monuments historiques en 1945.

La tour du XIIe siècle, est de même style que l’ancienne tour de l'église de Matringhem : Mencas et Matringhem ne formaient qu’une communauté d’habitants sous l’Ancien Régime, l’église de Mencas deviendra annexe de Radinghem par la suite.

La tour de Mencas est similaire à celle de Matringhem, en grès, sans porte sur l’extérieur, sans voûte, s'élevant sur trois étages en retrait l’un sur l’autre, un fait plus accentué à Mencas qu’à Matringhem. Des meurtrières percent l’étage, en grès aussi grossier que le plein des murs, et l'étage supérieur fut ajouté mi XVIIIe, en pierre blanche. Toutefois, les deux contreforts diagonaux à l’ouest sont postérieurs à la tour à Mencas et non d’époque romane (XIIe) comme à Matringhem. Par ailleurs, la tour de Matringhem était beaucoup plus élevée et ce poids assis sur de mauvaises fondations a amené à la rebâtir vers 1900.

Des restaurations aux XVIIIe et XIXe siècle

La face Sud de la nef montre un solin en grès qui semble de même époque que la tour (XIIe), et des murs en pierre blanche, percés d’un petit portail carré aux angles adoucis, sous la première fenêtre de style gothique. Un second portail fut percé dans la face ouest de la tour, maçonné en brique, sans doute au XVIIIe siècle, aujourd’hui remplacé par un petit vitrail. Les fenêtres sont en tiers-point : seules trois sur les six de la nef ont conservé leur remplage de pierre de style gothique.

L’absence de contreforts s’explique par l’absence de véritables voûtes : en ogives, elles sont imitées par un simple plafond. Le chœur, refait au XVIIIe comme la nef et de même élévation, est percé de sept fenêtres en tiers-point, et possède un chevet à trois pans reposant sur des fondations en briques. Une sacristie en brique a été placée au sud du chevet. Le chœur est séparé de la nef par un mur diaphragme aussi en tiers-point.

L’église reconstruite en 1753 fut vendue à la Révolution et en grande partie détruite par son acquéreur. L’abbé Théret (1838-1891) avec le concours de la famille du maire de Mencas, a fait reconstruire l’édifice mi XIXe sur un plan plus vaste et mieux conçu que l’ancienne église, mais sans intérêt artistique. Une pierre inachevée (« M. THERET CV… ») au nom de l’abbé THERET figure au chevet.

En 1857, 5000 briques et 22 journées d’ouvriers sont nécessaires pour réparer la face Nord du clocher. On en profite pour rénover la barrière et le mur du cimetière (700 briques, fer, bois, clous). C’est Elie Terlutte, maçon à Mencas, qui est chargé des travaux.

Un siècle plus tard, en août 1941, le clocher qui menace de s’écrouler n’ayant pu être restauré en septembre 1939, subit une nouvelle réfection.

Le mobilier

Le mobilier est remplacé fin XIXe par un bel ensemble de boiseries sculptées dans le goût néogothique de l’époque.

Dans le chœur se trouvent deux groupes de trois stalles à trois places en bois du XIXe inscrites à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques. Elles sont sculptées de têtes d’hommes d’église toutes différentes : d’un côté elles sont richement couronnées (celles du haut clergé sans doute lors des cérémonies), de l’autre, têtes nues ou de coiffe simple de moine (pour les curés). Les miséricordes (sellettes figurant au revers des sièges et permettant une fois relevés de s’y appuyer), ne sont pas sculptées.

Le maître-autel, en chêne ciré, est gravé sur la face latérale droite : « fait par Brebion à Lisbourg 1868 ». Le tabernacle est gravé d’un Christ sur sa porte, et encadré de quatre statuettes de part et d’autre (Saint Pierre, Saint Paul, un diacre, un prêtre officiant tenant une hostie). En haut du retable, posent quatre statues (2 anges et figures de la Vierge et martyr - tenant une couronne). Sous la table d’autel, figure un groupe sculpté de la mise au tombeau avec le Christ gisant, la Vierge et Marie Madeleine, et trois statuettes de saintes femmes devant l’autel.

De la chaire réalisée par Brebion de Lisbourg, et détruite en 1970, fut conservée la cuve transformée en ambon. Il demeure deux des quatre évangélistes gravés sur ses faces : saint Matthieu et l’homme, saint Marc et le lion (XIXe siècle). Les autels latéraux de la Vierge Notre-Dame-des-Victoires et de Saint Joseph, ont également été réalisés par Brebion en 1866, ainsi que le confessionnal en chêne ciré. Les fonts baptismaux en chêne verni, de 1,80 m de hauteur, ont été réalisés dans le même style néogothique.

Les vitraux de la nef sont signés : « J.B.P.N. 1862 ».

Sources

Galerie

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