Église Saint-Pierre de Wailly-Beaucamp : Différence entre versions

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Version du 4 janvier 2012 à 17:14

Dédiée à saint Pierre, l'église de Wailly-Beaucamp a été fortement remaniée de 1883 à 1885 par Clovis Normand (1830-1909). L'édifice transformé au XIXe siècle datait au moins du XVIe siècle, comme l'indiquait le millésime 1571 gravé dans un mur. Dans ses dispositions du XVIe siècle, il se composait d'une nef dotée d'un bas-côté au nord, précédée d'un clocher et prolongée par un choeur flanqué d'une chapelle. La nef a été reconstruite au XIXe siècle et le collatéral détruit. La tour remplace en 1771 un clocher effondré un an plus tôt sous l'effet d'une forte tempête. De l'église du XVIe siècle ne subsistent que le choeur et la chapelle de la Vierge. Le choeur se compose de trois travées droites voûtées d'ogives et d’une abside à trois pans. A l'extérieur, il présente un soubassement en damier de grès et silex caractéristique des églises construites aux XVe et XVIe siècles dans la région. Les culs de lampe sont ornés d'un décor de rameaux de vigne et de chêne entremêlés de fruits et d'animaux. La clef de voûte de l'abside a été ornée en 1884 des armes accolées des Cossette et Van Cappel de Prémont. La chapelle de la Vierge est séparée du chœur par deux arcades retombant sur une pile octogonale en grès. L'un des culs de lampe représente un cochon accroupi vomissant un cep de vigne qui s'enroule autour de l'ogive. Un autre figure un singe, un troisième un monstre. Ce bestiaire fantastique s'inspire de modèles iconographiques romans, redécouverts et largement diffusés à l'époque flamboyante dans le nord-ouest de la France. A la gauche de l'autel, est présentée une statue de sainte Anne et la Vierge en bois polychrome, dont la facture trahit une réalisation locale. A l'exception de cette figure, toutes les statues conservées dans l'église sont le fruit de la production sulpicienne des XIXe et XXe siècles. Parmi le mobilier de style néogothique se distingue la chaire, dépourvue d'abat-voix et ornée de statuettes des quatre évangélistes présentant un rouleau. Une mise au tombeau du XVIe siècle attribuée au peintre italien Vattera, classée monument historique, est placée au-dessus de la porte de la sacristie.

Le cimetière présente un bel ensemble de monuments funéraires dont le plus imposant, situé à l'entrée, est une chapelle qui emprunte son décor de pinacles à l'art gothique.

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