Béthune : Différence entre versions
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Version du 12 avril 2015 à 11:16
Béthune | |
---|---|
Administration | |
Arrondissement | de Béthune |
Canton | Canton de Béthune |
Code Insee | 62119 |
Code postal | 62400 |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de l'Artois |
Statistiques | |
Population | 25 697 hab. |
Superficie | 9,5 km2 |
Densité | 2 716,4 hab. par km2 |
Autres | |
Site web | Site officiel |
Sommaire
Territoire
- Par décret du 22 juillet 1966 une partie du territoire d'Essars (87 hectares 65 centiares, comprenant 10 habitants) a été rattachée à la ville de Béthune.
Toponymie
Géographie
- Cours d'eau traversant la commune : la Blanche, le Courant des Houches.
Histoire
Béthune, une ville ancienne aux traditions bien ancrées
Des seigneurs à l’émancipation communale
Ancienneté, richesse et tradition sont les termes qui caractérisent le mieux l’histoire d’une ville dont les origines sont mal connues. Une histoire qui remonte au temps des seigneurs qui ont octroyé à la cité le droit d’édifier un beffroi dès 1346. Une cité qui allait peu à peu s’émanciper de la tutelle seigneuriale pour prendre son envol.
Béthune, ville industrielle et commerçante qui occupait une position stratégique, a été profondément marquée par une tradition qui se perpétue depuis 1188, celle des Charitables.
Une ville fortifiée
C’est pour se défendre que Béthune s’est entourée de fortifications. Des fortifications nécessaires dans un contexte belliqueux. Dans son histoire, Béthune a été régulièrement assiégée. La cité a notamment été prise dans la tourmente de la guerre de cent ans. Dès le XVIe siècle, l’empereur germanique Charles Quint puis Vauban ont achevé de faire de Béthune une véritable forteresse. Des fortifications qui obligèrent la cité à se replier sur elle-même et entraver la modernisation de la ville pendant des siècles.
Il faut finalement attendre la fin du XIXe siècle pour que le Maire Charles Dellisse-Engrand ordonne la démolition des remparts.
Le souffle du développement économique
Tout au long de son histoire, Béthune a grandi grâce à la prospérité d’activités spécifiques. Brasseries, tanneries, fonderies, horlogerie, pesage…des activités qui faisaient partie du paysage économique d’un arrondissement longtemps considéré comme le premier de France. Une prééminence confirmée par le Ministre du commerce Georges Bonnefous lors de l’inauguration en 1929 du bâtiment abritant la Chambre de Commerce. Au XIXe siècle, c’est l’essor de l’industrie sucrière qui marquait les esprits dans l’ancien couvent des récollets qui existe encore.
Comment ne pas évoquer l’activité batelière dont l’importance était symbolisée par la présence d’une gare d’eau. La Lawe a joué un rôle important pour la cité qui a eu le statut de premier port fluvial du département. Dans un contexte marqué par le développement minier, Béthune était devenu un centre de batellerie. Une activité qui se concentrait dans le quartier de Catorive. Ce n’est donc pas un hasard si la ville est aujourd’hui le siège des Voies Navigables de France. Un siège inauguré par Bernard Bosson ministre des transports le 26 janvier 1995.
Les années 1920 ou le renouveau architectural
La première guerre mondiale marqua profondément la cité. Béthune, ville martyre, fut menacée par les Allemands et bombardée en 1918. 90 % du centre ville était détruit, laissant un spectacle de désolation.
Entre 1920 et 1927, Béthune fut reconstruite par un groupe d’architectes dirigé par Jacques Alleman, Léon Guthmann, Paul Dégez et Louis-Marie Cordonnier. A côté de la reconstruction de la Grand Place dans un style art déco, de nombreux édifices ont été reconstruits et inaugurés : ce fut le cas pour le monument aux morts le 11 novembre 1928, l’église Saint-Vaast en 1927 ou encore l’Hôtel de Ville le 7 avril 1929. Des édifices qui marquent encore aujourd’hui le paysage béthunois.
Le renouveau de l’après-guerre
Renouveau... C’est le terme qui convient le mieux pour qualifier la situation après le second conflit mondial. Un conflit marqué dans la cité de Buridan par l’occupation allemande.
Après 1945, Béthune va connaître un véritable développement, symbolisé par un renouveau industriel et urbain. Au niveau urbain, l’exemple de l’aménagement de la Zone à Urbaniser en Priorité au Mont-Liébaut dès les années 1960 est particulièrement significatif. La ZUP offrait toutes les caractéristiques de l’architecture traditionnelle des grands ensembles des années soixante (barres et tour).
L’inauguration le 21 septembre 1961 de l’usine Firestone témoigne du développement économique de la cité. Un développement rendu possible par la mise en place d’un réseau ferroviaire depuis le XIXe siècle. Une frénésie ferroviaire qui a laissé des traces dans le paysage. L’exemple de l’ancienne friche SNCF de la Rotonde à l’architecture imposante reconvertie en centre commercial dans les années 1980 témoigne de ce passé industriel riche.
Une richesse célébrée par la ville dans les années soixante. En effet, du 14 au 21 juin 1964, Béthune fêtait son expansion économique, sociale, urbaine, culturelle, scolaire et sportive. Une ville entrée aussi dans l’histoire sportive du pays vingt ans après en accueillant le 2 juillet 1984 l’arrivée d’une étape du 71e tour de France.
En juillet 2005, la ville a écrit une nouvelle page de son histoire : c’est à cette date que le beffroi a été classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Un classement en forme de reconnaissance pour une cité qui a traversé les siècles en accueillant des personnalités aussi diverses que Raymond Poincaré (1919), Charles de Gaulle (1945) ou encore François Mitterrand (1988).
Patrimoine
Lieux
- Jardin public (la grille d'honneur et le kiosque à musique ont été inscrits à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du 29 octobre 1975).
Habitat
- Hôtel de Beaulaincourt
- Maiso, sise 21 rue de la Délivrance (la façade sur cour a été inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du 9 septembre 1986)
- Plusieurs édifices de la Grand-Place ont été inscrits ou classés au monument historique en 2001.
Patrimoine religieux
- Ancienne église Saint-Vaast
- Église Saint-Vaast
- Abbaye de la Paix du Saint-Esprit
- Ancienne collégiale Saint-Barthélémy
- Église des Récollets (ses restes ont été inscrits à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du 4 octobre 1973)
Patrimoine éducatif
Ecoles, collèges, lycées, universités, instituts de formation, universités populaires, ...
Patrimoine économique
Moulins, gares, forges, brasseries, ...
Patrimoine militaire
- Bastion Saint-Pry (inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du 26 février 1993)
- Caserne Chambors (ancienne) (les façades et toitures du bâtiment subsistant ont été inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du 28 décembre 1984)
- Ancienne tour Saint-Ignace (inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du 24 février 1969)
Patrimoine judiciaire
tribunal, prison, ...
Patrimoine ethnographique
Coutumes et traditions : pratiques locales, costumes, musique, sports, gastronomie, folklore, fêtes traditionnelles, ...
Patrimoine commémoratif
- Le Monument aux morts
- Monument aux 73e RI, 273e RI et 6e RIT
- Béthune town cemetery (cimetière militaire britannique)
Économie
Données actuelles
Infrastructures et équipements
Culture
Économie
- Chambre de commerce et d'industrie de Béthune
- Zone d'activités la Rotonde I
- Zone d'activités la Rotonde II
- Parc Washington (Bridgestone) (94 hectares)
- Technoparc Futura I (20 hectares)
- Technoparc Futura II (24 hectares)
- Parc Fleming (19 hectares)
- Port fluvial
- Zone d'activités Beaumarais
Vie quotidienne
Associations d'hier et d'aujourd'hui
- Cadets de Gascogne et d'ailleurs (1933)
- Association des parents d'élèves des collèges de Béthune (1933)
- Association d’entraide des veuves de guerre 1939-1945 (1945)
- Les revues béthunoises (1945)
- Tous unis sports (1945)
- Association sportive de la police de Béthune-Bruay (1945)
- Amicale des anciens du 512e régiment régional (1945)
- Union des familles nombreuses de Béthune (1945)
- Association des agriculteurs sinistrés de Béthune (1945)
- Maison de la famille de Béthune (1945)
- Association des sinistrés de Béthune (1945)
- Commission d'entraide du personnel de la concession de Béthune (1945)
- Association sportive Sainte Jeanne d'Arc (1945)
- Association entraide sociale des agents de la société Béthunoise d'éclairage et d'énergie (1946)
- Association de Béthune pour l'aide aux mères de famille (1946)
- Association des maires du Pas-de-Calais (1946)
- Association des notaires de l'arrondissement de Béthune (1946)
- Fédération départementale des groupements commerciaux industriels et artisans du Pas-de-Calais (1946)
- Groupement des évadés du Pas-de-Calais (1946)
- Société sportive électrique club (1946)
- Judo jiu jitsu club Béthunois (1950)
- Association des victimes civiles des deux guerres de Béthune et environs (1950)
- Coopérative du centre d’apprentissage de Béthune (1950)
- Ciné-club Béthunois (1951)
- Association Béthune libre
Anciennes associations étrangères
- Légion britannique de Béthune et environs (1947)
- Union des éclaireurs polonais en France, section de Béthune (1947)
- Association de la jeunesse catholique polonaise, section de Béthune (1956)
Des hommes et des femmes
Démographie
|
Personnes
Élections municipales
Les maires
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
avril 2014 | en cours | Olivier Gaquerre | ||
mars 2008 | mars 2014 | Stéphane Saint-André | PRG | |
2002 | 2008 | Jacques Mellick | ||
1997 | 2002 | Bernard Seux | ||
1996 | 1997 | Claude Lagache | ||
1993 | 1996 | Jacques Mellick | ||
1993 | 1993 | Bernard Seux | ||
1977 | 1993 | Jacques Mellick | ||
1971 | 1977 | Paul Breynaert | ||
1951 | Henri Pad | |||
1944 | 1951 | Anselme Beuvry | ||
Charles Chartiez | ||||
1925 | 1935 | Alexandre Ponnelle | ||
1919 | 1925 | Jules Senis | ||
1907 | 1912 | Jules Senis | ||
1892 | 1907 | Alfred Légillon | ||
1888 | 1892 | Eugène Haynaut | ||
1879 | 1888 | Oscar Dupuich | ||
1878 | 1879 | Aristide Hurbiez | ||
1870 | 1871 | Charles Hanon | ||
1871 | 1878 | Charles Dellisse | ||
1837 | 1862 | Henry de Bellonnet | ||
1832 | 1836 | Éloi Boidin | ||
1826 | 1830 | Alexandre de Baynast | ||
1830 | 1832 | Alexandre Lemaire | ||
1815 | 1826 | Jean-Baptiste Delalleau | ||
Juin 1815 | Alexandre Lemaire | |||
1800 | 1815 | Jean-Baptiste Delalleau | ||
1795 | 1799 | André Carpentier | ||
1793 | 1795 | François de Bailliencourt[3] | ||
1792 | 17939 | Benoît Broudou | ||
1790 | 1792 | Antoine de Bailliencourt[4] | ||
1789 | 1790 | Éloy Boidin | ||
Toutes les données ne sont pas encore connues. |
Les adjoints au maire
- 1959-1971 : André Bréhon (comptable), Marcel Beck (retraité), Simon Puchalski (ingénieur), Paul Hernu (chef de section aux Ponts et chaussées), Jean Guisnet (ingénieur Électricité de France), Annie Morel (professeur)[5].
Les natifs de Béthune décorés de la Légion d'Honneur
Autres personnes
- Bienaimé Juvénal (directeur de l'école de Catorive de 1896 à 1922)
Galerie photo
Notes et liens
Bibliographie
- Odile Devisscher, Les journaux de Béthune et de ses environs pendant le siècle d'or de la presse (1814-1914) : un exemple de l'essor de la presse de province, Mémoire de Master présenté à l'Université d'Artois sous la direction de MM. Michel Pierre Chélini et Olivier Tort, 2012, 241 pages.
- Ludovic Notte, « Un diagnostic sur la grand-place de Béthune (février 2005) », dans Histoire et archéologie du Pas-de-Calais, Dainville, Commission départementale d'histoire et d'archéologie, 2012, tome XXX, pages 11-39.
- Vincent Vaiana, « La céramique médiévale de la grand-place de Béthune (diagnostic de février 2005) », dans Histoire et archéologie du Pas-de-Calais, Dainville, Commission départementale d'histoire et d'archéologie, 2012, tome XXX, pages 41-51.
- Jean Vavasseur-Desperriers, « Béthune en mai 68 », dans le Guetteur de Béthune, n° 42, décembre 2013, pages 10-14.
- Jean Vavasseur-Desperriers, « Béthune en mai 68 (seconde partie) », dans le Guetteur de Béthune, n° 43, février 2014, pages 12-16.
- André Duwez, « Le train à Béthune », dans le Guetteur de Béthune, n° 42, décembre 2013, pages 6-9.
- André Duwez, « Le train à Béthune (deuxième partie) », dans le Guetteur de Béthune, n° 43, février 2014, pages 6-10.
- André Duwez, « Tanneries, environnements, reconversions... Quatrième partie. », dans le Guetteur de Béthune, n° 41, septembre 2013, pages 6-9.
- Alain Decaix, « Quand Louis XVIII fuit devant Napoléon : Béthune vu par Aragon. Quatrième partie », dans le Guetteur de Béthune, n° 41, septembre 2013, pages 10-14.
Sources
Liens internes
Liens externes
Notes
- ↑ Population avant le recensement de 1962
- ↑ INSEE : Population depuis le recensement de 1962
- ↑ François de Bailliencourt dit François Courcol.
- ↑ Antoine de Bailliencourt dit Antoine Courcol.
- ↑ Archives départementales du Pas-de-Calais, 1236 W 89 : Résultats d’élections dans l’arrondissement de Béthune, analyse depuis 1949.