Château de Vincly

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Il existait à Vincly un domaine entouré d'eau et auquel on accédait par un pont, dont la seule représentation connue est celle peinte par Adrien de Montigny en 1605-1610 pour les Albums du Duc de Croÿ.

Le lieu de résidence temporaire du seigneur

La terre de Vincly appartenait à l'avoué de Thérouanne : la famille d’Assignies à la fin du XVIe siècle. L’un des bâtiments que montre la gouache des Albums de Croÿ devait servir de demeure au seigneur du lieu lors de son passage. En 1659, un bail de location de la ferme nous apprend que le seigneur se réserve la chambre à gauche du côté de la porte et le grenier au-dessus, et l’autre chambre adjacente au grenier s’il veut venir résider à Vincly avec sa famille ou sa mère. Il se garde le droit de mettre ses chevaux à l’écurie (la moitié). Si dans les trois ans, la paix revient entre les royaumes de France et d’Espagne, il pourra relouer à qui bon lui semblera ! … or, l’Artois redevient français avec le Traité des Pyrénées le 7 novembre 1659. Le bailleur est alors Jean Baptiste d’Assignies, et c’est en sa faveur qu’en 1676, la terre de Vincly est érigée en marquisat.

En 1685, le domaine est vendu aux de la Haye d'Hézecques, puis passe à ses descendants, les de France, pour être finalement vendu en 1781 aux Le Sergeant.

Les vestiges du château

À la fin du XIXe siècle, il n’en reste plus que des vestiges : dans une pâture, un pan de mur en grès et en pierres blanches, que l'on dit avoir appartenu à un château occupé par des Templiers. Aujourd'hui, les vues aériennes montrent un quadrilatère boisé où se distinguent encore les fossés aujourd’hui comblés. Le domaine devait couvrir l’entière parcelle d’environ 160 mètres sur 160 mètres.

Sources

  • Roger Rodière, Notes pour l’Épigraphie, Archives départementales du Pas-de-Calais, 12J 19-1, p.  33.
  • Michel Champagne, Bomy, Reclinghem, Vincly : statistique féodale du Haut-Pays, tome 4, GGRN AM 416, 2010.