Chapelle des Sœurs-Noires de Saint-Pol-sur-Ternoise

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Musée Danvin

La chapelle des Religieuses-Noires de Saint-Pol-sur-Ternoise, construite entre 1751 et 1767, encore élégant dans son habillage de pierres, de briques et de grès, dissimule sous sa haute couverture d’ardoises agrémentée d’un clocheton, une belle et lumineuse élévation.

Cet édifice a été inscrit sur l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques. Son emplacement a été le témoin, du XVe siècle à nos jours, de l’histoire agitée de la cité.

C’est en 1430, venant de Saint-Omer, que s’établissent les Sœurs-Noires, du Tiers Ordre de Saint-François, dont la statue ornait la niche au-dessus de l’entrée. Elles assurent les soins aux malades. La première mention connue de l’existence d’une chapelle est de 1551, date de la bénédiction de l’édifice religieux reconstruit après l’anéantissement de 1537.

Un plan de la deuxième moitié du XVIe siècle, et une gouache des Albums du duc de Croÿ, indiquent que cette chapelle se trouvait sensiblement à l’emplacement de l’église Saint-Paul actuelle, et qu’à la place du musée, s’élevait le couvent, et des maisons attenantes descendant, le long de la rue Vascongne (Ricque), jusqu’à la Ternoise coulant alors à ciel ouvert (rue de la Mairie). Des fouilles archéologiques, réalisées en 1987, ont confirmé des implantations (mobiliers présentés en vitrine).

En 1635, un incendie déclenché par l’insouciance d’un boulanger de la porte d’Arras, détruisit les lieux de vie et de prière de la communauté. Sur le plan de 1667 (exposé au musée), 8 ans après que l’Artois, soit devenue française, une église nouvelle apparaît, cette fois à l’emplacement du musée. Son chœur est au nord, aucun bâtiment ne le sépare de la Ternoise. Le bâtiment, sans transept est moins élevé que celui actuel. Ce dernier, lieu du musée, est édifié sur les fondations de la chapelle du XVIIIe siècle, entre 1751 et 1767, époque de riches constructions civiles en ville. Une rénovation extérieure permettra d’admirer ses appareillages de pierres et de briques appuyés sur le soubassement parementé en grès et, son porche d’entrée surmonté d’un fronton soutenu par 2 pilastres d’ordre dorique. La visite intérieure permet toutefois de voir combien cette chapelle est remarquable par ses dimensions et par l’élévation, pourtant diminuée par l’étage du musée, et la clarté de la nef.

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