Chartreuse Notre-Dame-des-Prés de Neuville-sous-Montreuil : Différence entre versions

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A l’est du village, l’ensemble monumental de la Chartreuse Notre-Dame des Prés domine la [[Canche]]. Fondé au {{XIVe}} siècle par le comte de Boulogne, le monastère est plusieurs fois dévasté et reconstruit jusqu’à la Révolution qui chasse la communauté.
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En 1870, les Chartreux reprennent possession du site et en confie la reconstruction à l’architecte [[Clovis Normand]]. L’esprit anticlérical du début du {{XXe}} siècle contraint les moines à s'exiler à la Chartreuse de Parkminster en Angleterre. Le monastère est transformé en hôpital inauguré par Georges Clemenceau en novembre 1907.
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L'institution civile, puis militaire, devient un asile psychiatrique et un hospice après la Seconde Guerre Mondiale.
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Après 1997, la Chartreuse redevient un lieu de recueillement. Elle accueille quelques moniales de Bethléem jusqu’en 2002.  
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Fondée en 1323 par Robert VII comte de Boulogne, l'abbaye vit son église abbatiale consacrée par l'évêque de Thérouanne en 1338. L'abbaye fut plusieurs fois dévastée et reconstruite au cours des siècles.  Une première reconstruction eut lieu en 1666. Elle comptait 7 religieuses lors de sa suppression à la Révolution.  
  
Créée en décembre 2007, l’Association La Chartreuse de Neuville a pour vocation de restaurer les parties communautaires du monastère et de les ouvrir au public sous différentes formes.
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En 1870, les Chartreux reprirent possession du site, y rétablirent la communauté, et confièrent la reconstruction des bâtiments conventuels à l’architecte hesdinois [[Clovis Normand]] entre 1871 et 1875. Les bâtiments anciens disparurent pour faire place à de nouvelles constructions : l'architecte ne conserva que les deux chapelles du {{XVe}} siècle. L'abbaye accueillit dès lors une imprimerie éditant des textes anciens sur l’histoire de l’ordre des Chartreux.  
  
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L’esprit anticlérical du début du {{XXe}} siècle contraint les moines à s'exiler à la Chartreuse de Parkminster en Angleterre. La suppression de l'abbaye en 1901 a dévolu les lieux à divers services publics et œuvres :
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* le monastère est transformé en hôpital inauguré par Georges Clemenceau en novembre 1907 ;
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* l'institution civile, puis militaire, devient un asile psychiatrique et un hospice après la Seconde Guerre mondiale ;
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* après 1997, la Chartreuse redevient un lieu de recueillement, et accueille quelques moniales de Bethléem jusqu'en 2002 ;
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* créée en décembre 2007, l’association ''La Chartreuse de Neuville'' a pour vocation de restaurer les parties communautaires du monastère et de les ouvrir au public sous différentes formes.
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L’ensemble des bâtiments conventuels du {{XIXe}} est resté tel mais sont inoccupés, une cellule de chartreux a été reconstituée.
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La chartreuse est implantée à flanc de coteau, face aux marais. Le chemin menant de Neuville à la chartreuse est bordée d'ormes. Un mur d'enceinte en briques clôt la propriété. Le pavillon d'entrée est situé dans l'axe du chemin venant de Neuville. Son plan est rectangulaire. Le toit à croupes et brisé est couvert d'ardoises, et comporte deux petites lucarnes rectangulaires. Le porche présente un arc brisé et un tympan sculpté. On peut y observer la statue de la Vierge à l'Enfant encadrée, à gauche du comte de Boulogne, fondateur de l'établissement et, à droite, du père Dom Charles-Marie Saisson, général de l'ordre des chartreux. Le pavillon d'entrée donne accès à la cour d'honneur. L'entrée de l'église est dans l'axe. Au sud de l'église, se situe le petit cloître, bordé par la bibliothèque. Derrière la bibliothèque se situe le grand cloître. Les cellules des Chartreux s'ordonnaient autour de ce grand cloître. L'ensemble de la chartreuse est bâtie en pierre de Saint-Leu, sur un soubassement de grès.
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Les éléments du bâti protégés au titre des Monuments historiques depuis le 28 décembre 1993 sont les suivants : allée, enclos, cour, cloître, cimetière, jardin potager, chapelle, boulangerie, imprimerie, salle capitulaire, église, bibliothèque, trésor, et réfectoire.
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[[Catégorie:Patrimoine religieux du Pas-de-Calais]]
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== Sources ==
[[Catégorie:Tourisme dans le Pas-de-Calais]]
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* Michel Tillie, Commission diocésaine d'art sacré du Pas-de-Calais, Le [[Joyel d'Arras]].
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*{{Grahal}}
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* Dom Jean Becquet, ''Abbayes et prieurés de l’ancienne France province ecclésiastique de Cambrai'', Diocèse d’Arras, Revue Mabillon, 1975.
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* Collectif, ''Villes et villages du Pas-de-Calais en 1790'', Mémoires de la Commission Départementale d'Histoire et d'Archéologie, Tomes 1-2-3, 1990.
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== Lien externe ==
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* [http://www.lachartreusedeneuville.org/ Le site de la Chartreuse]
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[[Catégorie:Abbaye du Pas-de-Calais|N]][[Catégorie:Tourisme dans le Pas-de-Calais]]
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{{Bandeau patrimoine religieux}}

Version actuelle en date du 14 février 2014 à 23:16

Chartreuse Notre-Dame-des-Prés de Neuville-sous-Montreuil
Neuville sous Montreuil Chartreuse 4.jpg
Informations
Commune Neuville-sous-Montreuil
Dédicace Notre-Dame-des-Prés
Dates d'existence 1323 - 1792 / 1870 - 1901
Ordre religieux chartreux (femmes)
État actuel ensemble conservé, chapelles du XVe et bâtiments du XIXe
Classement  Classé MH (28 décembre 1993)
Accessibilité public, accès sur demande


À l’est du village de Neuville-sous-Montreuil, l’ensemble monumental de la Chartreuse Notre-Dame-des-Prés domine la Canche.

Historique

Fondée en 1323 par Robert VII comte de Boulogne, l'abbaye vit son église abbatiale consacrée par l'évêque de Thérouanne en 1338. L'abbaye fut plusieurs fois dévastée et reconstruite au cours des siècles. Une première reconstruction eut lieu en 1666. Elle comptait 7 religieuses lors de sa suppression à la Révolution.

En 1870, les Chartreux reprirent possession du site, y rétablirent la communauté, et confièrent la reconstruction des bâtiments conventuels à l’architecte hesdinois Clovis Normand entre 1871 et 1875. Les bâtiments anciens disparurent pour faire place à de nouvelles constructions : l'architecte ne conserva que les deux chapelles du XVe siècle. L'abbaye accueillit dès lors une imprimerie éditant des textes anciens sur l’histoire de l’ordre des Chartreux.

L’esprit anticlérical du début du XXe siècle contraint les moines à s'exiler à la Chartreuse de Parkminster en Angleterre. La suppression de l'abbaye en 1901 a dévolu les lieux à divers services publics et œuvres :

  • le monastère est transformé en hôpital inauguré par Georges Clemenceau en novembre 1907 ;
  • l'institution civile, puis militaire, devient un asile psychiatrique et un hospice après la Seconde Guerre mondiale ;
  • après 1997, la Chartreuse redevient un lieu de recueillement, et accueille quelques moniales de Bethléem jusqu'en 2002 ;
  • créée en décembre 2007, l’association La Chartreuse de Neuville a pour vocation de restaurer les parties communautaires du monastère et de les ouvrir au public sous différentes formes.

Descriptif

L’ensemble des bâtiments conventuels du XIXe est resté tel mais sont inoccupés, une cellule de chartreux a été reconstituée. La chartreuse est implantée à flanc de coteau, face aux marais. Le chemin menant de Neuville à la chartreuse est bordée d'ormes. Un mur d'enceinte en briques clôt la propriété. Le pavillon d'entrée est situé dans l'axe du chemin venant de Neuville. Son plan est rectangulaire. Le toit à croupes et brisé est couvert d'ardoises, et comporte deux petites lucarnes rectangulaires. Le porche présente un arc brisé et un tympan sculpté. On peut y observer la statue de la Vierge à l'Enfant encadrée, à gauche du comte de Boulogne, fondateur de l'établissement et, à droite, du père Dom Charles-Marie Saisson, général de l'ordre des chartreux. Le pavillon d'entrée donne accès à la cour d'honneur. L'entrée de l'église est dans l'axe. Au sud de l'église, se situe le petit cloître, bordé par la bibliothèque. Derrière la bibliothèque se situe le grand cloître. Les cellules des Chartreux s'ordonnaient autour de ce grand cloître. L'ensemble de la chartreuse est bâtie en pierre de Saint-Leu, sur un soubassement de grès.

Les éléments du bâti protégés au titre des Monuments historiques depuis le 28 décembre 1993 sont les suivants : allée, enclos, cour, cloître, cimetière, jardin potager, chapelle, boulangerie, imprimerie, salle capitulaire, église, bibliothèque, trésor, et réfectoire.

Galerie

Sources

  • Michel Tillie, Commission diocésaine d'art sacré du Pas-de-Calais, Le Joyel d'Arras.
  • Communauté de communes du Montreuillois / GRAHAL (mission de recensement du patrimoine architectural, urbain, paysager) 2007-2009.
  • Dom Jean Becquet, Abbayes et prieurés de l’ancienne France province ecclésiastique de Cambrai, Diocèse d’Arras, Revue Mabillon, 1975.
  • Collectif, Villes et villages du Pas-de-Calais en 1790, Mémoires de la Commission Départementale d'Histoire et d'Archéologie, Tomes 1-2-3, 1990.

Lien externe