Château de Bernieulles

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Château de Bernieulles
Bernieulles château.jpg
Références cadastrales 2008 AB 200-201
Dates XVIIIe siècle ; 1er quart du XIXe siècle ; 2e moitié du XXe siècle
Statut privé

Le château de Bernieulles est situé 726 rue François Reisenthel.

Descriptif

Le château est implanté entre une cour et un jardin, perpendiculairement à la rue François-Reisenthel et en bordure d'alignement. Le jardin au Sud est clos sur la rue par un haut mur doté d'un portillon. Au Nord, un chemin perpendiculaire à la rue, dont l'extrémité aboutit à l'ensemble agricole voisin, dessert un autre portillon ouvrant sur la façade Nord-Ouest de la demeure.

Le corps de logis s'élève sur deux niveaux. Il est flanqué sur la façade nord-ouest de deux avant-corps carrés de plain-pied, conférant à l'ensemble un plan en U. L'enduit qui le recouvre dissimule la maçonnerie en craie et les encadrements en brique des baies. Le corps de logis est couvert d'ardoises, disposées sur un toit à croupes, tandis que les pavillons sont couverts d'un toit brisé. La façade Nord-Ouest est percée de baies rectangulaires à linteau cintré disposées symétriquement de part et d'autre de la porte. Celle-ci est surmontée d'un balcon étroit équipé d'un garde-corps en fer forgé. Les marques laissées par quatre ancres disparues forment sur cette façade la date de 1805. Des lucarnes à croupe débordante percent la toiture.

Au Sud-Ouest du château, deux remises de plan carré en torchis, mais présentant des restaurations en parpaings, sont mitoyennes. Elles sont couvertes de pannes disposées sur deux toits en pavillon. Une petite remise de plan carré leur fait face au nord-ouest. Construite en silex, elle présente des encadrements de baies et un chaînage d'angle en brique. Son toit en pavillon est couvert de pannes. Les baies s'étagent sur deux niveaux : sur chacune des façades, trois baies en plein-cintre (trois fenêtres ou une porte et deux fenêtres) sont surmontées de trois petites baies carrées en attique.

Une grille relie ce bâtiment aux deux autres remises carrées. Celle-ci s'ouvre par un portillon vers l'ensemble agricole voisin dont une grange constitue le seul élément ancien. De plan rectangulaire et munie d'un étage, elle est orientée sud-ouest/nord-est. Les murs gouttereaux sont construits en torchis. Le mur pignon Nord-Est, édifié en craie, est percé de quatre baies rectangulaires encadrées de brique et disposées sur deux niveaux. Les briques composant les arêtes du pignon forment des motifs en couteaux. Le toit à deux versants est couvert de tôles.

Le relief mentionné par Roger Rodière semble être conservé par le maire actuel et une photographie se trouve dans la mairie. Chronologie de la construction : les deux avant-corps paraissent plus tardifs que le logis central, qui est figuré selon un plan semblable sur l'Atlas Trudaine. Le cadastre napoléonien montre un plan semblable à celui d'aujourd'hui (présence des avant-corps et existence de la ferme). La grange et les remises visibles aujourd'hui n'apparaissent pas.

Intérêt architectural : corps de logis ancien et de facture soignée, de beau gabarit. Belle remise (?) carrée.

Historique

Le château était habité au XIXe siècle par la famille Crendalle de Chambreuille, installée depuis le XVIIIe siècle au moins à Bernieulles[1]. Les familles Dambrines de Ramecourt et de La Haye héritèrent du domaine dans le dernier quart du XIXe siècle. Le château fut vendu en 1896 ou en 1899 à M. Pruvost-Defosse. En 1887, Roger Rodière indique que le château était alors habité par un anglais, M. de Montgommery-Moore, qui semblait en être locataire et le décrit ainsi : « on voit dans le mur d'enclos du jardin, une demi-tourelle ronde en cailloutis, avec un grès sculpté encastré dans la muraille ». Celui-ci portait l'écusson des Crendalle de Chambreuille : « Au lion accompagné en pointe de deux merlettes, timbré d'un armet de profil avec lambrequins ». Le mur et la tour s'étaient déjà écroulés en 1883, quand l'ensemble fut de nouveau mentionné par Roger Rodière.

Bibliographie

  • Albéric de Calonne, in Dictionnaire historique et archéologique du département du Pas-de-Calais, Commission des Monuments Historiques, Arras, 1873-1884, 15 volumes. (Arrondissement de Montreuil), 1875, p.  78.
  • Roger Rodière, Épigraphie du Pas-de-Calais, Commission départementale des Monuments Historiques, Arras, 1883, t. VI, p. 10-11.
  • Roger Rodière, Notices archéologiques et historiques sur les environs de Montreuil-sur-Mer, t. X, 1887-1899, p.  61-62.
  • Trudaine et Perronnet (sous la direction de), "Carte de la route d'Angleterre traversant la généralité de Picardie depuis Amiens passant par Abbeville, Montreuil, Boulogne, Calais et finissant aux limites de la Flandre peu en deçà de Gravelinnes (...)", s.d. (1745-1780), Paris, Archives nationales, N.IV. Somme 12, pièce 49.

Notes

  1. Archives départementales du Pas-de-Calais, 1Q1198 et 1Q1229.