Fauquembergues : Différence entre versions

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(Patrimoine économique)
(La brasserie Senlecqu, puis Savaëte)
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=== Patrimoine militaire ===
 
=== Patrimoine militaire ===

Version du 13 décembre 2011 à 15:23

Fauquembergues
Administration
Arrondissement de Saint-Omer
Canton de Fauquembergues
Code Insee 62325
Code postal 62560
Intercommunalité Communauté de communes du canton de Fauquembergues
Statistiques
Population 968   hab.
Superficie 7,1 km2 
Densité 135,8  hab. par km2 
Autres
Site web


Territoire

caractéristiques générales, limites, hameaux, ...

Toponymie

  • Fauquemberges: formation germanique de falkenberg = le mont des faucons
  • Pont à Place: nom de quartier cité au moins dès le XVIe siècle, à partir du pont sis sur un bras de l'Aa. Le deuxième terme est de signification obscure
  • Le Hamel: formation médiévale, le hameau, explicite
  • La Forêt: la ferme de la Forêt est une construction du Second Empire, liée au défrichement de l'ancienne forêt des comtes
  • le Rietz-Vilain: lieu-dit, assez explicite (des mauvaises terres, liées aux marécages) devenu quartier d'habitat (lotissement de 1970)
  • la Briqueterie: nommé ainsi du fait de l'établissement industriel du début du XXe siècle (une maison de maître et un coron de quelques maisons ouvrières)

Géographie

Histoire

Les origines de Fauquembergues

  • Le nom de Fauquembergues remonte à l’époque où notre région parlait une langue germanique, c’est-à-dire entre le VIe et le IXe siècle, puisqu’il vient de Falko-berg, qui signifie : "le mont des Faucons". Cependant l’espace fauquemberguois a connu des occupations humaines depuis la préhistoire.
  • D’abord parcouru par des groupes de chasseurs préhistoriques (acheuléens, moustériens), puis cultivé par les agriculteurs néolithiques vers 3000 avant J.-C., il faut attendre l’époque gallo-romaine pour que l’espace fauquemberguois s’organise : des traces de cadastrations antiques ont été décelées à la briqueterie où l’on a découvert un ensemble funéraire datant de la fin du Ier siècle.
  • A la fin de l’époque romaine, l’espace fauquemberguois semble intégré dans un vaste domaine dépendant de Renty (du gallo-romain Rentiacum : "domaine de Rentius").
  • Puis les invasions barbares et leurs conséquences intègrent Fauquembergues dans le royaume franc. Le mont des faucons, installé sur un éperon dominant l’Aa, est probablement une forteresse franque. Au VIIe siècle, le comte du Ternois, Wambert, maître du domaine de Renty, crée à proximité la première église dédiée à Saint Martin. Il appelle Saint Bertulphe qui fonde vers 700 une abbaye à Renty.
  • Quelques siècles plus tard, Fauquembergues connaît les invasions normandes et en 918, c’est dans ses environs immédiats que se termine la dernière équipée normande dans le Nord de la France : de hardis vikings remontant de la Normandie y sont vaincus par une armée royale commandée par Raoul de Bourgogne.

Le premier apogée du bourg (XIe- XIVe siècle)

  • Ce n’est pas avant l’an 1100 que l’on reparle de Fauquembergues. À cette date, une famille chevaleresque a bâti une solide forteresse sur l’ancien Mont des Faucons et ces seigneurs de Fauquembergues sont aussi châtelains de Saint-Omer. Tout au long du XIIe siècle, ils renforcent leur puissance qui s’étend, vers 1200, des rives de la Canche à la Flandre maritime.
  • À l’ombre du château, se construit un bourg où dominent déjà les activités artisanales et commerciales, favorisées par l’existence d’une classe aristocratique nombreuse. Les vicissitudes politiques entraînent l’incendie du bourg en 1198, et, en 1222, le seigneur Guillaume V accorde une charte de franchise aux Fauquemberguois afin de favoriser la reconstruction économique. Le bourg s’entoure d’un rempart, percé de trois portes (dénommées Garlet, Guilborde, et Boulenoise) et connaît son premier apogée. Les activités économiques s’y développent, et les marchands fauquemberguois parcourent le Nord et la France.
  • Signe de prospérité, on édifie une magnifique église érigée au rang de collégiale quand le fastueux Guillaume V la dote d’un chapitre de chanoines en 1242.

Un bourg frontière (XIVe-XVIIe siècles)

  • Avec le XIVe siècle s’ouvre une nouvelle période pour Fauquembergues qui connaît alors troubles, guerres, et calamités.
  • La guerre de Cent Ans qui ravage la France n’épargne guère le bourg, incendié à plusieurs reprises. Une bataille y est même évitée en 1355, l’année avant Poitiers. Les remparts tombent en ruines, tout comme le château abandonné par ses maîtres.
  • Les bourgeois de Fauquembergues peinent à conserver leur autonomie vis-à-vis de la puissante ville de Saint-Omer. Les activités économiques s’étiolent et, en 1479, le bourg compte à peine 600 habitants. Les hasards de la politique font que Fauquembergues devient, à partir de 1492, une place frontière entre l’Artois, autrichien (1492-1513), puis espagnol (1513-1677), et le Boulonnais français. Le bourg est alors ravagé par toutes les invasions qui déferlent avec la guerre (en 1522, 1536, 1542, 1554, 1638).
  • Il est en 1554 le lieu d’une bataille entre les Français commandés par Henri II et les Impériaux de Charles Quint (bataille de RentyFauquembergues). Entre-temps, la seigneurie est passée à la puissante famille des Princes de Ligne dont les officiers locaux doivent partager le pouvoir avec l’échevinage. Le doyenné est maintenu lors de la partition du diocèse de Thérouanne en 1559 : il est alors rattaché à Boulogne.
  • Cette situation troublée est préjudiciable aux activités économiques et vers le milieu du XVIIe siècle, Fauquembergues apparaît comme un bourg complètement ruiné. Ses halles ont disparu, l’église a perdu son chœur et son transept, les maisons sont détruites. Les Bénédictines qui avaient installé une maison religieuse au début du XVIIe siècle, illustrée par Jeanne Deleloë, une mystique typique de la renaissance catholique du siècle, doivent s’exiler à Poperinghe. Le bourg se relève difficilement : il ne compte que quelques centaines d’habitants vers 1700.

La seconde croissance (XVIIIe-XIXe siècles)

  • Le XVIIIe siècle est une période de paix et Fauquembergues se relève de ses ruines. L’activité économique reprend, soutenue par :
    • la création d’un franc marché en 1742,
    • l’ouverture de la route royale en 1779,
    • l’installation de moulins à papier vers 1785.
  • Fauquembergues apparaît comme une société d’artisans et de commerçants, dominée par quelques gros négociants et par les hommes de lois qui assurent la direction de l’échevinage.
  • Signe de la prospérité recouvrée, on reconstruit suivant un urbanisme nouveau qui procède à l’alignement des maisons le long de rues étroites ; l’église se dote d’un porche de style néoclassique ; la vieille société d’archers « Saint Sébastien » reprend quelque vigueur ; et surtout l’essor démographique est réel. Le bourg atteint le millier d’habitants à la veille de la Révolution. Une nouvelle phase de défrichements est entamée qui touche avant 1780 le bois du Rapoy et qui se poursuivra au siècle suivant par la mise en culture de la Forêt.
  • La Révolution fait de Fauquembergues un chef-lieu de canton. Elle assure surtout d’une manière définitive le pouvoir des notables locaux qui dirigeront la municipalité pendant presque deux siècles… et ne semble gêner en rien l’essor de la bourgeoisie observé jusqu’en 1880 environ.
  • Pendant la plus grande partie du XIXe siècle, la France vit au rythme des chefs-lieux de cantons, et Fauquembergues connaît son apogée, avec une population qui dépasse le millier d’habitants. Les rues, rebaptisées vers 1840, grouillent d’activités artisanales et commerciales (bâtiment, brasseries, moulins, etc..), mais surtout le marché reprend de la vigueur et devient de plus en plus important. Signe des temps, les notables construisent ces maisons si caractéristiques, avec une porte cochère, et l’espace bâti se développe.
  • Ce sont ces notables, issus pour la plupart des professions libérales, qui dirigent la municipalité, confortés dans leur position tout d’abord par l’administration, puis par l’électorat à mesure que s’étend le suffrage universel. Les Fauquemberguois, au milieu du siècle, adhèrent dans leur grande majorité à un bonapartisme qui rejette à la fois toute velléité de retour à l’Ancien Régime, et tout excès révolutionnaire. La dynastie des Senlecq ou des Ogiez dominent alors la vie politique.
  • Sur le plan des mentalités, on ne conteste guère le pouvoir des notables, mais l’on se montre un peu plus critique vis-à-vis de l’Église, glissement sensible vers la République, pour laquelle on vote en majorité dans les années quatre-vingt-dix, sous l’égide de Charles Jonnart.

Transformations et mutations (XXe siècle)

  • Après 1880 commence cependant une période de déclin relatif. Les activités, soutenues encore jusqu’en 1914, grâce à la création en 1880 de la ligne de chemin de fer Anvin-Calais, ou à l’installation de la briqueterie, s’étiolent par la suite. Peu à peu, le marché perd de sa vitalité et Fauquembergues subit les effets de l’exode rural. À la veille de la Seconde guerre mondiale, sa population n’est plus que de 840 habitants.
  • Depuis la Seconde guerre mondiale, Fauquembergues a connu la plus profonde mutation de son histoire. Le bourg reste un centre rural qui offre des services aux quelques villages environnants (commerces, collège, associations), mais de plus en plus il s’inscrit dans la zone d’attraction de la région audomaroise qui vient de connaître un essor industriel. Cela n’a pas été sans modifier ses équilibres sociologiques, et depuis 1968, les travailleurs indépendants du commerce, de l’artisanat et de l’agriculture ne constituent plus guère la majorité de la population active[1].

Patrimoine

Lieux et monuments

Liste des lieux remarquables

Habitat

Mottes castrales, châteaux, manoirs, maisons, ...

Patrimoine religieux

Eglises, presbytère, chapelles, niches, calvaires, oratoires, ...


L'église Saint-Léger

Patrimoine éducatif

Les écoles primaires

Le pensionnat

Le collège Monsigny

Le Collège Pierre-Alexandre Monsigny a été fondé, suite à un GOD ouvert en 1962

Patrimoine économique

Les moulins

La gare

La brasserie Senlecque, puis Savaëte

Patrimoine militaire

Blockhaus, rampes V1, ...

Patrimoine judiciaire

tribunal, prison, ...

Patrimoine ethnographique

Coutumes et traditions : pratiques locales, costumes, musique, sports, gastronomie, folklore, fêtes traditionnelles, ...

Économie

Données actuelles

Infrastructures et équipements

Collectivités publiques et services : écoles, postes, piscines, bibliothèques, centres sportifs, ...

Vie quotidienne

Les associations:

Des hommes et des femmes

Démographie

Évolution démographique (Sources : Cassini[2] et INSEE[3])
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
1982 1990 1999 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
De 1962 à 1999 : Population sans doubles comptes. Depuis 2006 : Population municipale.


Personnes

Maires, curés, instituteurs, officiers, décorés, personnalités, seigneurs, ...

Les maires

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
2001 en cours Alain Méquignon PS  
1977 2001 Camille Dupuis Sans étiquette  
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Personnalités diverses

Religieux

Vues anciennes

Cortège historique de Jeanne d'Arc

Notes et liens

Bibliographie

Liens internes

Liens externes

Notes

  1. Synthèse René Lesage.
  2. Population avant le recensement de 1962
  3. INSEE : Population depuis le recensement de 1962