Ferme de Beaurepaire à Beaumerie-Saint-Martin

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Ferme de Beaurepaire à Beaumerie-Saint-Martin
Beaumerie ferme Beaurepaire 1.jpg
Références cadastrales 2008 C 135
Dates du XVIIe (1620) au XXe siècle
Statut privé

Ferme isolée du village de Beaumerie-Saint-Martin, située à proximité du château de Beaurepaire, accessible par une allée donnant sur la RD 138.


Descriptif

Les bâtiments de la ferme sont implantés autour de deux cours carrées partiellement pavées. Un ensemble de bâtiments regroupés autour d'une première cour est situé au Nord du chemin d'accès. Il s'agit de remises agricoles et d'étables. La maçonnerie du bâtiment oriental est en blocs de béton de type parpaings côté cour, en pans de bois et en briques sur la façade orientale. Il est couvert, sur deux versants, de pannes. Les autres bâtiments forment un angle. Il s'agit d'étables. La maçonnerie est en briques enduites. Le soubassement est enduit de goudron. Ils sont couverts, sur deux versants, de pannes. Les baies sont à linteaux cintrés.

Au Sud de l'entrée, se situe la mare. Elle est délimitée par un mur de briques. La porte, à linteau cintré, est surmontée de l'inscription en briques : 1701. Le puits est situé dans l'angle Sud-Ouest de la première cour, un peu avant d'entrer dans la seconde cour. Sa margelle est en grès, sa structure en bois. Il est couvert, en pavillon, d'ardoises.

Le centre de la cour est occupé par un pigeonnier. Son plan est circulaire. La maçonnerie est en briques. Le soubassement est en silex. Il est couvert, en poivrière, d'ardoises. Les baies sont à linteaux cintrés. La base du toit est ornée d'une frise de modillons.

Le corps de logis est implanté au Nord de la cour. Il est constitué de deux bâtiments : l'un de plain-pied et l'autre comportant un étage. Les façades sont enduites. Un pignon est en briques. Les toits, à deux versants, sont couverts de tuiles mécaniques. À droite, il comporte une lucarne à fenêtre pendante. Les pignons de la maison à un étage sont découverts. Les baies sont rectangulaires. Au Sud de cette cour est située une grande grange. Son plan est rectangulaire. La maçonnerie est en briques chaulées. Le toit, à demicroupe, est couvert de pannes. Les baies sont en plein-cintre. La façade est épaulée de nombreux contreforts. Le mur-pignon occidental est orné d'un motif de losanges formé de briques de couleurs différentes.

Le bâtiment situé sur le côté Est de la cour correspond aux écuries. La maçonnerie est en briques. Le toit, à deux versants et égout retroussé, est couvert de tuiles mécaniques. Les baies sont rectangulaires. Une petite niche en plein-cintre est située au Nord de la façade occidentale. Cette façade comporte des ouvertures en forme de meurtrières.

L'aile occidentale de la cour correspond à des remises agricoles. La maçonnerie est en briques. Son toit est couvert de tôles sur deux versants.

Historique

Les propriétaires

Selon Albert Leroy, « Beaurepaire est un ancien fief dont on connaît les propriétaires depuis 1366. Il appartint tout d'abord aux seigneurs de Saint-Martin-d'Esquincourt, comme d'ailleurs Saint-Nicolas. C'étaient les sires d'Heuchin. Vers 1380, le domaine passa à Boort-Quiéret ; en 1407, il était la propriété de Guy Quiéret, dit Boort ; Charles de la Mothe, seigneur de Beausart, le posséda ensuite ; en 1575, Beaurepaire passa à la fille de ce dernier, prénommée Anne ; puis, à Guillaume Le Blanc, seigneur de Houchin, et à Jehanne de la Mothe dame de Beaurepaire, sa femme, et concurremment à François d'Haverhoult, seigneur de Cormettes et de Beaurepaire. Guillaume de Montmorency, seigneur de Neuville, et dame Marie Mouton, sa femme, vendirent Beaurepaire en juin 1614 à Pierre de Boullongne. Ce dernier était sorti d'une honorable famille de laboureurs du bourg d'Ault-en-Vimeu. Comme il s'était emparé de 12 journaux de terre au lieudit "Le Périonval" appartenant à la ferme de Saint-Nicolas, il fut condamné à la restitution par sentence du bailliage du 28 avril 1620, confirmée l'année suivante par arrêt du Parlement ».

Le domaine

« En 1806, le Sergent d'Hondecourt, héritier des Boullongne, vendit Beaurepaire à M. Blondin de Baisieux. La propriété passa par héritage à M. Henri Béhaguel puis à M. et Mme de Gelas. Le château construit en 1853, voisin du manoir, servit de résidence durant la première guerre mondiale au maréchal Douglas Haig, qui avait établi son quartier général à Montreuil-sur-Mer. [...] Le vieux corps de logis fut élevé en 1620 par Pierre de Boullogne ». La porte donnant accès à la mare est datée de 1701. Le bâtiment situé à l'Ouest de la cour a subi un incendie dans les années 1950. Les baies du corps de logis, auparavant cintrées, ont été modifiées dans le 4e quart du XXe siècle, comme l'indique le dessin présent dans l'ouvrage d'Albert Leroy.

Cette ferme a conservé de nombreux éléments architecturaux d'origine. Le puits a conservé son mécanisme. Ferme isolée. Implantation des bâtiments autour d'une cour carrée fermée. Façade donnant sur la mare, et donc vers l'extérieur, ouverte seulement par des meurtrières. Étrangement, la mare est à l'extérieur de la cour. Bonne qualité des matériaux et de leur mise en œuvre.

Bibliographie

  • Albert Leroy, Les vieilles fermes du Pays de Montreuil, Montreuil-sur-Mer, 1972, tome 1, p.  9.

Source