Ferme seigneuriale d'Estrée

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Ferme seigneuriale d'Estrée
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Références cadastrales 2008 AB 211 à 213
Dates XVIIIe siècle ; 1858 ; 1875
Statut privé

Ferme implantée au cœur du village d'Estrée, à proximité immédiate de l'église, le long de la rue de la Course.

Descriptif

Ensemble de bâtiments autour d'une cour trapézoïdale dont l'entrée se fait par la rue de la Course. Au Nord-Ouest se trouvent les anciennes porcheries, long bâtiment rectangulaire en brique dont les pignons sont en craie et comportent de rampants en brique à motifs de couteaux. Le toit à deux versants est couvert de pannes. En fond de cour et constituant le côté Sud-Ouest se trouvent les écuries et le corps de logis.

Le logis à l'Ouest est composé d'un bâtiment de plain pied en craie dont la façade sur cour a été enduite de ciment. Les pignons sont découverts. Le toit à deux longs pans à égout retroussé est couvert de pannes et percé côté cour de deux lucarnes donnant jour à une étage de combles aménagés. À l'intérieur se trouve une vaste cheminée dans la pièce principale. Les écuries au Sud, mitoyennes avec l'habitation et aujourd'hui transformées en logement communiquant avec le logis, sont construites en moellons de craie. Les baies comportent un encadrement de brique. Le toit à deux versants à égout retroussé est couvert de pannes. Le pignon Sud a été reconstruit en parpaings de béton. Sur le bout Ouest de cette aile a été accolée la forge, petit bâtiment en craie sur un soubassement de silex dont les chaînages sont en brique. Le toit est à croupe et couvert de pannes. Au Sud-Est est implantée une grande grange de plan rectangulaire dont le pignon Est donne sur le cimetière à l'arrière de l'église. Ce pignon en craie et à chaînage de brique porte la date de 1858. Les murs gouttereaux sont construits en moellons de craie sur un soubassement de silex, les assises étant séparées par deux rangées de briques. Les encadrements des baies, les chaînages d'angle et la corniche sont en brique. Cette grange est couvert d'un toit à deux versants à égout retroussé couverts de pannes. Dans le prolongement de ce bâtiment au Sud se trouve un bâtiment en craie et en brique dont le toit s'est écroulé. Le côté Nord-Est de la cour est formé par un long bâtiment de dépendances en craie à l'Est et en briques au Nord, couvert d'un toit à deux versants couvert de pannes. Le pignon Nord est en craie à couteaux de brique sur les rampants. Du côté de la cour,des extensions en brique ont été construites, pour certaines avec terrasse. Flanquant l'entrée à l'Est, un petit bâtiment en moellons de craie sur un soubassement de silex et chaînages et encadrements de brique s'appuie sur le pignon Nord des dépendances.

La ferme comprend une autre cour située au Nord-Ouest, dont l'entrée est donnée par un passage charretier situé dans le bâtiment qui le ferme côté rue. Ce bâtiment, de plan rectangulaire, est en moellons de craie sur un soubassement de silex séparé par deux rangées de briques. Les chaînages et les encadrements sont en brique. Quatre ancres situées sur la façade sur rue donnent la date de 1875. Le toit à deux versants à égout retroussé est couvert de pannes. Au fond de cette seconde cour se trouve un petit bâtiment de plan rectangulaire en moellons de craie et de silex sur un soubassement en silex séparés par un bandeau de brique. Les chaînages et les encadrements sont en brique. Le toit à deux versants à égout retroussé est couvert de pannes.

Historique

Les premiers propriétaires connus de la ferme sont les Blondel-Joigny. Plus tard, elle passe à la famille Wllart, famille militaire dont le fief était situé à Romont. Le dernier descendant de la famille Wllart , Charles Joseph Wllart décédé en 1776 sans héritier. Les Wllart se disent de la famille des seigneurs de Hocquinghem, sans toutefois jamais avoir pu prouver cette origine. L’épisode de la prise d’Hesdin par Fargues en 1668 – Charles Wllart était alors capitaine de garnison – ne fût pas sans conséquence pour la ferme seigneuriale d’Estrée qui fut saccagée par les hommes de Fragues. À la fin du XVIIIe siècle, la ferme passe aux mains des Hurtrel d’Atboval, dont le caveau familial se trouve dans le cimetière d’Estrée. Il faut attendre l’Entre-Deux-Guerres pour que les derniers représentants de la famille dès lors installés dans le sud-ouest de la France, vendent la ferme.

En 1996 , cette ferme a cessé son exploitation et a été transformée par l'actuelle propriétaire en gîte et maison d'hôtes.

Intérêt architectural : Implantation autour d'une cour. Utilisation de matériaux locaux et mode de construction traditionnel. La transformation de la ferme en gîte et maison d'hôtes a entraîné quelques extensions, le logis a été fortement remanié et la façade sur cour ne conserve pas de caractère intéressant.

Bibliographie

  • Albert Leroy, Les vieilles fermes du Pays de Montreuil, Montreuil-sur-Mer, éditions Henry, 1972, t. 1, p.  194-195.

Sources