Frencq : Différence entre versions

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* L'Abbé Gérard Caux
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Gérard Caux
 
Gérard, Pierre Albert Caux est né le 24 février 1926 à [[Bernieulles]], fils de Marcel Boniface Henri Caux et de Ozite, Eugénie Marie Chevalier, cultivateurs à [[Bernieulles]]. Gérard Caux entre le 24 février 1931 à l'école communale, où professe l'instituteur Lucien Bénier. Il en sort le 1er octobre 1937 avec une appréciation élogieuse sur les registres scolaires communaux: "Bon élève, intelligent et travailleur, a donné toute satisfaction à son maître".
 
Gérard, Pierre Albert Caux est né le 24 février 1926 à [[Bernieulles]], fils de Marcel Boniface Henri Caux et de Ozite, Eugénie Marie Chevalier, cultivateurs à [[Bernieulles]]. Gérard Caux entre le 24 février 1931 à l'école communale, où professe l'instituteur Lucien Bénier. Il en sort le 1er octobre 1937 avec une appréciation élogieuse sur les registres scolaires communaux: "Bon élève, intelligent et travailleur, a donné toute satisfaction à son maître".
  
 
Troisième d'une famille de sept enfants, les travaux de la ferme sont plutôt confiés à ses frères aînés, alors que la passion de la lecture l'amène, à l'âge de dix ans, à trouver dans le grenier de ses parents, un livre qui l'interpelle: "La vie du Père Augouard, fondateur des Pères Blancs".
 
Troisième d'une famille de sept enfants, les travaux de la ferme sont plutôt confiés à ses frères aînés, alors que la passion de la lecture l'amène, à l'âge de dix ans, à trouver dans le grenier de ses parents, un livre qui l'interpelle: "La vie du Père Augouard, fondateur des Pères Blancs".
 
Sa vocation est née: il sera Père Blanc. L'abbé Fruchart n'a pas manqué aussi de le remarquer au catéchisme, et cet excellent élève passe directement en 5ème au petit séminaire de Maquetra de [[Boulogne-sur-Mer]], pour rejoindre en 1940, l'institution Haffreingue, bientôt réquisitionnée par les Armées.
 
Sa vocation est née: il sera Père Blanc. L'abbé Fruchart n'a pas manqué aussi de le remarquer au catéchisme, et cet excellent élève passe directement en 5ème au petit séminaire de Maquetra de [[Boulogne-sur-Mer]], pour rejoindre en 1940, l'institution Haffreingue, bientôt réquisitionnée par les Armées.
Il part alors à l'école Notre Dame des Sables à [[Berck-sur-Mer]].
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Il part alors à l'école Notre Dame des Sables à [[Berck]].
 
En 1944, le jeune homme qui vient d'avoir 17 ans, obtient le baccalauréat littéraire de l'époque, français, latin, grec. N'ayant pas la majorité pour rejoindre les Pères Blancs, il entre au Grand Séminaire d'[[Arras]], où il y reste cinq ans, avant d'effectuer son service militaire et l'École d'Officier de Réserve, qui le mène ensuite en Algérie, et lui permet de rencontrer...les Pères Blancs.
 
En 1944, le jeune homme qui vient d'avoir 17 ans, obtient le baccalauréat littéraire de l'époque, français, latin, grec. N'ayant pas la majorité pour rejoindre les Pères Blancs, il entre au Grand Séminaire d'[[Arras]], où il y reste cinq ans, avant d'effectuer son service militaire et l'École d'Officier de Réserve, qui le mène ensuite en Algérie, et lui permet de rencontrer...les Pères Blancs.
 
Mais le rêve qu'il voulait réaliser dans sa prime jeunesse, s'estompe:"Je les ai trouvés un peu trop matérialistes", déclare-t-il à une journaliste qui l'interroge à l'occasion de ses cinquante années de sacerdoce.
 
Mais le rêve qu'il voulait réaliser dans sa prime jeunesse, s'estompe:"Je les ai trouvés un peu trop matérialistes", déclare-t-il à une journaliste qui l'interroge à l'occasion de ses cinquante années de sacerdoce.
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Nommé ensuite professeur de français, d'histoire et de géographie à l'Institut Technique Saint-Joseph de [[Boulogne-sur-Mer]], il y enseigne durant 9 années, exerçant en même temps son sacerdose à la paroisse Saint-Pierre.
 
Nommé ensuite professeur de français, d'histoire et de géographie à l'Institut Technique Saint-Joseph de [[Boulogne-sur-Mer]], il y enseigne durant 9 années, exerçant en même temps son sacerdose à la paroisse Saint-Pierre.
 
   
 
   
En 1959, un intérim à [[Pas-en-Artois]], où sa présence ne devait guère durer, se prolonge 18 mois jusqu'en 1961, année où la cure de [[Frencq]][[Lefaux]] est vacante.
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En 1959, un intérim à [[Pas-en-Artois]], où sa présence ne devait guère durer, se prolonge 18 mois jusqu'en 1961, année où la cure de [[Frencq]], [[Lefaux]] est vacante.
 
Le curé de [[Cormont]], pense à cet enfant de [[Bernieulles]], confirmé naguère dans cette église, désireux de retrouver le milieu rural de sa jeunesse plus que le milieu urbain.
 
Le curé de [[Cormont]], pense à cet enfant de [[Bernieulles]], confirmé naguère dans cette église, désireux de retrouver le milieu rural de sa jeunesse plus que le milieu urbain.
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Certes, le ministère paroissial est son premier devoir, et il va même jusqu'à restaurer les églises dont il a la charge. Comme il le dit lui-même, c'est son côté prêtre ouvrier, et son amour des belles églises.
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Mais, dès son arrivée, il se tourne vers les jeunes de sa paroisse et des environs, et avec l'abbé Ducatel, curé de [[Recques-sur-Hem]], qui dessert [[Bernieulles]], après l'Abbé Chowin, il anime la Jeunesse Agricole Chrétienne, organisant ensemble les rassemblements et les fêtes.
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Animateur, il passe son permis de transport en commun, et achète un minibus pour le transport de ses jeunes paroissiens, mais aussi des footballeurs. Il fait son entrée dans le club de [[Frencq]].
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De membre, il accède à la présidence, poste qu'il occupe pendant 17 ans, emmenant deux équipes seniors et cinq équipes de jeunes. Cette activité lui vaut d'être membre de la commission d'information de la Ligue du Nord de Football, représentant les intérêts des petits clubs.
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Mais, son activité ne s'est pas limitée qu'au sport, il est dans sa paroisse à l'origine des centres aérés, après la période du patronnage de l'époque d'après-guerre.
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Sur le plan spirituel, l'Abbé Gérard Caux, voit son ministère augmenter. En 1972, il est nommé curé de [[Tubersent]], puis en 1983, curé de [[Longvilliers]] et [[Maresville]], assurant aussi l'intérim dans les paroisses de [[Cormont]], et de [[Tubersent]].
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Le 29 mai 2001, l'église de [[Frencq]], superbement fleurie de blanc, accueillait les Abbés Houriez, Chopin, Hingrez, Bourlard, Westerlynck, venus avec le doyen Maniglier, concélébrer les cinquante années de sacerdose de l'abbé Caux, et les quarante années passées à [[Frencq]], et dans les paroisses associées.
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Les maires des communes desservies, avaient délégué Madame Marguerite, maire de [[Lefaux]], pour rendre l'hommage public devant une immense foule de paroissiens de tous les villages environnants, y compris de [[Bernieulles]], paroisse hors de sa circonscription.
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Ce prêtre de l'Ancien Régime, pourrait-on dire, mais sans cesse au coeur de l'évolution de la religion, restera pour longtemps, dans le canton, comme une figure légendaire, certes, par ses réalisations hors de la religion, mais surtout comme un homme puisant les racines de sa religion dans son terroir, pour mieux en extraire la quintessence, et la transmettre de la meilleure façon à ses semblables, avec lesquels, il chemine depuis son enfance;
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C'est peut-être là, le secret de sa réussite pastorale et de sa longévité au même poste.
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* Dr JEAN-MARIE MOCQ: "Bernieulles, Balade dans les jardins millénaires de son histoire".
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Maires, curés, instituteurs, officiers, décorés, personnalités, seigneurs, ...
 
Maires, curés, instituteurs, officiers, décorés, personnalités, seigneurs, ...

Version du 19 novembre 2013 à 17:30

Frencq
Administration
Arrondissement de Montreuil-sur-Mer
Canton d'Étaples
Code Insee 62354
Code postal 62630
Intercommunalité Communauté de communes Mer et Terres d'Opale
Statistiques
Population 772   hab.
Superficie 19,8 km2 
Densité 39,0  hab. par km2 
Autres
Site web Pas de site officiel


Territoire

caractéristiques générales, limites, hameaux, ...

  • Le hameau du Turne formait une communauté distincte de Frencq jusqu'en 1790[1].

Toponymie

Frencq en 1042, Frenc en 1112, French en 1141, Frenk en 1338 : nom ethnique Frenk = Franc. [2]

Géographie

Histoire

Patrimoine

Habitat

Mottes castrales, châteaux, manoirs, maisons, ...

Patrimoine religieux

Églises, presbytère, chapelles, niches, calvaires, oratoires, ...

Patrimoine éducatif

Écoles, collèges, lycées, universités, instituts de formation, universités populaires, ...

Patrimoine économique

Moulins, gares, forges, brasseries, ...

Patrimoine ethnographique

Coutumes et traditions : pratiques locales, costumes, musique, sports, gastronomie, folklore, fêtes traditionnelles, ...

Patrimoine commémoratif

galerie

Économie

Données actuelles

Infrastructures et équipements

Collectivités publiques et services : écoles, postes, piscines, bibliothèques, centres sportifs, ...

Vie quotidienne

Associations d'hier et d'aujourd'hui

Des hommes et des femmes

Démographie

Évolution démographique (Sources : Cassini[3] et INSEE[4])
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
1982 1990 1999 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
De 1962 à 1999 : Population sans doubles comptes. Depuis 2006 : Population municipale.


Personnes

Les maires

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
  en cours Norbert Magnier    
    Yves François    
1945   Alphonse Carlu    
         
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Les prêtres

Gérard Caux Gérard, Pierre Albert Caux est né le 24 février 1926 à Bernieulles, fils de Marcel Boniface Henri Caux et de Ozite, Eugénie Marie Chevalier, cultivateurs à Bernieulles. Gérard Caux entre le 24 février 1931 à l'école communale, où professe l'instituteur Lucien Bénier. Il en sort le 1er octobre 1937 avec une appréciation élogieuse sur les registres scolaires communaux: "Bon élève, intelligent et travailleur, a donné toute satisfaction à son maître".

Troisième d'une famille de sept enfants, les travaux de la ferme sont plutôt confiés à ses frères aînés, alors que la passion de la lecture l'amène, à l'âge de dix ans, à trouver dans le grenier de ses parents, un livre qui l'interpelle: "La vie du Père Augouard, fondateur des Pères Blancs". Sa vocation est née: il sera Père Blanc. L'abbé Fruchart n'a pas manqué aussi de le remarquer au catéchisme, et cet excellent élève passe directement en 5ème au petit séminaire de Maquetra de Boulogne-sur-Mer, pour rejoindre en 1940, l'institution Haffreingue, bientôt réquisitionnée par les Armées. Il part alors à l'école Notre Dame des Sables à Berck. En 1944, le jeune homme qui vient d'avoir 17 ans, obtient le baccalauréat littéraire de l'époque, français, latin, grec. N'ayant pas la majorité pour rejoindre les Pères Blancs, il entre au Grand Séminaire d'Arras, où il y reste cinq ans, avant d'effectuer son service militaire et l'École d'Officier de Réserve, qui le mène ensuite en Algérie, et lui permet de rencontrer...les Pères Blancs. Mais le rêve qu'il voulait réaliser dans sa prime jeunesse, s'estompe:"Je les ai trouvés un peu trop matérialistes", déclare-t-il à une journaliste qui l'interroge à l'occasion de ses cinquante années de sacerdoce.

En 1950, il est ordonné prêtre, en même temps que l'abbé Noyer, qui deviendra évêque d'Amiens. Il célèbre sa messe de prémices le 14 juillet dans l'église de Bernieulles, trop petite pour accueillir l'immense foule des paroissiens. Nommé ensuite professeur de français, d'histoire et de géographie à l'Institut Technique Saint-Joseph de Boulogne-sur-Mer, il y enseigne durant 9 années, exerçant en même temps son sacerdose à la paroisse Saint-Pierre.

En 1959, un intérim à Pas-en-Artois, où sa présence ne devait guère durer, se prolonge 18 mois jusqu'en 1961, année où la cure de Frencq, Lefaux est vacante. Le curé de Cormont, pense à cet enfant de Bernieulles, confirmé naguère dans cette église, désireux de retrouver le milieu rural de sa jeunesse plus que le milieu urbain.

Certes, le ministère paroissial est son premier devoir, et il va même jusqu'à restaurer les églises dont il a la charge. Comme il le dit lui-même, c'est son côté prêtre ouvrier, et son amour des belles églises. Mais, dès son arrivée, il se tourne vers les jeunes de sa paroisse et des environs, et avec l'abbé Ducatel, curé de Recques-sur-Hem, qui dessert Bernieulles, après l'Abbé Chowin, il anime la Jeunesse Agricole Chrétienne, organisant ensemble les rassemblements et les fêtes.

Animateur, il passe son permis de transport en commun, et achète un minibus pour le transport de ses jeunes paroissiens, mais aussi des footballeurs. Il fait son entrée dans le club de Frencq. De membre, il accède à la présidence, poste qu'il occupe pendant 17 ans, emmenant deux équipes seniors et cinq équipes de jeunes. Cette activité lui vaut d'être membre de la commission d'information de la Ligue du Nord de Football, représentant les intérêts des petits clubs. Mais, son activité ne s'est pas limitée qu'au sport, il est dans sa paroisse à l'origine des centres aérés, après la période du patronnage de l'époque d'après-guerre.

Sur le plan spirituel, l'Abbé Gérard Caux, voit son ministère augmenter. En 1972, il est nommé curé de Tubersent, puis en 1983, curé de Longvilliers et Maresville, assurant aussi l'intérim dans les paroisses de Cormont, et de Tubersent.

Le 29 mai 2001, l'église de Frencq, superbement fleurie de blanc, accueillait les Abbés Houriez, Chopin, Hingrez, Bourlard, Westerlynck, venus avec le doyen Maniglier, concélébrer les cinquante années de sacerdose de l'abbé Caux, et les quarante années passées à Frencq, et dans les paroisses associées. Les maires des communes desservies, avaient délégué Madame Marguerite, maire de Lefaux, pour rendre l'hommage public devant une immense foule de paroissiens de tous les villages environnants, y compris de Bernieulles, paroisse hors de sa circonscription.

Ce prêtre de l'Ancien Régime, pourrait-on dire, mais sans cesse au coeur de l'évolution de la religion, restera pour longtemps, dans le canton, comme une figure légendaire, certes, par ses réalisations hors de la religion, mais surtout comme un homme puisant les racines de sa religion dans son terroir, pour mieux en extraire la quintessence, et la transmettre de la meilleure façon à ses semblables, avec lesquels, il chemine depuis son enfance;

C'est peut-être là, le secret de sa réussite pastorale et de sa longévité au même poste.

Sources

  • Dr JEAN-MARIE MOCQ: "Bernieulles, Balade dans les jardins millénaires de son histoire".

Maires, curés, instituteurs, officiers, décorés, personnalités, seigneurs, ...

Notes et liens

Bibliographie

  • Gérard Bacquet : Val de Canche, 1982, 222 p. 
  • Michel Champagne, Le terrier de la seigneurie de Frencq établi vers 1751 et les seigneurs de Frencq. Index patronymique, Wambrechies : Groupement Généalogique de la Région du Nord, 2005, 83 pages.
  • Georges Dilly : Intaille découverte à Frencq, 'Dossiers archéologiques, historiques et culturels du Nord et du Pas-de-Calais, 3-4, 1976, p.  28-29
  • Georges Dilly : Céramique de tradition La Tène à Frencq (Pas-de-Calais), Cahiers Archéologiques de Picardie, n° 5, 1978, p.  127-134.
  • Georges Dilly, Daniel Piton : Découverte d'un site gallo-romain à Frencq (Pas-de-Calais), Septentrion, 3, 1973, p.  78-79
  • Jacques Hurtrelle avec la collaboration de Georges Dilly et Jean Lephay : Carreaux funéraires en terre cuite vernissée des églises du Ponthieu, Dossiers archéologiques, historiques et culturel du Nord et du Pas-de-Calais, n° 16, 1983, p.  21-43
  • Albert Leroy : Les vieilles fermes du Pays de Montreuil, 1972, t. 1, 271 p. 
  • Daniel Piton, Georges Dilly  : La céramique sigillée de Frencq, Dossiers archéologiques, historiques et culturels du Nord et du Pas-de-Calais, 1-2, 1978, p.  4-10
  • Philippe Valcq : Les moulins du Pays de Montreuil, 1981, 166 p. 
  • Pierre-André Wimet, « Un château qui meurt. Rosamel », dans Revue de Boulogne et de la région, juillet-août 1961, pages 679-683.

Liens internes

Liens externes

Notes

  1. Ghislaine Bellart, Catherine Rollet, Pierre Bougard, Paroisses et communes de France, Dictionnaire d'histoire administrative et démographique du Pas-De-Calais, Université de Lille III, 1975, avec le concours du CNRS
  2. Jacques Mahieu : Noms des lieux des cantons d'Étaples et d'Hucqueliers et de leurs confins ainsi que du littoral du Marquenterre, Mémoire d'Opale n° 3, p. 22-39
  3. Population avant le recensement de 1962
  4. INSEE : Population depuis le recensement de 1962