Fressin : Différence entre versions

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Un pluviomètre de type SPIEA a été installé en 2001 à Fressin; celui a été déplacé de 600 mètres en avril 2004. Une station automatique, comportant un thermomètre, un pluviomètre, un capteur de mesure de la pression atmosphérique et un capteur de mesure du rayonnement global a été ajouté en juillet 2008.
 
Un pluviomètre de type SPIEA a été installé en 2001 à Fressin; celui a été déplacé de 600 mètres en avril 2004. Une station automatique, comportant un thermomètre, un pluviomètre, un capteur de mesure de la pression atmosphérique et un capteur de mesure du rayonnement global a été ajouté en juillet 2008.
 
Les relevés pluviométriques sont faits quotidiennement à 6 heures TU. En cas d'absence de l'observateur, la valeur cumulée pendant l'absence est ventilée en prenant en compte les relevés de la station météorologique automatique située juste à côté.<ref>Depuis 2006, une chronique météorologique annuelle est publiée dans ''La petite histoire de Fressin''.</ref>
 
Les relevés pluviométriques sont faits quotidiennement à 6 heures TU. En cas d'absence de l'observateur, la valeur cumulée pendant l'absence est ventilée en prenant en compte les relevés de la station météorologique automatique située juste à côté.<ref>Depuis 2006, une chronique météorologique annuelle est publiée dans ''La petite histoire de Fressin''.</ref>
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Les données météorologiques sont consultables en ligne sur le site de l'association Climat-Energie-Environnement[http://climat-energie-environnement.info].
  
 
== Histoire ==
 
== Histoire ==

Version du 14 décembre 2012 à 11:07

Fressin
Administration
Arrondissement de Montreuil-sur-Mer
Canton de Fruges
Code Insee 62359
Code postal 62140
Intercommunalité Communauté de communes du Canton de Fruges
Statistiques
Population 543   hab.
Superficie 17,2 km2 
Densité 31,6  hab. par km2 
Autres
Site web Pas de site officiel
Vue panoramique de Fressin en 2009
Vue panoramique de Fressin en 2009
Ancienne vue aérienne de Fressin

Territoire

caractéristiques générales, limites, hameaux, ...

Toponymie

  • Fressin : gallo-germ. avec suffixe lat. -inus de Friso/Freso : Fressinus. C'est plutôt l'avis des toponymistes actuels (C. Rostaing, M-T Morlet). Anciennement on avait proposé un latin Fraxinetum = le lieu planté de frênes.
  • Barles : ferme mentionnée sur la carte de Cassini et connue au moins depuis le XVe siècle selon la documentation d'archive
  • Épaule (l') : méd. à partir de l'ancien français espalt = bois réservé au seigneur.
  • Ermitage (l') : nom d’un hameau désigné par la présence éventuelle d'un ermite. La datation reste à préciser.
  • Lombardie (la) : mod. ?, à partir d'une ferme qu'aurait possédé Lombard, nom d'homme.
  • Plouy (le) < Le Ploich-en-Fressin en 1718 : méd., liée à un nouvel habitat, de "ploïch" = enclos.
  • Rue Blanche : écart, rue frayée en milieu calcaire.
  • Rue d'Enfer : écart, désignation par rapport à sa situation, dans un fond.
  • Rue des Gardes : écart, méd., explicite.
  • Rue-de-la-Lance : écart, rue du porteur de lance ?
  • Rue-Haute : écart, désignation par rapport à la situation, sur la pente.
  • Tronquoy (le) < le Tronquoy en 1602 : méd., de tronquetum = lieu hérissé de troncs, indique un défrichement, chef-lieu de la seigneurie du Tronquoy destinée à un cadet des Créquy au XIVe siècle.

Géographie

Le village de Fressin est traversé par la Planquette (Planques).

Chronique météorologique

Historique des mesures

Un pluviomètre de type SPIEA a été installé en 2001 à Fressin; celui a été déplacé de 600 mètres en avril 2004. Une station automatique, comportant un thermomètre, un pluviomètre, un capteur de mesure de la pression atmosphérique et un capteur de mesure du rayonnement global a été ajouté en juillet 2008. Les relevés pluviométriques sont faits quotidiennement à 6 heures TU. En cas d'absence de l'observateur, la valeur cumulée pendant l'absence est ventilée en prenant en compte les relevés de la station météorologique automatique située juste à côté.[1]

Les données météorologiques sont consultables en ligne sur le site de l'association Climat-Energie-Environnement[1].

Histoire

Les origines lointaines

  • La trace la plus ancienne d'occupation humaine sur le territoire consiste en une monnaie romaine trouvée jadis par Auguste Terninck, près de la route d'Hesdin. Le chemin du Prêtre qui court de Sains à Contes pourrait être très ancien.
  • Fressin entre dans l'histoire en l'an 800 avec la vente que fait Déodat à l'abbaye de Saint-Bertin de ses biens sis à Sains, Ascio (Aix-en-Issart?) sur le Widolaci, à Fressin sur la Planquette, à Hidwalcourt, à Lonasto (Lottinghem?) sur l'Abbunfontana, au pays de Thérouanne. Ces biens consistent en terres, demeures, bâtiments, édifice, et en l'église Saint-Martin en l'honneur de ce dit seigneur et dans le lieu précité, les saints et reliques, les serfs avec leur famille et leur pécule en champs, bois, près, pâturages, passages, aqueducs, eaux et cours d'eau, moulins avec leur dépendances, terres cultivées et incultes. Ces biens lui viennent de ses parents ou consistent en acquêts et échanges. Cette vente est souscrite aussi par son fils David. (Haigneré, Chartes de Saint-Bertin, n° 24; Guérard, Cartulaire de Saint-Bertin, p 65). Il n'est pas impossible que l'église de Saint-Martin, cité dans cette charte, soit déjà celle de Fressin.

Sous le signe des Créquy(XIIe-XVe siècles)

  • Dès le XIIe siècle, si on se fie à la seule documentation, la terre de Fressin fait partie de la mouvance de la seigneurie de Créquy qui s'étend sur les hautes vallées de la Créquoise et de la Planquette. Vers 1140-1150, une certain Rainelme (Ramelin semble une erreur de lecture) de Fressin est connu en tant que châtelain éphémère d’Hesdin, puis avec ses fils Oilard, Huges et Arnoul, comme perturbateur de l’abbaye de Dommartin. En 1228, Baudouin de Fressin, fils de Philippe de Créquy, règle un litige avec l’abbaye de Saint-Jean-au-Mont de Thérouanne, portant entre autres sur des dîmes novales et le droit de mouture au moulin de Fressin. Par cet acte, il apparaît que le fils du seigneur de Créquy avait reçu la seigneurie de Fressin en avancement d’hoirie, et tout au long de sa vie qui s’achève vers 1281, il se qualifiera toujours du titre de seigneur de Fressin. La question reste de savoir si un site fortifié existait sur le territoire avant le XVe siècle. C’est plus qu'une probabilité (des mentions en 1355 en 1378) ; les sires du XIVe siècle résident à Fressin ; ce sera toutefois à l’archéologie de donner les réponses appropriées.
  • Quoi qu’il en soit, c’est vers 1440 que Jean V de Créquy fait construire le nouveau château de Fressin, signe de démonstration de sa puissance. Le village profite alors largement de la présence de ses seigneurs qui aide à l’édification d’une nouvelle église, dans un bon style flamboyant, et à la création d’un marché hebdomadaire en 1481. Fressin, depuis au moins le milieu du XIVe siècle, paraît être devenu le centre de l’administration seigneuriale, avec ses officiers seigneuriaux, comme le bailli, le receveur, les lieutenants qui apparaissent çà et là dans la documentation et dans la coutume rédigée en 1507.
  • De la seigneurie de Créquy-Fressin, meuvent plusieurs fiefs dont certains ont leur assise sur le territoire, tel le Tronquoy, dont le chef lieu a pu être une maison-forte qui au XIVe siècle est à un cadet des Créquy avant d’être aux Deulle à la fin du XVe siècle, tel l’Espault, dont les sires arborent, dans leurs armes, le créquier, et bien d'autres que la documentation révèle.

Les XVIe et XVIIe siècles

Des seigneurs lointains

Après 1515, les sires de Créquy ont déserté le château de Fressin. Ils sont devenus des seigneurs picards, dans la fidélité des rois de France et leurs descendants directs s’illustrent alors au service du royaume. Ils restent cependant seigneurs du bloc seigneurial de Créquy, Fressin, Sains et Wambercourt, qui rassemble dans leur directe les ressources apportées par les forêts, quelques terres labourables, les moulins et les revenus de la seigneurie foncière et banale (terrages, cens, ce qui reste des droits banaux). La gestion judiciaire de ce bloc seigneurial est assurée par des officiers, issus de la petite noblesse et de la bourgeoisie rurale et les revenus sont généralement affermés à des receveurs.

Le château, un lieu de la guerre endémique

Le château de Fressin, plus ou moins abandonné par ses seigneurs, reste une place de guerre qui sert de repère aux troupes diverses qui parcourent le pays dans ces siècles de fer, siècles de longues guerres, entre 1515 et 1659, quand l’Artois est cette terre de grand débat entre France et Espagne. Chaque épisode guerrier concerne alors ledit lieu. En 1522, un parti d’Anglais est défait dans le village. En 1525, Philippe de Croy s’en empare. En 1537, la présence d’une garnison d’Italiens et de Gascons n’empêche guère les ravages et la fuite des habitants vers les bois. Au mois de juillet 1544, pendant le siège de Montreuil par les Anglais, le château de Fressin était occupé par une troupe de leurs gens pour protéger le passage de leurs convois de vivres. Les Français de la garnison d'Hesdin vinrent un jour surprendre le château, enlever tous les chevaux et vaches du village avec 34 habitants qu'ils firent prisonniers. Le seigneur de Créquy, qui tenait le parti du roi de France, menaça de brûler Fressin et Planques si on ne lui payait 100 écus d'or. On dut les emprunter pour les lui donner. « Depuis le commencement de la guerre, sont morts à Fressin plus de 40 pères de famille, tant par peste que aultrement ». En 1552, il est pris par les troupes du comte de Rœulx. En 1595, il est encore approvisionné de poudre dans l’attente de la guerre qui reprend alors. En 1638, la place sert de refuge aux populations qui fuient les campagnes d'Artois et on y meurt alors fort bien de la peste. Le château est finalement détruit en 1658 par la soldatesque de Balthazar de Fargues, le révolté d’Hesdin. La paix des Pyrénées du 7 novembre 1659 rend l’Artois et en conséquence Fressin, qui meut du comté de Saint-Pol, au royaume de France.

Un bourg rural

Patrimoine

Lieux et monuments

Liste des lieux remarquables

Habitat

Mottes castrales, châteaux, manoirs, maisons, ...

Année Nombre de résidences principales occupées[2]
1968 138
1975 150
1982 175
1990 182

Patrimoine religieux

Eglises, presbytère, chapelles, niches, calvaires, oratoires, ...

Patrimoine éducatif

Ecoles, collèges, lycées, universités, instituts de formation, universités populaires, ...

Patrimoine économique

Moulins, gares, forges, brasseries, ...

Patrimoine militaire

Blockhaus, rampes V1, ...

Patrimoine judiciaire

tribunal, prison, ...

Patrimoine ethnographique

Coutumes et traditions : pratiques locales, costumes, musique, sports, gastronomie, folklore, fêtes traditionnelles, ...

Économie

  • En 1989, on dénombrait 30 exploitations agricoles, surtout orientées vers l’élevage de bovins et la production laitière.

Infrastructures et équipements

Collectivités publiques et services : écoles, postes, piscines, bibliothèques, centres sportifs, ...

Vie quotidienne

Vie associative, sport, loisirs, etc

Les associations :

Des hommes et des femmes

Démographie

Évolution démographique (Sources : Cassini[3] et INSEE[4])
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
1982 1990 1999 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
De 1962 à 1999 : Population sans doubles comptes. Depuis 2006 : Population municipale.


Personnes

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
  en cours      
         
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Maires, curés, instituteurs, officiers, décorés, personnalités, seigneurs, ...

Vues anciennes

Notes et liens

Bibliographie

  • Henri de La Plane, « Fressin, Créquy et leurs seigneurs », Bulletin de la Société des Antiquaires de la Morinie, tome 5, p.  84 à 100, 1873.
  • César Bracquart-Lemaire, Deux lions aux prises. L'ancien château-fort de Créquy et celui de Fressin se disputent le droit d'aînesse, Montreuil-sur-Mer : Becquart, 1892, 46 pages.
  • Charles Fromentin, Fressin : Histoire - Archéologie - Statistique, 1892.
  • Abbé Fromentin, Le retable de la sacristie de l'église de Fressin, Arras : Impr. Moderne, 1897, 7 pages.
  • Roger Rodière, Abel Pentel, Notice sur le château-fort de Fressin, Bruay-en-Artois : Impr. Dambrine, 1926, 20 pages.
  • Roger Rodière, Pierre Héliot, Les églises de Fressin et de Merck-Saint-Liévin et l'architecture flamboyante dans la région picarde, Lille : Impr. Paul Michel, Dunkerque, 45 pages. [Extrait du Bulletin de la Société d'études de la province de Cambrai, mars-avril 1935]
  • Pierre-André Wimet, « Une ruine romantique : le château de Fressin », dans Revue de Boulogne ; n° 305, juillet-août 1966, pages 781-789.
  • Pierre-André Wimet, « Un sanctuaire cher à Bernanos : l'église de Fressin », dans Revue de Boulogne et de la région ; n° 307, novembre-décembre 1966, pages 853-861.
  • Pierre-André Wimet, « La maison de Bernanos », dans Revue de Boulogne, janvier-février 1968, pages 7-13.
  • Albert Leroy, Les vieilles fermes du Pays de Montreuil, 1972, t. II, 286 p. 
  • René Lesage, « Documents concernant la ferme de l'Épaule à Fressin », Bulletin historique du Haut-Pays, n° 17, Comité d'histoire du Haut-Pays, 1979.
  • Raymond Gaillard, « La ferme de l'Epaule ou les larmes de Mouchette », dans Plein Nord ; n° 52, 20 mars 1979, pages 12-15.
  • Gérard Bacquet, Val de Canche, 1982, 222 p. 
  • Raymond Gaillard, « Souvenirs des Bernanos à Fressin », dans Plein Nord ; n° 80, février 1982, pages 5-8 ; n° 82, avril 1982, pages 5-8 ; n° 83, mai 1982, pages 5-7 ; n° 84, juin/juillet 1982, pages 11-14
  • Didier Paris, « La peste à Fressin et à Verchin au XVIIe siècle », Bulletin historique du Haut-Pays, n° 39,Comité d'histoire du Haut-Pays, 1990.
  • Pascale Bréemersch, Violences et justice dans le pays de Montreuil (1790-1802). Mémoire de maîtrise réalisé sous la direction de Didier Terrier et Jean-Pierre Jessenne, Université de Lille III-Charles de Gaulle, année universitaire 1993-1994, 152 pages.
  • Château des Créquy, Conteville : Sub-Artesia, 1994.
  • Guy François, Daniel Théret, Bilan de la maîtrise d'œuvre Sub Artesia sur le site du château des Créquy à Fressin (1994), Armentières : Sub Artesia, 1995.
  • André Accart (dir), Raconte-moi mon village,tome II (notice sur Fressin), Études et documents n° 25, Comité d'histoire du Haut-Pays, 1999.
  • Michel Champagne, Testaments passés de 1671 à 1720. Relevé chronologique, table des patronymes, Wambrechies : Groupement Généalogique de la Région du Nord, Collection de travaux et études généalogiques, 2000, 68 pages.
  • Relevés Pierre Gryson [mise en forme M. Rochas], « Table des mariages de Fressin 1737-1792 », Dossiers généalogiques n° 19, Comité d'histoire du Haut-Pays, 2003.
  • Éliane de Rincquesen, Jean-François Ménery, "Votre fils pour la vie". Itinéraire des 40 poilus de Fressin tués en 1914-1918, Fressin : Association des anciens combattants de Fressin, 2004, 98 pages.
  • Les 40 poilus de Fressin, Dossiers généalogiques du pays des 7 vallées n°32, 2004, 320 pages.
  • Les Amis du Patrimoine de Fressin, La Petite Histoire de Fressin, revue semestrielle depuis novembre 2006.
  • La Petite histoire de Fressin, Fressin : les amis du patrimoine de Fressin, bulletin n°2, 2007.
  • Maxence Watelle, « Les sires de Créquy dans leurs seigneuries du Haut-Artois, l’importance de la forêt (XIIe-XVe) ». [Important travail sur la seigneurie des Créquy à Fressin], Bulletin historique du Haut-Pays n° 76, Comité d'histoire du Haut-Pays, 2010.
  • Victorien Leman, « Les armoiries monumentales des Créquy au château de Fressin », Bulletin historique du Haut-Pays, n° 76, Comité d'histoire du Haut-Pays 2010.
  • Victorien Leman, « Les seigneurs de Créquy en leur château de Fressin : l’environnement matériel d’une famille d’aristocrates à la fin du Moyen-Âge (1450-1515) », Bulletin historique du Haut-Pays, n° 77, Comité d'histoire du Haut-Pays, 2011.

Liens internes

Liens externes

Notes

  1. Depuis 2006, une chronique météorologique annuelle est publiée dans La petite histoire de Fressin.
  2. Rapport de présentation du règlement d’urbanisme (Archives départementales du Pas-de-Calais, cote 2859 W 6)
  3. Population avant le recensement de 1962
  4. INSEE : Population depuis le recensement de 1962