Groupe d'Études des Créquy

De Wikipasdecalais
Révision de 30 octobre 2012 à 18:45 par Rlesage (discussion | contributions) (Une groupe d'études au sein du Comité d'Histoire du Haut-Pays)

Aller à : navigation, rechercher

Une groupe d'études au sein du Comité d'Histoire du Haut-Pays

Groupe fondé en 2011

Pourquoi?

  • L’une des familles plus illustres de France, les Créquy sont, dit-on, de noblesse immémoriale. Une tradition généalogique, établie peut-être au temps de la Toison d’Or, mais étayée par les multiples travaux du XVIIe siècle qui vont de Pierre d’Hozier au père Anselme, veut bien leur accorder une origine en un Arnoul le Vieil ou le Barbu, vivant au milieu du IXe siècle, à l’époque carolingienne. Belle histoire, empreinte de légende, dont n’était pas dupe un dom Grenier à la fin du XVIIIe siècle. Celui-ci considérait comme fable la généalogie antérieure au XIIe siècle. Les historiens et généalogistes du début du XXIe siècle ne sont guère mieux lotis.. Si des Créquy, apparaissent dans la documentation dès le début du XIIe siècle, ce n’est pas avant 1200 que la filiation devient certaine, grâce à la Chronique de Baudouin d’Avesnes, du moins si on se réfère à la saine méthode en usage habituellement en généalogie médiévale.
  • La matière « Créquy » a suscité et suscite encore une bibliographie relativement abondante. L’essentiel pendant longtemps n’a concerné que la généalogie, où on ne faisait, la plupart du temps que compiler les données anciennes, sans souci de critique. Cette manière de faire se retrouve encore à travers la planète Internet, sur les sites généalogiques tels Geneanet ou encore sur le Wikipédia où ajouts et parfois corrections restent, pour la plupart, anonymes et sans souci de s’appuyer sur des sources, sur des preuves comme auraient dit nos bons généalogistes du XVIIe siècle. A noter toutefois le travail de qualité réalisé par le comte de Richoufftz, sur les Créquy du Vimeu et les observations pertinentes d’un Roger Rodière sur les origines de la famille. Depuis une vingtaine d’années, les historiens et l’Université se sont emparés des Créquy. Leurs travaux ont essentiellement concerné l’implication littéraire de Jean V de Créquy (Marc Gil) et l’histoire de la famille aux XIVe et XVe siècles (quatre mémoires de maîtrise et master d’histoire).
  • Cependant la recherche est loin d’être close et l’abondance de la matière fait que de multiples chantiers peuvent se profiler. On peut évoquer ici quelques pistes de réflexion, liste qui est loin d’être exhaustive :
    • la fabrique des généalogies des Créquy et surtout la recherche des sources et des pratiques qui ont conduit à la réalisation de la première généalogie digne de ce nom, élaborée en 1620 par Pierre d’Hozier, mais aussi les avatars de la construction généalogique par la suite (les généalogistes du roi, l’érudition locale, etc..)
    • l’approfondissement de la généalogie pour toutes les périodes. De nombreuses dates sont encore à repérer dans l’état civil pour les XVIIe et XVIIIe siècles, tâche ingrate car les Créquy ont essaimé en maints lieux. Elle viendrait cependant apporter les précisions nécessaires, pour des filiations qui ne souffrent guère de trop de problèmes pour ces temps bien documentés. Pour les XIIIe et XVIe siècles, époque de sources inégales, bien des questions demeurent qui ne trouveront pas toutes leur solution. Certaines filiations mériteraient d’être reconsidérées. Des branches entières, telles les Créquy-Torcy et Royon, restent méconnues et leur filiation est mal assurée. Bien des individus qui apparaissent dans la documentation ne sont guère rattachés et ne le seront sans doute jamais. Il s’agirait aussi de retravailler la question des branches dites bâtardes, si cela est possible. Michel Champagne a réalisé un travail pionnier et salutaire à propos des de Créquy du Haut-Pays. On attendrait de telles démarches pour les Créquy de Flandre, d’Alsace, d’ailleurs
    • La question des origines de la famille reste entière. Elle est certes d’ordre généalogique et difficile à résoudre à ce point de vue, faute de sources primaires. Elle est aussi et peut-être surtout d’ordre historique. Comment et pourquoi une famille non négligeable a-t-elle pu émerger en périphérie du comté de Saint-Pol ? Maxence a bien posé la problématique et nous pouvons espérer quelques réponses de la part de l’archéologie qui viendraient suppléer, en partie, les carences textuelles (Victorien).
    • La connaissance des Créquy ne peut se limiter à une quête généalogique, aussi nécessaire soit-elle. L’histoire des Créquy reste à écrire en grande partie. Seuls les XIVe et XVe siècles, ont fait jusqu’ici l’objet des études les plus approfondies (Marc Gil, Elisabeth Lignier, Matthieu Becuwe, Maxence Watelle, Victorien Leman). Le XVIIe siècle a livré deux biographies, l’une pour Charles de Créquy, l’autre pour François, le marquis de Marines. Quelques études ponctuelles ont été réalisées, souvent dispersées dans les publications des sociétés savantes. Dans ce domaine, beaucoup reste donc à faire, même pour les périodes qui paraissent les mieux abordées, toutefois si c’est du domaine du possible.
    • Les Créquy ont marqué le patrimoine et la géographie des nos territoires, leur mouvance originelle sur les vallées de la Créquoise et de la Planquette, mais aussi le comté de Saint-Pol, l’Artois, le Boulonnais, la Flandre, la Picardie et quelques secteurs épars dans le reste du royaume, en Normandie, en Champagne, en Champagne, en Dauphiné, en Provence, en Poitou, dans l’étranger plus lointain comme la Norvège, etc.. Dans les seigneuries et des fiefs détenus à un moment ou à un autre par les membres de la famille, les Créquy ont laissé des traces dans le patrimoine bâti, les châteaux, les églises, le mobilier religieux, parfois civil, l’art, la numismatique. Cette géographie et cet inventaire restent largement à compléter
    • Comment ne pas aussi évoquer le patrimoine immatériel, autour des légendes et des mythes qui courent autour de l’histoire de la famille et dans la quête de ses origines ? La légende du retour du croisé popularisé tardivement par la romance de Raoul de Créquy, les constructions généalogiques anciennes participent de cette catégorie.
  • Pour ce, il est utile d’établir un catalogue des sources, de toutes les sources, qu’elles soient textuelles, archéologiques, sigillographiques, héraldiques, etc.. Ce travail a été largement entrepris, mais on sait par expérience qu’il n’est jamais terminé.
  • Travail immense pour lequel il est plus que nécessaire de rassembler de multiples compétences, dans les domaines les plus divers, des généalogistes rompus aux méthodes de la généalogie historique, celle qui prévaut quand on aborde les périodes les plus anciennes, des historiens dans la plupart des domaines, des archéologues, des héraldistes, des spécialistes de la sigillographie, etc.. C’est de ce constat que nous est venue l’idée de créer un petit groupe d’études des Créquy qui vise à réunir les bonnes volontés autour de quelques objectifs précis qui seront définis au fur et à mesure des possibilités et des concours rencontrés. Le site Internet dédié à l’histoire de la famille http://famille.de.crequy.com devrait connaître un profond remaniement quand le temps nous sera donné. Nous comptons, dans un premier temps, y publier une bibliographie qui sera nécessairement à compléter.