Gustave Baggio

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Gustave Charles Ernest Baggio est né le 16 août 1859 à Carvin, fils de Lucien Baggio (fabricant d'huiles) et de Clémence Dupire. Il était domicilié au 30 rue Gambetta à Arras. Mort le 19 septembre 1924

  • Avoué à Arras
  • Conseiller municipal à partir de mai 1892, adjoint au maire d'Arras de 1903 à 1920. Au début de la Grande Guerre, Gustave Baggio a assumé les responsabilités de maire d'Arras, le titulaire étant gravement malade. Il devra organiser la ravitaillement et les conditions de vie des arrageois dans des circonstances difficiles, l'armée allemande étant aux portes de la ville. Après la guerre, il participe activement à la reconstruction d'Arras et à la reconstitution des services municipaux
  • Membre de la Commission administrative des hospices d’Arras
  • Suppléant de la justice de paix du canton sud d’Arras à partir de 1903
  • Officier d'Académie.
  • Chevalier de la Légion d'honneur par décret du 3 février 1903 sur rapport du ministre des Régions libérées. Commentaire à l'appui de son dossier de la Légion d'honneur :

« Au début des hostilités, M. Baggio, premier adjoint au maire d'Arras a dû assumer les fonctions de maire, le titulaire étant malade. Il eut à exercer son mandat dans des circonstances particulièrement difficiles à l'approche de l'ennemi. Il eut à prendre les mesures rapides qu’exigeait la situation. Fit assurer la garde du matériel et du ravitaillement que l'armée n'avait pu emporter et se chargea de le faire expédier sur l'arrière.

En septembre, il eut à répondre aux exigences de l'ennemi, il le fit toujours avec fermeté et avec le souci de défendre les intérêts de ses administrés malgré les menaces dont il fut l'objet. Grâce à l'avis qu'il fit tenir aux mobilisables de ne pas répondre à l'appel des allemands, il put ainsi soustraire à l'ennemi un grand nombre de ses concitoyens.

Comme conseiller municipal à Arras, M. Baggio à apporter un concours de tous les instants à l'œuvre de reconstruction de la ville et à la reconstitution des services municipaux.

Désigné enfin pour éclairer l'administration dans les affaires contentieuses de la reconstitution et à défendre les intérêts de l'État en justice, M. Baggio s'est acquitté de sa tâche avec un particulier dévouement.

Pour sa belle attitude aux débuts des hostilités, pour son attachement à la cause de la reconstitution, M. Baggio mérite d'obtenir la haute récompense pour laquelle j'ai l'honneur de la proposer. »


Sources