Henri Lucas

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Henri Lucas
Henri Lucas

État civil

Henri Lucas est né le 31 août 1926 à Vermelles. Il est mort le 30 juillet 1978 à Vermelles.

Parcours professionnel

  • Ouvrier chaudronnier aux ateliers centraux des houillères à Bully-les-Mines (jusqu'au début des années 1950).
  • Employé aux Houillères nationales.
  • Permanent de la fédération communiste du Pas-de-Calais.
  • Rédacteur au journal la Tribune du mineur.

Parcours politique

Mandats et fonctions

  • Secrétaire du comité fédéral de la fédération communiste du Pas-de-Calais.
  • Député suppléant de Jeannette Prin (1962 à avril 1970, il l'a remplaça suite à son décès accidentel, avant d'être élu en mars 1973. Il conserva son mandat de député jusqu'au 30 juillet 1978.
  • Conseiller général du canton de Cambrin (à partir de septembre 1973), il avait été candidat malheureux dans le même canton en septembre 1967.
  • Conseiller régional
  • Maire de Vermelles (à partir de mars 1971), il était conseiller municipal depuis septembre 1961.

Candidatures

Éloge funèbre

Son éloge funèbre à l'Assemblée nationale a été prononcée le 2 octobre 1978[1] :

« Le 31 juillet dernier, Henri Lucas, député du Pas-de-Calais disparaissait.

La nouvelle de sa mort ne surprit pas ceux de ses familiers qui le savaient frappé par une inexorable maladie. Elle surprit cependant tous les autres car Henri Lucas n'avait jamais cessé de donner, tout au long de l'épreuve physique qui fut la sienne, l'image d'un courage qui faisait oublier à ceux qui pourtant ne l'ignoraient pas que chaque jour le rapprochait d’une disparition qu'il savait proche.

Ce courage physique clans son ultime épreuve ne fut pas exceptionnelle dans son existence. il fut l'expression constante de sa personnalité. Sans doute Henri Lucas se nourrissait-il des circonstances mêmes de cette existence qui le conduisit du milieu familial modeste à la rude vie en usine de le mener aux responsabilités syndicales, puis politiques. Le monde dans lequel il vivait, dont il était issu, Henri Lucas n'a jamais cessé de l’assumer. Nous retrouvons sûrement dans cette volonté les racines de ses certitudes et les vertus de son engagement. Il lui a paru, en effet, très tôt que pour être pleinement fidèle aux hommes qui façonnaient le fer il lui fallait défendre leur condition. Ainsi devint-il cet homme à qui l'on demandait conseil, celui à qui l'on faisait confiance, celui qu'on écoutait. L'autorité de sa personne lui vint de ce contact familier des hommes et des faits dans un monde où il ne cessa jamais d'affirmer sa pensée politique.

C'est effectivement très toit, jeune ouvrier, que Henri Lucas sa conviction l'y avaient conduit. 11 y trouva l'épanouissement rejoint les rangs du parti communiste. Sa nature, sa condition, de sa personne. Il y renouvela sans cesse les raisons de ses engagements et de son combat. Il y fut toujours fidèle avec cette rigueur des hommes ardemment convaincus.

Tant de conviction, et tant de fidélité à ses convictions, devaient naturellement conduire Henri Lucas à une autre dimension de son action. Reconnu parmi les siens comme l'un des plus ardents militants, il accéda très vile à des responsabilités qui devaient l'amener à l'Assemblée nationale. En 1968, son parti le désigne pour être le suppléant Mme Prin.

Deux ans plus tard, dans un accident dont nous avons tous le souvenir, Mme Prin disparaissait. Henri Lucas devint député du Pas-de-Calais. Il y rejoignait le groupe communiste et très rapidement, au sein de son propre groupe comme au sein de l'Assemblée nationale, il apportait les fruits de son expérience.

Il siège à la commission de la production et des échanges, ce qui est une manière pour lui de rester en contact avec le monde dont il est issu et dont il ne cesse d'être le représentant actif à l'occasion de multiples débats.

Homme du concret, il le demeure, avec l'attention scrupuleuse de ne jamais s'écarter des objectifs du parti politique qu'il a choisi de servir.

Sa compétence, sa gentillesse lui valent l'estime de ses collègues. Dans le même temps, Henri Lucas s'affirme à l'intérieur de son groupe parlementaire dont il devient membre du bureau, responsabilité qu'il assume sans jamais se détourner de l'idée qu'il se fait, qu'il s'est toujours faite du monde du Travail. L’Assemblée retient ses interventions, non seulement en commission où il apportait le regard du quotidien, mais aussi clans cet hémicycle où il intervint à plusieurs reprises, notamment dans le budget des PTT. En plus de ses convictions politiques, de son militantisme ardent, il ne perdait jamais de vue la réalité de son pays. II y était profondément attaché par toute une vie, de sa naissance à l'école, de l'école à l'atelier, attaché aussi par ses amis qu'il retrouvait pour discuter, pour les écouter, vivre leurs revendications et leurs espoirs, mais jamais leurs résignations . Une telle présence lui avait confié, bien avant son mandat national, des responsabilités locales.

En 1961, il devenait conseiller municipal de Vermelles . En 1971, il en devenait maire. En 1973, il ajoutait à ce mandat celui de conseiller général, se donnant ainsi la possibilité d'être chaque jour au contact de ceux qui lui avaient fait confiance. Il en eût été sans doute longtemps ainsi si le destin n'en avait décidé autrement.

Henri Lucas laisse le souvenir d'un homme aimable, discret, efficace et convaincu. Le dévouement dont il fit preuve pour ses concitoyens et ses amis lui vaut, aujourd'hui encore et pour longtemps, le cortège de l'amitié et de l’estime. Mais, sans doute, l'une des marques de son existence reste-t-elle son souci d'avoir été toujours rigoureusement fidèle à lui-même.

Que sa famille, que ses amis de Vermelles et du Pas-de-Calais, que son parti sachent que l'Assemblée nationale toute entière partage leur peine pour celui qui a « vécu » car, « ceux qui vivent sont ceux qui luttent ». »

Galerie


Sources

Notes

  1. [http://archives.assemblee-nationale.fr/6/cri/1978-1979-ordinaire1/001.pdf Journal officiel, débats parlementaires, 2 octobre 1978.
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