Hippolyte Testu

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Hippolyte Testu est mort le 2 mars 1934.

  • Cultivateur. Vice-président de la société d'agriculture de Montreuil-sur-Mer.
  • Maire de Douriez.
  • Officier du Mérite agricole.


Les funérailles d'Hippolyte Testu rassemblèrent plus d'un millier de personnes. Le président de la société d'agriculture de Montreuil, M. Cornu, prononça ce discours sur sa tombe :

« Mesdames, Messieurs,

Il est des circonstances douloureuses dans lesquelles le devoir devient bien pénible à remplir. Celui qui m'incombe aujourd'hui m'attriste profondément. C'est en proie à une grande émotion que je viens au nom de la société d'agriculture , adresser à mon ami Hippolyte Testu, l'adieu ému des cultivateurs de cette établissement.

M. Testu est né à Ponches-Estruval en septembre 1867, de parents et de grands-parents cultivateurs ; son père, M. Hippolyte Testu, cultivateur sympathique, sa mère, née Parenty, sœur de M. Charles Parenty, famille si estimée et si appréciée dans le pays Montreuillois et dont nous gardons le souvenir. M. Testu, par ses origines, est allié à l'honorable famille Allart, faisait partie de ces belles familles de cultivateurs, qui font la gloire de notre région et qui sont la sauvegarde économique de notre pays. après avoir fait de bonnes études et habitué dès son jeune âge à la rude école de la vie rurale et agricole, M. Testu vint exploiter la grande ferme de Saint-Josse-au-Bois en 1892, qu'il dirigea pendant 40 ans, avec intelligence, prévoyance et prudence, si bien secondé par sa digne épouse, Mme Testu, le modèle des fermières.

Nous avons admiré ses récoltes du plateau de Saint-Josse-sur-Mer et dans nos différents concours et à maintes reprises, les animaux formant le cheptel de cette belle exploitation, tant de race chevaline, bovine et ovine, qu'une sage et intelligente sélection du maître avait su réaliser.

Entré dans notre société d'agriculture en 1891, il fut pendant de nombreuses années vice-président et toujours membre très actif de toutes les commissions. Dans nos réunions, sont jugement sûr, réfléchi et sage faisait autorité, ses conseils étaient précieux. C'est pour récompenser ces nombreux services que le Gouvernement de la République lui avait accordé le ruban de chevalier du Mérite agricole et ensuite la rosette du même ordre, décorations si bien méritées par ce parfait éleveur, par ce bon cultivateur.

C'est en 1921, que notre ami céda sa ferme à son fils Émile, notre collègue, et, qu'il vint se fixer dans cette commune de Douriez. M. testu, après une vie de labeur, de droiture et de grande activité (...) pouvait espérer vivre de nombreuses années encore heureux et content dans une douce tranquillité. Hélas, le destin en avait décidé autrement. Vendredi dernier, mettant sa grande autorité à la disposition d'un agriculteur voisin, il partait gai et dispo, pour visiter une ferme d'un village de la Somme. Il se sentit subitement indisposé et demanda qu'on le reconduisit chez lui et en quelques heures, malgré les soins d'un docteur d'une commune voisine, et de son cousin, le docteur Testu, il succombait à 66 ans, terrassé par le mal[1], enlevé prématurément à l'affection de sa famille (...). »


Notes

  1. Il fut terrassé par une crise d'urémie.

Sources

  • Bulletin de la société d'agriculture et du syndicat agricole, février-avril 1934.
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