La Malmaison (Bernieulles)

De Wikipasdecalais
Aller à : navigation, rechercher
La Malmaison (Bernieulles)
Bernieulles ferme Malmaison 3.jpg
Références cadastrales 2008 B 162
Dates mi XIXe siècle ; 2e moitié du XXe siècle
Statut privé

Descriptif

Ferme isolée située au Sud de la commune de Bernieulles, sur un vaste plateau, desservie par un chemin unique d'accès. Les bâtiments, de plain-pied, sont disposés autour d'une cour carrée. L'entrée dans la cour s'effectue au Nord-Ouest, par un portail en brique jumelant porte charretière et porte piétonnière. Un long corps de bâtiment associant une grange et une étable occupe le côté Nord. Il est bâti en craie sur un soubassement de silex. Couvert de pannes, le toit a deux versants et trois lucarnes pignon qui scandent le toit côté cour. Les pignons sont soulignés par des arcades de brique en léger ressaut qui s'élèvent sur toute la hauteur du mur. La brique est également utilisée pour tracer les encadrements des baies et un bandeau plat parcourant horizontalement la façade au-dessous des demi-lunes qui percent le haut de la paroi. Le pignon situé près de l'entrée abrite le pigeonnier. Le rôle décoratif de la brique est à nouveau mis en œuvre sur l'aile orientale de la ferme où ce matériau dessine les pilastres, le bandeau plat horizontal, la corniche et les encadrements des baies qui se dégagent des murs en craie. Le toit à longs pans de ce bâtiment est couvert de pannes, disposées sur deux versants. La même couverture est visible sur la vaste grange qui longe le côté Sud de la cour, également bâtie en craie sur un soubassement de silex. À l'Ouest, les murs de craie du bâtiment d'habitation reposent sur un solin de silex. Le toit à croupes est couvert de pannes et laisse apparaître deux lucarnes aujourd'hui bouchées. Les encadrements en briques des deux portes et des six fenêtres rythment la façade sur cour. Deux anneaux métalliques sont scellés dans le mur de part et d'autre d'une des portes. Bordée sur deux côtés par un muret en brique, une mare s'étend dans la cour où un puits fermé est également visible. Celui-ci est construit en bardeaux sur un soubassement de brique et comporte un toit à croupes couvert de pannes. Enfin, des adjonctions en parpaings sont présentes à l'Ouest de l'aile occidentale et au Sud de la vaste grange.

Intérêt architectural : Grand soin apporté au décor architectural, surtout pour l'aile Nord : ordonnance décorative des bâtiments avec parfois de notables préoccupations symétriques. Ferme isolée, ensemble complet. Puits très intéressant.

Historique

Le lieu, cité au XIIIe siècle sous le terme de Maladomus évoque, selon les uns, un lieu de renommée sinistre sur le trajet d’un chemin d’origine romaine, selon d’autres, plus certainement, un endroit éloigné où se réfugiaient les lépreux bannis de Bernieulles, sorte de maladrerie qui se déclinait alors en Maisoncelle. La forêt de Longvilliers couvrait toute cette partie appartenant à son abbaye, puis à la famille Dixmude de Monbrun.

Le bois de la Malmaison, appartenant à l'abbaye de Longvilliers, s'étendait autrefois sur cette partie de la commune. Il devint possession des Dixmude de Montbrun (également propriétaires du château de Recques). Le défrichement de 72 hectares du Bois de la Malmaison, alors propriété de M. Hercule Adam, banquier à Boulogne, fut commencé en 1850, et le propriétaire fit construire la ferme actuelle sur le versant ouest de la vallée de la Course, au bord d’un joli vallon dont l’une des pentes se nomme La Côte d’Or.

Source