Louis Carton : Différence entre versions

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Louis Benjamin Charles Carton est né le 16 juin 1861 à [[Saint-Omer]], fils de Louis Florimond Carton et d'Adèle Célestine Lefranc ; époux de Marie Ernestine Émilienne Thélu. Il est mort le 24 décembre 1924, à la suite d'une opération chirurgicale. Il est inhumé à [[Saint-Omer]].
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Louis Benjamin Charles Carton est né le 16 juin 1861 à [[Saint-Omer]] (24 quai des Tanneurs), fils de Louis Florimond Carton (fabricant de chicorée et de moutarde) et d'Adèle Célestine Lefranc. Il était l'époux de Marie Ernestine Émilienne Thélu. Il est mort le 24 décembre 1924 à Paris, à la suite d'une opération chirurgicale. Il est inhumé à [[Saint-Omer]].
 
*Installé à Tunis après une carrière militaire, il y entama des recherches archéologiques (site de Carthage) et y découvrit notamment la « Fontaine aux milles amphores », ainsi que soixante-cinq ensembles antiques (théâtres, fontaines, temples, tombeaux, édifices et monuments divers).
 
*Installé à Tunis après une carrière militaire, il y entama des recherches archéologiques (site de Carthage) et y découvrit notamment la « Fontaine aux milles amphores », ainsi que soixante-cinq ensembles antiques (théâtres, fontaines, temples, tombeaux, édifices et monuments divers).
 
*Membre titulaire de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres.
 
*Membre titulaire de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres.
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==Sources==
 
==Sources==
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*[http://archivesenligne.pasdecalais.fr/ark:/64297/57cf6d3cb277325e6bfecae32475ee4e Archives départementales du Pas-de-Calais, acte de naissance de Saint-Omer, 1861, n°321]
 
*[http://www.culture.gouv.fr/LH/LH034/PG/FRDAFAN83_OL0438067v001.htm Dossier de la Légion d'honneur]
 
*[http://www.culture.gouv.fr/LH/LH034/PG/FRDAFAN83_OL0438067v001.htm Dossier de la Légion d'honneur]
 
*Journal ''La Revue Artésienne'', 15 janvier 1925 (nécrologie) et 29 janvier 1925 (extrait d'un éloge de Pierre Mille, paru dans le journal ''Le Quotidien'')
 
*Journal ''La Revue Artésienne'', 15 janvier 1925 (nécrologie) et 29 janvier 1925 (extrait d'un éloge de Pierre Mille, paru dans le journal ''Le Quotidien'')

Version du 17 mai 2017 à 17:37

Louis Benjamin Charles Carton est né le 16 juin 1861 à Saint-Omer (24 quai des Tanneurs), fils de Louis Florimond Carton (fabricant de chicorée et de moutarde) et d'Adèle Célestine Lefranc. Il était l'époux de Marie Ernestine Émilienne Thélu. Il est mort le 24 décembre 1924 à Paris, à la suite d'une opération chirurgicale. Il est inhumé à Saint-Omer.

  • Installé à Tunis après une carrière militaire, il y entama des recherches archéologiques (site de Carthage) et y découvrit notamment la « Fontaine aux milles amphores », ainsi que soixante-cinq ensembles antiques (théâtres, fontaines, temples, tombeaux, édifices et monuments divers).
  • Membre titulaire de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres.
  • Officier de la Légion d'honneur en qualité de médecin major de première classe, médecin traitant à l'hôpital du Belvédère (Afrique du Nord) (décret du 30 décembre 1918 sur rapport du ministre de la Guerre), il était chevalier de cet ordre depuis le 30 décembre 1901, en qualité de médecin major de deuxième classe au 19e chasseurs.
  • Extrait de l'hommage de l'écrivain Pierre Mille, paru dans le Journal Le Quotidien :

« Il vient de mourir inopinément un des hommes dont l'activité, depuis vingt ans, aura été féconde dans presque tous les domaines : l'art et l'archéologie, la géologie, la prospérité économique de la France et de la Tunisie : Louis Carton. Ce n'était pas un archéologue, ni un savant officiel. Et même, il a dû lutter toute sa vie contre les archéologues et les savants officiels. Cependant, si ce qui reste encore de l'antique Carthage a pu être sauvé, c'est au docteur Carton que l'archéologie en sera redevable ; à lui, et à Édouard Herriot, qui n'était pas alors président du Conseil, mais simple député et dont l'influence, la lucidité, l'intelligence et la haute culture obtinrent du Parlement les crédits nécessaires pour assurer la conservation, non seulement des ruines qu'on peut encore exhumer de la vieille cité punique, mais d'un des plus beaux paysages qui soient au monde.

Le docteur Carton avait le premier conçu le plan de ce sauvetage, Herriot a procuré les moyens de l'exécuter. Il est légitime d'associer les deux noms.

Ils ont eu à lutter d'abord contre les hommes d'affaires, qui ne voyaient dans la colline de Carthage, qu'un terrain vague, sur lequel ils allaient, spéculation avantageuse, élever une espèce de Deauville tunisien. Ces gens-là se moquaient pas mal de l'ombre d'Hamilcar et de celles, plus hypothétiques, de Salammbo et de Matho.

Ils ont eu aussi à lutter contre les services administratifs de la régence. Volontairement ou involontairement complices de ces hommes d'affaires, qui déclaraient qu'il n'y avait rien du tout à retrouver d'intéressant de la cité punique. Déjà, le lotissement était commencé, même fort avancé. Pour établir le tracé d'un tramway les ouvriers employaient comme remblais mosaïques et sculptures des vieilles ruines carthaginoises. Le docteur Carton a lutté dix ans contre ce massacre. Il a fini par triompher, grâce à Herriot : « L'État achètera les terrains encore non bâtis de Carthage, il y organisera des fouilles méthodiques. Carton est mort, mais il a vaincu. »

C'est une figure originale et forte que celle de cet homme qui vient de disparaître, encore en pleine vigueur physique et intellectuelle. »

Sources