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Louis Benjamin Charles Carton est né le 16 juin 1861 à [[Saint-Omer]] (24 quai des Tanneurs), fils de Louis Florimond Carton (fabricant de chicorée et de moutarde) et d'Adèle Célestine Lefranc. Il était l'époux de Marie Ernestine Émilienne Thélu. Il est mort le 24 décembre 1924 à Paris, à la suite d'une opération chirurgicale. Il est inhumé à [[Saint-Omer]].
 
Louis Benjamin Charles Carton est né le 16 juin 1861 à [[Saint-Omer]] (24 quai des Tanneurs), fils de Louis Florimond Carton (fabricant de chicorée et de moutarde) et d'Adèle Célestine Lefranc. Il était l'époux de Marie Ernestine Émilienne Thélu. Il est mort le 24 décembre 1924 à Paris, à la suite d'une opération chirurgicale. Il est inhumé à [[Saint-Omer]].
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*Médecin militaire.
 
*Installé à Tunis après une carrière militaire, il y entama des recherches archéologiques (site de Carthage) et y découvrit notamment la « Fontaine aux milles amphores », ainsi que soixante-cinq ensembles antiques (théâtres, fontaines, temples, tombeaux, édifices et monuments divers).
 
*Installé à Tunis après une carrière militaire, il y entama des recherches archéologiques (site de Carthage) et y découvrit notamment la « Fontaine aux milles amphores », ainsi que soixante-cinq ensembles antiques (théâtres, fontaines, temples, tombeaux, édifices et monuments divers).
*Membre titulaire de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres.
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*Membre de sociétés savantes (Académie des Inscriptions et Belles-Lettres ; Académie des sciences d'Outre-Mer ; Association française de psychiatrie ; Comité des travaux historiques et scientifiques ; Société archéologique de Sousse ; Société archéologique du département de Constantine ; Société de géographie d'Alger ; Société des sciences, de l'agriculture et des arts de Lille).
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*Délégué principal du Touring-Club de France.
 
*Officier de la Légion d'honneur en qualité de médecin major de première classe, médecin traitant à l'hôpital du Belvédère (Afrique du Nord) (décret du 30 décembre 1918 sur rapport du ministre de la Guerre), il était chevalier de cet ordre depuis le 30 décembre 1901, en qualité de médecin major de deuxième classe au {{19e}} chasseurs.
 
*Officier de la Légion d'honneur en qualité de médecin major de première classe, médecin traitant à l'hôpital du Belvédère (Afrique du Nord) (décret du 30 décembre 1918 sur rapport du ministre de la Guerre), il était chevalier de cet ordre depuis le 30 décembre 1901, en qualité de médecin major de deuxième classe au {{19e}} chasseurs.
 
*Extrait de l'hommage de l'écrivain Pierre Mille, paru dans le Journal ''Le Quotidien'' :  
 
*Extrait de l'hommage de l'écrivain Pierre Mille, paru dans le Journal ''Le Quotidien'' :  
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C'est une figure originale et forte que celle de cet homme qui vient de disparaître, encore en pleine vigueur physique et intellectuelle.}}
 
C'est une figure originale et forte que celle de cet homme qui vient de disparaître, encore en pleine vigueur physique et intellectuelle.}}
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==Ses publications==
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*''Les fouilles de Bulla Regia'', Lille, 1890. [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5804013s Lire sur Gallica]
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*''L'Afrique du nord devant les civilisations anciennes'', Lille, 1892. [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5805272n Lire sur Gallica]
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*''"Lex hadriana" et son commentaire par le "procurator Patroclus"'', Paris, 1893. [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5849101k Lire sur Gallica]
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*''De la Khroumirie au Djerid, récit de voyage en Tunisie : conférence faite devant les Sociétés de géographie de Lille, Tourcoing, Cambrai, Saint-Omer, Douai'', Douai, 1894. [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5804243m Lire sur Gallica]
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*''Une ascension mouvementée au Vésuve'', Lille, 1900. [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k107530p Lire sur Gallica]
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*''Cuvette à pansement de fortune faite à l'aide du tissu imperméable pour pansements'', Paris, 1900. [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5807165s Lire sur Gallica]
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*'' Hypogée du labyrinthe de la nécropole d'Hadrumète'', Constantine, 1903. [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k11723764 Lire sur Gallica]
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*''Les fouilles d'El-Kenissia'', Paris, 1906. [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5806812r Lire sur Gallica]
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*''Le palais souterrain d'Amphitrite à Bulla Regia'', Paris, [1911]. [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5806027f Lire sur Gallica]
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*''Le nord-ouest de la Tunisie, ruines romaines, forêts, montagnes, colonisation'', Tunis, [1912]. [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k940578s Lire sur Gallica]
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*''Les Musulamii'', Tunis, [1920]. [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58056617 Lire sur Gallica]
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*''La beauté des ruines de Carthage'', Paris, 1923. [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k990588b Lire sur Gallica]
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*etc.
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==Sources==
 
==Sources==
 
*[http://archivesenligne.pasdecalais.fr/ark:/64297/57cf6d3cb277325e6bfecae32475ee4e Archives départementales du Pas-de-Calais, acte de naissance de Saint-Omer, 1861, n°321]
 
*[http://archivesenligne.pasdecalais.fr/ark:/64297/57cf6d3cb277325e6bfecae32475ee4e Archives départementales du Pas-de-Calais, acte de naissance de Saint-Omer, 1861, n°321]
 
*[http://www.culture.gouv.fr/LH/LH034/PG/FRDAFAN83_OL0438067v001.htm Dossier de la Légion d'honneur]
 
*[http://www.culture.gouv.fr/LH/LH034/PG/FRDAFAN83_OL0438067v001.htm Dossier de la Légion d'honneur]
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*[http://data.bnf.fr/12982069/louis_carton/ Notice d'autorité de la Bibliothèque nationale de France]
 
*Journal ''La Revue Artésienne'', 15 janvier 1925 (nécrologie) et 29 janvier 1925 (extrait d'un éloge de Pierre Mille, paru dans le journal ''Le Quotidien'')
 
*Journal ''La Revue Artésienne'', 15 janvier 1925 (nécrologie) et 29 janvier 1925 (extrait d'un éloge de Pierre Mille, paru dans le journal ''Le Quotidien'')
  

Version actuelle en date du 14 juin 2017 à 19:05

Louis Carton
Louis Carton

Louis Benjamin Charles Carton est né le 16 juin 1861 à Saint-Omer (24 quai des Tanneurs), fils de Louis Florimond Carton (fabricant de chicorée et de moutarde) et d'Adèle Célestine Lefranc. Il était l'époux de Marie Ernestine Émilienne Thélu. Il est mort le 24 décembre 1924 à Paris, à la suite d'une opération chirurgicale. Il est inhumé à Saint-Omer.

  • Médecin militaire.
  • Installé à Tunis après une carrière militaire, il y entama des recherches archéologiques (site de Carthage) et y découvrit notamment la « Fontaine aux milles amphores », ainsi que soixante-cinq ensembles antiques (théâtres, fontaines, temples, tombeaux, édifices et monuments divers).
  • Membre de sociétés savantes (Académie des Inscriptions et Belles-Lettres ; Académie des sciences d'Outre-Mer ; Association française de psychiatrie ; Comité des travaux historiques et scientifiques ; Société archéologique de Sousse ; Société archéologique du département de Constantine ; Société de géographie d'Alger ; Société des sciences, de l'agriculture et des arts de Lille).
  • Délégué principal du Touring-Club de France.
  • Officier de la Légion d'honneur en qualité de médecin major de première classe, médecin traitant à l'hôpital du Belvédère (Afrique du Nord) (décret du 30 décembre 1918 sur rapport du ministre de la Guerre), il était chevalier de cet ordre depuis le 30 décembre 1901, en qualité de médecin major de deuxième classe au 19e chasseurs.
  • Extrait de l'hommage de l'écrivain Pierre Mille, paru dans le Journal Le Quotidien :

« Il vient de mourir inopinément un des hommes dont l'activité, depuis vingt ans, aura été féconde dans presque tous les domaines : l'art et l'archéologie, la géologie, la prospérité économique de la France et de la Tunisie : Louis Carton. Ce n'était pas un archéologue, ni un savant officiel. Et même, il a dû lutter toute sa vie contre les archéologues et les savants officiels. Cependant, si ce qui reste encore de l'antique Carthage a pu être sauvé, c'est au docteur Carton que l'archéologie en sera redevable ; à lui, et à Édouard Herriot, qui n'était pas alors président du Conseil, mais simple député et dont l'influence, la lucidité, l'intelligence et la haute culture obtinrent du Parlement les crédits nécessaires pour assurer la conservation, non seulement des ruines qu'on peut encore exhumer de la vieille cité punique, mais d'un des plus beaux paysages qui soient au monde.

Le docteur Carton avait le premier conçu le plan de ce sauvetage, Herriot a procuré les moyens de l'exécuter. Il est légitime d'associer les deux noms.

Ils ont eu à lutter d'abord contre les hommes d'affaires, qui ne voyaient dans la colline de Carthage, qu'un terrain vague, sur lequel ils allaient, spéculation avantageuse, élever une espèce de Deauville tunisien. Ces gens-là se moquaient pas mal de l'ombre d'Hamilcar et de celles, plus hypothétiques, de Salammbo et de Matho.

Ils ont eu aussi à lutter contre les services administratifs de la régence. Volontairement ou involontairement complices de ces hommes d'affaires, qui déclaraient qu'il n'y avait rien du tout à retrouver d'intéressant de la cité punique. Déjà, le lotissement était commencé, même fort avancé. Pour établir le tracé d'un tramway les ouvriers employaient comme remblais mosaïques et sculptures des vieilles ruines carthaginoises. Le docteur Carton a lutté dix ans contre ce massacre. Il a fini par triompher, grâce à Herriot : « L'État achètera les terrains encore non bâtis de Carthage, il y organisera des fouilles méthodiques. Carton est mort, mais il a vaincu. »

C'est une figure originale et forte que celle de cet homme qui vient de disparaître, encore en pleine vigueur physique et intellectuelle. »

Ses publications

  • Les fouilles de Bulla Regia, Lille, 1890. Lire sur Gallica
  • L'Afrique du nord devant les civilisations anciennes, Lille, 1892. Lire sur Gallica
  • "Lex hadriana" et son commentaire par le "procurator Patroclus", Paris, 1893. Lire sur Gallica
  • De la Khroumirie au Djerid, récit de voyage en Tunisie : conférence faite devant les Sociétés de géographie de Lille, Tourcoing, Cambrai, Saint-Omer, Douai, Douai, 1894. Lire sur Gallica
  • Une ascension mouvementée au Vésuve, Lille, 1900. Lire sur Gallica
  • Cuvette à pansement de fortune faite à l'aide du tissu imperméable pour pansements, Paris, 1900. Lire sur Gallica
  • Hypogée du labyrinthe de la nécropole d'Hadrumète, Constantine, 1903. Lire sur Gallica
  • Les fouilles d'El-Kenissia, Paris, 1906. Lire sur Gallica
  • Le palais souterrain d'Amphitrite à Bulla Regia, Paris, [1911]. Lire sur Gallica
  • Le nord-ouest de la Tunisie, ruines romaines, forêts, montagnes, colonisation, Tunis, [1912]. Lire sur Gallica
  • Les Musulamii, Tunis, [1920]. Lire sur Gallica
  • La beauté des ruines de Carthage, Paris, 1923. Lire sur Gallica
  • etc.


Sources