Lumbres

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Lumbres
Administration
Arrondissement de Saint-Omer
Canton Canton de Lumbres
Code Insee 62534
Code postal 62380
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Lumbres
Statistiques
Population 3 720   hab.
Superficie 9,9 km2 
Densité 375,8  hab. par km2 
Autres
Site web Site officiel


Le marché
Le marché

Territoire

Toponymie

  • Formes anciennes du nom de la commune [1] : Laurentia, 1040 (chartes de Saint-Bertin, n° 90), Lumerez, 1183 (chronicon Andrense, p.  818 b), Lumera, 1189 (chartes de Saint-Bertin, n° 365), Lumbres, 1220 (chartes de Saint-Bertin, n° 586), Lumers, 1227 (chartes de Saint-Bertin, n° 709), Lumeres, 1228 (Du Chesne, mon de Guînes, preuves, p.  275), Lunbres, 1238 (Gaignières, t. II, p.  15), Laurentia sive Lumbræ, vers 1512 (Tassart, pouillé, folio 212 recto) [2].
  • Les bois : Bois d'Acquembronne, Bois du Bac, Le Bois de Labye, Le Bois de Samettes, Le Bois de Senesart.

Cadre administratif en 1789

Lumbres, en 1789, faisait partie du bailliage de Saint-Omer et suivait la coutume d'Artois. Son église paroissiale, d'abord diocèse de Thérouanne, puis de Boulogne, doyenné de Bléquin, était consacrée à saint Sulpice et avait Setques pour secours ; l'évêque de Saint-Omer conférait la cure [3].

Géographie

Cours d'eau traversant la commune : le Bléquin.

Histoire

Les origines de Lumbres, jusqu'à l'an mil

  • Les recherches menées depuis la fin du XIXe siècle par trois générations de préhistoriens (Auguste Collet, Georges Pontier, Dom Prévost, Jacques Lefebvre) ont démontré que la Vallée de l’Aa et la région de Lumbres ont connu une présence humaine depuis les temps les plus lointains du paléolithique, époque des chasseurs nomades. Le paléolithique ancien (Acheuléen ancien, autrefois Abbevillien) a livré des traces à Elnes. L’Acheuléen moyen et final offre de nombreux sites. Pendant la dernière glaciation, le Nord de la France est livré à la toundra parcourue de temps à autres par des chasseurs de rennes et de mammouths : quelques sites ont été également découverts dont le plus célèbre est celui d’Hallines.
  • C’est avec l’époque néolithique que l’on perçoit les premières traces d’occupation durable et de mise en valeur à Lumbres. Le site de la Montagne a été occupé une première fois vers 3500 avt J.-C. par des chasseurs-éleveurs, exploitant éventuellement une carrière de silex. Ils utilisent de la céramique et sont tributaires de quelques courants d’échange avec la vallée de la Haute-Lys et même le littoral. Le site est de nouveau occupé quelques siècles plus tard. Des fouilles ont livré un cimetière autour d’un monument bien énigmatique. Divers lieux de Lumbres, comme l’Estillard, ont également fourni du matériel néolithique, ce qui semble traduire un espace relativement bien occupé.
  • La période protohistorique (Âge du bronze : 1800-700 avt J.-C. et Âge du fer : 700-0 avt J.-C.) n’a livré que peu d’éléments. Les observations menées lors des travaux de la rocade ont permis de déceler quelques tessons datant probablement de l’Âge du bronze. À la fin du Ier millénaire avt J.-C., l’ouest de l’actuel département du Pas-de-Calais est occupé par un peuple gaulois, les Morins, et quelques noms de lieux, dont probablement Lumbres, datent de cette époque. On peut peut-être rattacher à ces Morins la découverte étrange de crânes de la Brudagne et plus sûrement trois statères d’or datés de la fin du Ier siècle avt J.-C..
  • À l’époque gallo-romaine (Ier-IVe siècles), le site de Lumbres est occupé durablement. On peut supposer que le territoire est organisé dans le cadre d’un cadastre régulier, dans lequel se place un habitat plutôt dispersé dont le plus important se situe au niveau de la Brudagne. Les communications sont facilitées par un réseau viaire secondaire, aligné sur la cadastration et relié fort probablement au réseau de voies romaines, dont la plus proche, la Leulène, traverse l’Aa au gué d’Esquerdes. La découverte de monnaies, de céramique, d’objets en bronze, atteste l’importance à la fois de courants d’échanges et d’une romanisation certaine... Le nom de Laurentia qui fut aussi celui de Lumbres peut dater de cette période.
  • Pendant le Haut-Moyen-Âge (IVe-Xe siècles), la Morinie connaît le poids des invasions et une germanisation certaine de sa population. À Lumbres même, l’occupation humaine perdure, peut-être dans les mêmes espaces comme l’attestent, d’une part la présence d’un cimetière mérovingien, d’autre part le maintien d’un espace agraire fondé sur la cadastration antique. Quelques innovations semblent cependant marquer la fin de la période, à l’époque carolingienne. L’habitat a pu se regrouper au sein d’une structure ovalaire, bien marquée dans le paysage actuel du centre de la commune, à partir duquel rayonnent quelques itinéraires essentiels (Chemins de Paris, d’Elnes), mais aussi une extension possible de la surface agricole.

Le Moyen-Age (XIe-XVe siècles)

  • Le paysage lumbrois, tel que nous pouvons le connaître aujourd’hui, se fixe dans ses grandes lignes durant les beaux siècles du Moyen-Âge (Xe-XIVe siècles). Des générations obscures de paysans, de plus en plus nombreux, étendent la surface agricole par d’importants défrichements qui s’en prennent particulièrement aux forêts qui encadraient Lumbres vers le nord et l’ouest. Les marais de l’Aa sont également mis en valeur. L’habitat central tend à se regrouper autour de l’église et du château, bâtis à la limite extérieure de la structure ovalaire du Haut-Moyen-Âge. Le Val de Lumbres, Acquembronne, probablement Samettes, représentent des habitats intercalaires, liés à la croissance démographique de l’époque.
  • La société lumbroise est dominée, durant les beaux siècles du Moyen-Âge, par des guerriers, unis entre eux par des liens féodo-vassaliques. Le château suppose l’existence d’une famille noble locale, attestée par les documents d’époque. Néanmoins, cette famille semble vassale des sires de Seninghem, importants dans le champ politique de l’époque. La documentation permet d’entrevoir l’existence de quelques lignages vassaux, parmi lesquels on rencontre des familles d’Acquembronne et de Samettes. Le fief de Lumbres s’inscrit dès le XIIIe siècle, au sein d’une pyramide féodale qui l’insère dans le comté d’Artois, apanage royal...
  • Durant les beaux siècles du Moyen-Âge, Lumbres devient une paroisse qui s’inscrit dans le cadre d’une chrétienté profondément vécue. Si les origines du christianisme à Lumbres restent mal connues, la paroisse est mentionnée depuis le début du XIe siècle. Une église, construite au XIIe siècle, dans le style roman, en est le symbole et le centre... La présence de l’Église est renforcée par l’emprise de divers établissements religieux : le chapitre de Saint Omer reçoit au XIe siècle le patronage de la paroisse. Dans les derniers siècles du Moyen-Âge, les moniales d’Étrun disposaient de biens à Lumbres et semblent y avoir installé un prieuré.

Lumbres du XVe siècle à la Révolution

  • Lumbres, aux marges de l’Artois, se situe, entre le XVe et le XVIIe siècle, à proximité d’une frontière disputée : la Guerre de Cent Ans ouvre le temps des grandes guerres qui vont déchirer le pays. La prise de Calais par les Anglais en 1347 place la région proche en position délicate. Dès le XVe siècle, les rivalités entre les rois de France et les ducs de Bourgogne, dont les successeurs sont les rois d’Espagne, provoquent une situation de guerre endémique, dont l’Artois représente un enjeu capital. La localité est ravagée en 1596 et aussi sûrement pendant la guerre de Trente Ans (1635-1659). La situation s’améliore quand l’Artois réservé revient à la France en 1678, et Lumbres jouira d’une période de paix durable après la guerre de 1710.
  • Le cadre seigneurial reste une donnée essentielle pour les siècles de l’Ancien Régime, mais la situation féodo-seigneuriale, héritée de l’époque médiévale, paraît particulièrement complexe. Les seigneuries de Lumbres dépendent supérieurement des comtés de Seninghem et de Fauquembergues. La seigneurie principale est liée à celle d’Elnes, aux mains des Du Bois, des Fiennes, enfin des Sandelin. Une autre seigneurie de Lumbres en partie apparaît dans la documentation, qu’il faut bien distinguer de celle de Samettes. De très nombreux fiefs, plus ou moins importants, apparaissent : Acquembronne, La Viesville, La Rahaude, Campagne-Campagnette, Hincquevaut, Tencques, Le Personat de Lumbres, Bois du Fay, La Motte, Ribreux, Cunchy, etc.
  • Le cadre paroissial reste la seule structure stable qui peut prétendre encadrer la population dans sa totalité. Lumbres est depuis 1559 rattaché au doyenné de Bléquin. Cette paroisse est placée sous la patronage du Chapitre de Saint-Omer, qui nomme à la cure et perçoit la majeure partie de la dîme du terroir. L’église, du XIIe siècle, et le cimetière, restent le centre de la vie paroissiale et la documentation permet de saisir, pour les XVIIe et XVIIIe siècles, la liste des curés et des vicaires. La grande affaire cependant est bien la construction d’un presbytère, qui sera la grande préoccupation du XVIIIe siècle.
  • Les Centièmes de 1569 nous livrent un état de la société lumbroise : la terre, pour pratiquement 60% du terroir, est aux mains de la Noblesse et de l’Église qui possèdent de vastes domaines mis en fermage. Une soixantaine de Lumbrois possèdent donc 40% du sol. La société paysanne, soumise dans son ensemble au poids de la rente foncière et seigneuriale, reste cependant inégalitaire. Elle est dominée par une dizaine de familles de laboureurs propriétaires ou fermiers (de la Croeuse, Marcotte, Le Vert, Capelle, Attaignant).
  • La croissance démographique marque déjà le XVIIIe siècle si l’on en croit les quelques chiffres que nous possédons. Lumbres a pu passer de 300 à 500 habitants sur le siècle. Cette croissance s’inscrit dans un régime démographique encore largement d’Ancien Régime : la natalité reste élevée, mais la mortalité semble reculer sur le siècle, du fait du recul des grandes crises - après celle, terrible, de 1710 -, encore que le siècle connaît encore quelques fortes mortalités. À souligner que la population pratique encore une large endogamie, au plan du mariage : sur le siècle, près de 90% des Lumbrois convolent ou dans la paroisse ou dans les paroisses limitrophes.
  • La société lumbroise de la fin du XVIIIe siècle nous est relativement bien connue grâce aux rôles fiscaux que sont les Vingtièmes et les Centièmes. Ce qu’il en ressort, c’est que cette société subit plus lourdement qu’en 1569 le poids de la rente foncière (droits seigneuriaux, dîmes, propriété noble , ecclésiastique et bourgeoise). Les Lumbrois ne possèdent que le tiers de leur terroir. La société locale est d’ailleurs très inégalitaire : elle est dominée par quelques riches propriétaires et fermiers dont la puissance semble s’être renforcée, tandis que le groupe des petits laboureurs-ménagers-artisans se fragilise et que mes micro-propriétaires deviennent plus nombreux sous le poids de la pression démographique. À la veille de la Révolution, la société lumbroise semble souffrir d’un grave déséquilibre.

Du village à la ville (1789-1914)

  • Lumbres paraît connaître une révolution relativement calme. Le pouvoir des notables est assuré à la tête de la commune lors des élections de 1790, et les Lumbrois ne participent que pour une part minime dans l’acquisition des biens nationaux relativement importants mis en vente, les transferts profitant surtout à la bourgeoisie de Saint-Omer. La chrétienté lumbroise subit de plein fouet le choc des événements, et la paroisse semble manifester une certaine tiédeur, à en croire les rapports du clergé réfractaire. Lumbres, rattaché au canton d’Esquerdes en 1790, devient le chef-lieu d’un canton de trente-cinq communes par le fait de la réforme consulaire de l’an IX (1800). L’époque napoléonienne amène pour la localité les débuts de l’industrialisation. Lumbres entame alors sa véritable révolution.
  • L'explosion démographique du XIXe accompagne le passage de la localité du statut de village à celui de ville. De 500 habitants vers 1800, Lumbres passe à près de 2000 habitants en 1914. La croissance, relativement modérée jusqu’en 1872 (1000 habitants), semble s’accélérer par la suite, quand Lumbres devient carrefour ferroviaire et se lance dans l’aventure de l’industrialisation. À vrai dire, le surplus démographique s’explique pour les trois quarts par un excédent naturel très net : la natalité reste le long du siècle supérieure à 30 pour 1000 tandis que la mortalité tend à baisser. Le solde migratoire n’intervient que pour un quart dans la croissance : il est particulièrement important de 1870 à 1890 et après 1900.
  • L'explosion démographique du XIXe accompagne le passage de la localité du statut de village à celui de ville. De 500 habitants vers 1800, passe à près de 2000 habitants en 1914. La croissance, relativement modérée jusqu’en 1872 (1000 habitants), semble s’accélérer par la suite, quand Lumbres devient carrefour ferroviaire et se lance dans l’aventure de l’industrialisation. À vrai dire, le surplus démographique s’explique pour les trois quart par un excédent naturel très net: la natalité reste le long du siècle supérieure à 30 pour 1000 tandis que la mortalité tend à baisser. Le solde migratoire n’intervient que pour un quart dans la croissance : il est particulièrement important de 1870 à 1890 et après 1900.
  • La croissance démographique a bien entendu provoqué une urbanisation conséquente de l’espace lumbrois. Le tissu bâti s’étend et se densifie, se restructure. Le centre semble se déplacer dès le second Empire, avec la construction d’une nouvelle église et l’aménagement de la grand place. Les rues amenant au centre (rue de Samettes, rue d’Acquembronne, rue d’Acquin) se remplissent de maisons, tout comme la route nationale. Après 1874, la construction de la gare provoque une extension de l’habitat dans cette direction, et déjà vers Elnes (rue d’Elnes), où siège une papeterie et le long de la voie de chemin de fer, vers la nouvelle cimenterie. Enfin, Lumbres possède deux écarts, Le Val où l’agriculture constitue l’activité reine, et Liauwette, qui s’aligne le long de la route nationale.
  • Au XIXe siècle, Lumbres devient un noeud de communications non négligeable, pour le nord du Haut-Pays. Il hérite de la route royale réalisée vers 1770 (route royale, impériale, nationale, selon les moments) sur laquelle s’articule, après 1840, de nombreux chemins de grande communication de mieux en mieux aménagés. Mais c’est le chemin de fer qui renforce sa vocation de carrefour, quand s’ouvre en 1874, la voie de Boulogne à Saint-Omer, et en 1882 la voie d’intérêt local d’Anvin à Calais. Le quartier de la gare s’anime alors.
  • L’agriculture reste pendant la première partie du XIXe siècle une des activités essentielles de Lumbres. Elle est orientée vers la production de céréales, mais des progrès très nets se manifestent après 1850, avec l’amélioration de l’outillage (début de la mécanisation), la variété et la spécialisation des productions (les céréales certes, mais une place plus importante pour l’élevage), une plus large place pour la commercialisation des produits. L’essor démographique s’accompagne d’un développement obligé du commerce et des échanges. Lumbres, chef-lieu de canton, devient aussi siège d’un marché et même d’une foire, tandis que le monde de la boutique se peuple, offrant aux Lumbrois un large éventail de produits industriels et artisanaux.
  • La poussée industrielle est manifeste tout au long du siècle. Sous le Premier Empire, l’industrie digne de ce nom se limite à la brasserie, mais deux papeteries sont fondées, l’une en 1826, la seconde en 1842, participant à l’essor de la Vallée et fournissant de très nombreux emplois. L’autre grande activité, fondée en 1884, est la cimenterie qui ira en se développant avec la croissance du marché du bâtiment. Enfin, l’agro-alimentaire (brasseries, meuniers) se maintient tout au long du siècle, tandis que disparaît l’industrie textile. A la veille de 1914, apparaissent les activités liées à la seconde révolution industrielle, avec une usine de production électrique.
  • Les croissances industrielle et démographique ont changé en profondeur la société lumbroise : de rurale et largement paysanne qu’elle était au début du siècle, elle devient ouvrière à la veille de 1914 (60% d’ouvriers en 1911). Cette société ouvrière, largement mobile et différenciée, ne renie pas ses origines rurales, mais acquiert progressivement une conscience de classe qui se traduit à la veille de la guerre par l’apparition du syndicalisme. Les classes moyennes progressent également, par la croissance du nombre d’artisans, de commerçants et d’employés de la fonction publique. Par contre, tendent à disparaître les “mendiants”, signe d’un recul certain de la misère, mais la pauvreté caractérise cependant encore la plus large partie de la société lumbroise.
  • Lumbres s’éveille progressivement à la politique avec le XIXe siècle. Si, sous l’Empire et la Monarchie Censitaire (1815-1848), la politique est le fait de quelques notables, le suffrage universel, dès 1848, donne la parole à l’ensemble des Lumbrois. Ceux-ci se révèlent majoritairement bonapartistes, mais savent éventuellement nuancer leur vote. L'idée républicaine et démocratique fait rapidement des progrès. Les Lumbrois votent d’ailleurs à gauche dès le début des années quatre-vingt, mais jusqu’en 1914, l’opinion est très divisée, s’organisant en deux grandes tendances qui se partagent le pouvoir. Aux maires républicains, Macaux et Bronquart, répondent les maires conservateurs Decroix et De Chambure. Mais il n’en reste pas moins qu’à la veille de la guerre, Lumbres est devenue une cité ardemment républicaine.
  • Avec le Concordat de 1802, renaît la vie paroissiale. Le chef-lieu de canton est aussi doyenné et les prêtres qui se succèdent à sa tête recevront à maintes reprises les honneurs ecclésiastiques (titre de chanoines). Leurs préoccupations sont d’affirmer une vie chrétienne, de restaurer un paysage religieux, dont le plus grand moment sera la construction d’une nouvelle église, en style néogothique, aux plus belles heures du triomphalisme catholique du Second Empire, de satisfaire aux nouvelles formes de piété (culte marial), de lutter difficilement contre la sécularisation de la société, promue par la République, par la fondation d’une école libre. La chrétienté lumbroise de 1914, pour vivace qu’elle peut encore paraître, n’en est pas moins atteinte dans ses fondements.
  • La vie culturelle se développe avec le siècle. Elle est favorisée tout d’abord par le développement de l’école, qui apparaît de plus en plus comme un des vecteurs du progrès. Lumbres est doté, au-delà de ses écoles primaires, d’un enseignement secondaire dès avant 1914. La vie culturelle, ce sont aussi quelques associations à caractère populaire, comme la création d’une harmonie, à la fin du XIXe siècle. Enfin, le XIXe siècle est le siècle de l’histoire et des sciences. La commune devient, avec le Docteur Georges Pontier, un des hauts lieux de la préhistoire du Pas-de-Calais. L’histoire de la commune est dès lors mieux connue grâce à l’abbé Auguste Collet, curé de Wavrans-sur-l'Aa qui s’est intéressé principalement à l’histoire du Moyen-Âge, de l’Ancien Régime et de la période révolutionnaire.
  • Le Lumbres de l’avant-guerre est profondément renouvelé : c’est celui d’une cité en expansion, ce qui se traduit par la variété de ses équipements, mais aussi par l’importance de la surface bâtie. L’habitat s’est également profondément modernisé - du moins, à l’aune de l’époque. La brique et la tuile sont de plus en plus présentes, remplaçant le chaume et le torchis. Enfin, un véritable souci d’urbanisme est manifesté à travers les édifices publics.

Guerres et crises (1914-1945)

  • La guerre 1914-1918 frappe au cœur la population lumbroise. Les hommes jeunes sont mobilisés en août 1914 ; les circonstances de la bataille placent Lumbres, dès septembre, dans la zone des armées, et plus particulièrement des armées britanniques dont la présence se renforce de mois en mois. La population, au fil des années, s’enfonce dans la guerre totale : l’économie, les esprits sont mobilisés, avant qu’on instaure à compter de 1916 des réglementations plus strictes. Avec 1918, la guerre se rapproche et les Britanniques installent un centre d’évacuation et un hôpital. Le bilan de la guerre est atroce: plus de soixante Lumbrois sont tombés au Champ d’Honneur, perte qui explique le désarroi psychologique de la société au lendemain du conflit.
  • Après la guerre 1914-1918, la croissance démographique se poursuit sans problème, à peine ralentie par les effets néfastes du conflit. La population gagne sept cents habitants de 1911 à 1936 et atteint à la veille de la Seconde Guerre mondiale 2500 habitants. La commune se révèle relativement attractive.
  • Les grandes tendances de l’évolution économique du XIXe siècle se renforcent entre les deux guerres. Lumbres reste une ville industrielle, dominée par la papeterie et la cimenterie. Les activités de service s’étoffent cependant: la localité joue pleinement sa fonction de carrefour ferroviaire, et l’artisanat et le commerce progressent notablement. Le marché prend de plus en plus d’importance; le commerce se diversifie davantage et pointent de nouvelles activités à caractère plus culturel (spectacles). Enfin, le rôle de chef-lieu de canton permet l’existence d’une fonction publique digne de ce nom et de quelques professions libérales.
  • Lumbres est dès lors une cité ouvrière en voie d’accomplissement. Les progrès du syndicalisme sont nets, notamment dans la papeterie qui connaît ses premières grandes grèves, parfois assez dures, couronnées de plus ou moins de succès. L’émergence de ce sentiment de classe a certainement favorisé le progrès du socialisme dans la commune, conforté peut-être par la croissance du petit monde employés, liée à la diversification des activités économiques. Les classes moyennes sont relativement diversifiés et leur poids numérique augmente.. Elles sont liées au développement des activités des services, tant publics que privés. Mais les notables (industriels, professions juridiques) jouent encore un rôle important dans la société, tant au plan économique, bien sûr, que politique.
  • L'Entre-deux-Guerres se caractérise, à Lumbres, par la progression constante du socialisme, qui s’affirme nettement à la veille de la guerre. Le désarroi psychologique de l’opinion aux lendemains de la Grande Guerre se traduit par de une incertitude politique indéniable. La municipalité républicaine de 1919 passe à droite en 1925 (Canonne, maire). Cependant, des reclassements sont déjà en cours, marquée par une radicalisation certaine, liée en grande partie par l’émergence d’un parti socialiste (SFIO), particulièrement actif dans la commune et qui triomphe généralement aux élections législatives dès 1928. Cependant, il faut attendre 1935 pour que la SFIO gagne la mairie, succès confortée en 1937 par les élections du maire Leriche et de Bernard Chochoy aux départementales (conseil d’arrondissement et conseil général)
  • La chrétienté lumbroise, dominée par le doyen Lavoisier, est toujours présente dans les années vingt et trente. Elle semble cependant sur la défensive, devant la radicalisation, à gauche, de l’opinion lumbroise, mais elle n’hésite pas à intervenir dans le débat politique. L’école républicaine poursuit sur sa lancée, et le niveau scolaire de la population lumbroise s’accroît. La vie associative s’enrichit de nouvelles créations, surtout sportives (pêche à la ligne, colombophilie, football, tir à l’arc) et commémoratives (Anciens Combattants).. L’abbé Collet et le Docteur Georges Pontier poursuivent leurs travaux historiques (découverte de la "Vénus" de Lumbres, auxquels s’associent éventuellement l’abbé Delamotte (la Chapelle d’Acquembronne,) et Marie-Louise Labitte.
  • La Seconde Guerre mondiale sera beaucoup plus dure pour la population lumbroise que la précédente. L’invasion est marquée, dans la localité, par les combats du 22 mai, qui ouvrent une longue période d’occupation. La présence allemande est pendant plus de quatre années, relativement lourde (dépôt de la Kriegsmarine, cantonnements chez l’habitant) et suscite réquisitions de toutes sortes (production économique, main d’oeuvre, etc..)...Le régime de Vichy impose également sa marque, notamment en 1941, quand il destitue la municipalité socialiste de Jules Leriche et le conseiller général, Bernard CHOCHOY. Enfin, Lumbres subit pendant l’été 1944 quelques bombardements, notamment celui du 8 août et du 1er septembre.
  • Face aux rigueurs de l’Occupation, la population lumbroise réagit précocement. Dès l’été 1940, une véritable résistance réflexe émerge (petits sabotages, aide aux soldats alliés). Un groupe de résistance, animé par Me François Havet, s’organise en 1941 : il s’affilie bientôt au réseau Pat O’leary, puis au réseau Cohors-Asturies et au mouvement O.C.M., diversifiant ainsi ses activités. Il subit cependant les effets d’une répression de plus en plus active et est décimé fin 1943. La Résistance, reconstruite au printemps de 1944, accompagne la libération du pays, pendant l’été chaud et les combats de septembre 1944, quand s’approche l’armée canadienne. La Résistance triomphante restaure dans sa légalité la municipalité élue en 1935 et qui avait été écartée par le régime de Vichy.

Lumbres depuis 1945

  • Le Lumbres de l'après-guerre est marqué de la forte empreinte de Bernard Chochoy (1908-1981). Conseiller général dès 1937, parlementaire depuis 1946, ministre en 1956, il est avant tout le maire de Lumbres de 1947 quand il succède à Jules Leriche à sa mort. Son action au niveau local fut considérable : elle a contribué au développement de la ville de Lumbres. Une politique ambitieuse de logements a été menée qui explique la croissance démographique de la cité entre 1945 et 1982 : la ville passe de 2600 à 4100 habitants.
  • Le souci de pourvoir aux équipements collectifs élémentaires est constant (adduction d'eau, viabilisation, etc..). Des écoles ont été agrandies et l'enseignement secondaire a été développé : le cours complémentaire est devenu CES et l'enseignement technique apparaît comme une priorité. L'action sociale a également été importante: soutien aux associations locales, intérêt pour le développement du sport, sollicitude envers les personnes âgées (Lumbres devient un modèle du genre). Sous Bernard Chochoy, Lumbres confirme sa situation de bastion socialiste à travers toutes les élections de la période, même dans les scrutins délicats pour la gauche, notamment au début de la Ve République. Le temps de Bernard Chochoy est aussi celui des Trente Glorieuses. Sans doute le chemin de fer disparaît-il dans les années cinquante, mais l'industrie demeure et règne, autour de sa cimenterie, de ses papeteries et de ses entreprises artisanales qui profitent de l'essor démographique pour s'implanter et se développer. Ces activités permettent le maintien d'une société ouvrière majoritaire, au moins jusque dans les années soixante.
  • Après 1980, Lumbres est entré dans une période de fortes mutations. La ville n'a subi que partiellement les effets de la désindustrialisation. Les grosses entreprises (SICAL, Ciments d'Origny) ont connu de puissantes mutations. L'artisanat reste actif, mais ce qui marque essentiellement, ici comme ailleurs, c'est la poussée des services. Le tourisme devient aussi facteur à part entière du développement économique (fleurissement intelligent de la commune, chemin de fer touristique, etc...). L'intégration dans la région s'améliore grâce à la proximité de l'autoroute A 26 et l'aménagement de la Nationale 42. Enfin, Lumbres, fier de son originalité, s'insère davantage dans des structures locales d'aménagement et de développement (Haut-Pays d'Artois de 1971 à 1985, Pays de l'Audomarois encore et toujours en devenir, sans oublier la Communauté de Communes).
  • Cette évolution s'est accompagnée de fortes mutations sociales. Sans doute, la précarité a-t-elle augmenté, mais l'essentiel reste la tertiarisation de la société (croissance des classes moyennes) et le poids de plus en plus important des migrants-alternants. Ce changement n'a pas empêché le développement et la diversification d'une vie associative (46 associations), ouverte à des préoccupation nouvelles (sports nouveaux, écologie, culture, défense du patrimoine, tourisme, loisirs, etc...), fondement de la sociabilité et de la fierté lumbroises. Mais la tradition ouvrière reste ici fondamentale, si bien que l'héritage de Bernard Chochoy a été préservé. Les municipalités s'inspirent toujours de son exemple, notamment en matière de politique sociale, de logement et d'aménagement. Le bastion socialiste, en dépit des vicissitudes des années quatre-vingt-dix ; s'est maintenu dans toute sa puissance, comme le révèle la carrière de Jean-Claude Leroy.

Patrimoine

Patrimoine religieux

  • Église paroissiale Saint-Sulpice
  • Chapelle au Sacré Cœur
  • Chapelle Notre-Dame de Bon Secours

Patrimoine éducatif

  • École maternelle publique Marie Curie
  • École maternelle publique Suzanne Lacore
  • École primaire privée Notre Dame
  • École primaire publique Jules Guesde
  • Collège Albert Camus
  • Collège Notre-Dame
  • Lycée professionnel Bernard Chochoy

Patrimoine économique

  • Moulin à papier Gardien, puis usine à papier et cartonnerie Verschave, puis Canonne Verschave
  • Cimenterie Goidin et Cie, puis société la Desvroise, puis société anonyme des ciments d'Origny
  • Moulin à huile puis à farine Martel, puis usine génératrice d'énergie Hénon, puis scierie Foulon
  • Usine à papier Hubert Gardien, puis Avot fils et Cie, puis Papeteries de Lumbres, puis cartonnerie et usine de matières plastiques Sical, puis Rossmann
  • Moulin à farine Lardeur Breton, puis Hennuyer Lellièvre, puis Dausque, puis Dausque Payelle, puis Dausque Edmond, puis minoterie Leleu Macaine, puis Delattre, puis Tartare, puis Fatoux
  • Moulin à farine Coayllet, puis moulin à farine et à huile Fasquelle, puis moulin à farine Sagard puis Caux, puis Cadart, puis Leclercq, puis Clipet, puis Delengaine, puis Feuillet, puis Bossu

Patrimoine commémoratif

  • Le monument aux morts
  • Lumbres Communal Cemetery (carré militaire britannique)
  • Stèle au lieudit Le Moulin Fatout, élevé par la ville pour le cinquantième anniversaire de la Libération en hommage aux Forces Françaises Libres et à ses aviateurs.
  • Plaque du café Bléquin. Également apposée pour le cinquantième anniversaire de la Libération, cette plaque, qui se trouve sur le mur de l'école maternelle Suzanne Lacore, rappelle l'existence d'un haut lieu de la résistance du canton.

Vie quotidienne

Associations d'hier et d'aujourd'hui

Des hommes et des femmes

Démographie

Évolution démographique (Sources : Cassini[4] et INSEE[5])
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
484 510 533 685 802 863 908 928 941 918
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
921 928 967 1 036 1 139 1 374 1 349 1 382 1 428 1 568
1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
1 833 2 031 2 223 2 395 2 552 2 646 2 686 3 207 3 599 3 803
1982 1990 1999 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
4 107 3 944 3 873 3 744
De 1962 à 1999 : Population sans doubles comptes. Depuis 2006 : Population municipale.


Élections municipales

Les maires

Liste des maires successifs[6]
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2008 en cours Joëlle Delrue PS  
mars 2001 mars 2008 Jean-Pierre Decobert PS  
20 mars 1989 mars 2001 Jean-Claude Leroy PS  
1981 mars 1989 Jean-Claude Quenon PS  
1947 1981 Bernard Chochoy PS  
1944 1947 Henri Leriche Radical  
1941 1944 Auguste Avot Pétainiste  
1935 1941 Henri Leriche Radical  
1925 1935 Jean Canonne    
1922 1925 Oscar Neveu    
1920 1922 Georges Husson    
1919 1920 Jean-Baptiste Picquet    
1906 1919 Henri Broncquart    
1900 1906 Édouard de Chambure    
1892 1900 Henri Broncquart    
1888 1892 Louis Rougier    
1884 1888 Augustin Joseph Decroix    
1878 1884 Jean-Baptiste Macaux    
1865 1878 Augustin Joseph Decroix    
1855 1865 Paul de France de Hélican    
1846 1855 Norbert Deherly    
1837 1846 Louis Marie Cocquerel    
1836 1837 Jules Marteau    
1835 1836 Pierre Cadart    
1831 1835 Jacques Courbot    
1830 1831 Charles Louis Blot Bellanger    
1826 1830 Charles Fasquelle    
1826 1826 Charles André Quéval    
1819 1826 Pierre Joseph Dupont    
1816 1819 Pierre Courbois    
1810 1816 Jean-Baptiste Zunequin    
1809 1810 Liévin Zunequin    
1800 1809 Charles Joseph Fasquelle    
1799 1799 Sulpice Quéval   Agent municipal
1799 1799 Pierre Lardeur   Agent municipal
1797 1799 Martin Zunequin   Agent municipal
1795 1797 Clément Dausque   Agent municipal
1792 1795 Charles Joseph Fasquelle    
1790 1792 Philippe Henuyer    
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Les adjoints au maire

  • 1953 [7] : François Cousin, Ferdinand Hermant, Robert Dufour.
  • 1959 [8] : François Cousin, Robert Dufour.
  • 1971 [9] : Robert Dufour, Casimir Gressier.
  • 1983 [10] : Jean-Claude Leroy, Michel Rammault, Pierre Duvivier, Roger Pillon, Jean-Pierre Decobert, Daniel Bruge.
  • 2008 [11] : Thierry Coulombel.

Les religieux

Liste[12]

Les natifs de Lumbres décorés de la Légion d'Honneur

Galerie photo

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Notes et liens

Bibliographie

  • Goidin, Note sur la construction d'une usine de ciment Portland à Lumbres, Saint-Omer : Impr. d'Homont, 1883, 4 pages.
  • Abbé Collet, Le presbytère de Lumbres (1722-1752), extrait du bulletin historique de la Société des antiquaires de la Morinie, 181e et 182e, Saint-Omer : H. d'Homont, 1897, 36 pages.
  • Abbé Collet, Notice sur deux cimetières de l'époque franque découverts à Cormettes et Lumbres, Calais : Impr. des Orphelins, 1901, 77 pages.
  • Georges Delamotte, La chapelle castrale d'Acquembronne en Lumbres (extrait des mémoires de la commission départementale des Monuments historiques du Pas-de-Calais), Arras : Repessé, Cassel et Cie, 1909, 6 pages.
  • Abbé Collet, Un atelier néolithique à Lumbres, Boulogne-sur-Mer : Impr. G. Hamain, 1910, 13 pages.
  • Abbé Collet, Les origines préhistoriques de Elnes, Lumbres et Wavrans-sur-l'Aa, Boulogne-sur-Mer : Impr. G. Hamain, 1911, 19 pages.
  • Abbé Collet, Elnes, Lumbres et Wavrans-sur-l'Aa à l'époque féodale, Boulogne-sur-Mer : Impr. G. Hamain, 1912, 30 pages.
  • Abbé Collet, Hache polie en silex trouvée à Lumbres, Boulogne-sur-Mer : Impr. G. Hamain, 1912, 13 pages.
  • G. Pontier, Étude sur le mammouth de l'Aa (extrait du Bulletin de la Société préhistorique française, séance du 27 nov. 1913), Le Mans : impr. Masmayer, 19136, 26 pages.
  • Abbé Collet, Histoire de Lumbres, Elnes et Wavrans-sur-l'Aa, Boulogne-sur-Mer : impr. Debusschère-Battez, 1923, 84 pages.
  • Jean-Pierre Roger, « Statistique des moulins de 1809 : cantons de Fauquembergues et de Lumbres », dans Bulletin historique du Haut-Pays, n °8, 1975.
  • René Delahaye, Jean-Luc Hochart, Paul Thomas, « Galeries souterraines dans le canton de Lumbres », dans Bulletin historique du Haut-Pays tome II ; n° 16, pages 307-310.
  • René Lesage, Jacques Tricot, « À propos de l'historique d'Élie Hanne et documents relatifs à l'enseignement primaire dans la région de Lumbres », dans Bulletin historique du Haut-Pays tome II ; n° 16, 1978, pages 345-350.
  • Roland Dussaussoy, « Lois usuelles et usages locaux en 1855 et 1955 dans les cantons de Lumbres et Fauquembergues », dans Bulletin historique du Haut-Pays, tome III ; n° 19, 1980, pages 161-164.
  • Fernand Lhermitte, « Contribution à l'histoire de la Résistance dans le Haut-Pays : historique du secteur OCM/BOA de Lumbres, 1940-1944 », dans Bulletin historique du Haut-Pays, tome III ; n° 19, 1980, pages 170-174, 189.
  • Roland Dussaussoy, « Benoît et Ernest Hansse, menuisiers à Lumbres (1905-1908) », dans Bulletin historique du Haut-Pays, tome IV ; n° 21, 1981, pages 56-59.
  • Raymond Dufay, « Prise d'otages à Lumbres le 2 août 1940 », dans Bulletin historique du Haut-Pays, tome VII ; n° 30, 1985, pages 235-237.
  • Claude Cocquempot, « Le massacre du 4 septembre 1944 à Lumbres », dans Bulletin historique du Haut-Pays, tome VII ; n° 31-32, 1986, pages 304-305.
  • Raymond Dufay, René Lesage, La Résistance à Lumbres et dans son canton (mai 1940-septembre 1944), Comité d'histoire du Haut-Pays. Études et documents n° 5, 1991, 60 pages.
  • Ludovic Boutin, « La vente des biens nationaux à Lumbres », dans Bulletin historique du Haut-Pays, tome XII. N° 49/50, 1995, pages 56-66.
  • Ludovic Boutin, «  Quelques documents concernant Lumbres au XIXe siècle », dans Bulletin historique du Haut-Pays, n° 55-56, 1998, pages 292-194.
  • René Lesage, Éléonore Massez, Gilles Pouchain, Philippe Queste, Pascal Tillier, Histoire de Lumbres et des Lumbrois, Tome I, Des origines à 1789 : le temps du village, Études et documents n° 22, Comité d'histoire du Haut-Pays, avril 1999.
  • René Lesage, Les soldats de Lumbres dans la Grande Guerre. Parcours de combattants, Fauquembergues : Comité d’histoire du Haut-Pays, 2010, 126 pages.
  • René Lesage, « La prise d'otages de Lumbres en août 1940 », dans Bulletin historique du Haut-Pays, 2017, pages 224-232.
  • Sophie Léger, « Fauquembergues, Fruges, Hucqueliers, Lumbres : les bourgs-centres du Haut-Pays d'Artois et leur patrimoine bâti », dans Les bourgs-centres en milieu rural. Actes du 57e colloque de la Fédération des sociétés savantes du nord de la France. Dimanche 16 octobre 2016 - Fauquembergues, 2017, Comité d'histoire du Haut-Pays, pages 88-112.
  • Michel Champagne, Les Du Wal, de Wizernes et Lumbres, Nord Généalogie, Groupement Généalogique de la Région du Nord, n° 267, 2022, pages 174-184, et n°269, 2023, pages 14-23.
  • Michel Champagne, Les Le Prévost, de Lumbres, Nord Généalogie n° 270, Groupement Généalogique de la Région du Nord, 2023, pages 80-88.

Liens externes

Notes

  1. Présentation de la forme ancienne du nom de la commune : Graphie ancienne, année de la mention, source dans laquelle apparaît la mention.
  2. Auguste comte de Loisne, Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Paris, Imprimerie nationale, 1907 Page 233
  3. Auguste comte de Loisne, Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Paris, Imprimerie nationale, 1907 Page 233
  4. Population avant le recensement de 1962
  5. INSEE : Population depuis le recensement de 1962
  6. http://lumbres.histoirehautpays.com/maires_de_lumbres.htm
  7. Recueil des actes administratifs de la préfecture du Pas-de-Calais. Numéro spécial du 5 août 1953. Tableau nominatif des maires et adjoints du département du Pas-de-Calais élus en 1953.
  8. Recueil des actes administratifs de la préfecture du Pas-de-Calais. Numéro spécial. Tableau nominatif des maires et adjoints du département du Pas-de-Calais élus en 1959.
  9. Recueil des actes administratifs de la préfecture du Pas-de-Calais et Bulletin d'informations administratives. Tableau nominatif des maires et adjoints du département du Pas-de-Calais élus en 1971.
  10. Recueil des actes administratifs de la préfecture du Pas-de-Calais de 1983. Tableau nominatif des maires et adjoints élus suite au renouvellement général des conseils municipaux des 6 et 13 mars 1983.
  11. Recueil des actes administratifs de la préfecture du Pas-de-Calais. Numéro spécial. Tableau nominatif des maires et adjoints du département du Pas-de-Calais élus en 1959.
  12. René Lesage, Éléonore Massez, Gilles Pouchain, Philippe Queste, Pascal Tillier, Histoire de Lumbres et des Lumbrois, Tome I, Des origines à 1789 : le temps du village, Études et documents n° 22, Comité d'histoire du Haut-Pays, avril 1999.