Maurice Sallon

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Maurice Sallon est mort le 1er mai 1944, dans sa soixante-huitième année.

  • Rédacteur en chef du journal le Courrier du Pas-de-Calais, il succéda à Paul Deron au début du conflit de 1914. Sa fonction de directeur intérimaire fut éphémère, car les locaux du Courrier du Pas-de-Calais furent détruit dès octobre 1914 par des obus. Il redevient rédacteur en chef du journal en juin 1940, alors que le titre redémarre après quelques jours d'interruption suite à l'invasion allemande.
  • Il collabora également à divers titres de presse : La République libérale, La Croix, L'Artésien.
  • Courtier de commerce. Président du comité de surveillance de la laiterie de Verton
  • Vice-président de l'association des anciens élèves de l'institution Saint-Joseph d'Arras
  • Membre de l'Académie d'Arras (à compter de juillet 1941 au siège laissé vacant par le pasteur Lestringant). Le président de ladite académie, fit son éloge funèbre au cours de la séance du 12 mai 1944 :

« Il me faut encore aujourd'hui ouvrir notre séance hebdomadaire en évoquant devant vous la mémoire d'un de nos distingués collègues trop tôt disparu. C'est en juillet 1941 que vos suffrages appelèrent Maurice Sallon a siéger parmi nous. S'il fut assidu à nos séances après son élection, depuis de longs mois, il devait s'abstenir d'y venir, la maladie qui l'emporta brusquement lui commandait trop souvent de garder le repos et d'éviter le moindre effort.

Nos bulletins ne porteront que peu de trace de travaux de ce brillant écrivain et homme d'action. Il nous fit une seule communication sur les rapports de la Picardie et de l'Artois. Dès sa jeunesse, sa tournure d'esprit social l'entraîne à se joindre aux disciples d'Albert de Mun. Il fait alors partie de cette phalange de jeunes gens qui rénovèrent le parti libéral et lui apprirent à se pencher sur toutes les questions sociales intéressant la jeunesse et la classe ouvrière. C'est alors qu'il commença à prodiguer son talent d'écrivain dans de multiples articles de presse. Sa culture très étendue, sa mémoire fidèle et précise, son esprit optimiste et prime-sautier donnaient à tout ce qu'il écrivait une allure originale et toute personnelle ; il y ajoutait un grand fond de bon sens, uni à une pénétrante clairvoyance.

Ces qualités le désignèrent à vos suffrages ; nous comptions sur sa collaboration dans les travaux d'érudition qui occupent beaucoup d'entre nous. Il aimait en effet sa petite patrie d'Artois dont il connaissait profondément l'esprit. Bien des détails sur les événements qui s'y sont passés, sur les familles qui y sont attachées, lui étaient connus. On s'en apercevait en causant simplement avec lui et encore mieux lorsqu'à la suite de lecture faite par l'un d'entre nous, il dévoilait dans ses interventions l'étendue de son érudition. Il apportait ainsi toujours des précisions ou des vues nouvelles qui éclaircissaient les points obscurs de la question envisagée.

D'autres pourront redire quelle était sa force de caractère, la façon dont il savait envisager les aléas d'une situation délicate et le doigté subtil qu'il lui a fallu posséder pour l'empêcher de devenir intenable. Pour nous, c'est un collège plein de finesse qui nous a quitté. »


Sources

  • Le Petit Calaisien, 7 mai 1944, décès de Maurice Sallon.
  • Courrier du Pas-de-Calais, 2-3 mai 1944 (annonce de sa mort), 16 mai 1944 (éloge funèbre du président de l'Académie d'Arras)